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Montviron CPA collection LPM 1900 | ||||||||||||
Avranchin monumental et historique, Volume 2 Par Edouard Le Hericher 1845
Rlcardut de Monleviron red. ep. de x. so. versus Osb. de Loire. (Rôles île l'Échiquier).
Lorsqu'on considère la verdure de sa montagne ou les sinuosités de sa vallée, baignée par le Loir, on reconnaît au moins la justesse naturelle et poétique de deux étymologies populaires, Mons Virens et Mont Virant. C'est ainsi que l'on a vu dans les détours de la Vire la raison de son nom. Toutefois la latinité de Mons Vironis et de Monte Viron proteste contre cette étymologie et fait rentrer ce mot dans la grande classe des noms topographiques tirés des noms d'hommes. On a dit justement que cette commune avait la forme d'une navette; c'est en effet un long parallélogramme aiguisé aux deux bouts, au nord-ouest et au sud-est. Le Loir trace la grande ligne du nord; celle du sud est généralement arbitraire. Cette localité est une butte élevée, surmontée d'un télégraphe, appartenant à la chaîne qui s'arrête à St-Jean-le-Thomas. Les principaux villages sont la Vesquerie, propriété épiscopale, Misoir, souvenir d'une noble famille, la Haye-Gontière, la Jamaie « Clausum de la Jamaie', » le Hamel » juxta liamellum2, » Ronthon, nom communal, le Val, la Vallée, Chesnay, Quincampoix3, Mirande, souvent cité dans les chartes pour son moulin.
L'église, qui a fait quelque bruit parmi les archéologues de l'Avranchin, à cause d'un portail peu heureusement restauré, est située au bord de cette antique Voie Montoise, toute bordée de villages et de clochers. Ce portail, du xnr siècle, est sa pièce la plus ancienne et la plus élégante. Il y a quelques baies du xT siècle; la tour date de 1657 ; deux anges sculptés sur la chaire sont assez bien fouillés. On remarque plusieurs pierres tombales, dont une écrite à rebours. Une autre est celle de J. Le Conte!, sieur du Chesne, 1600. Ces Le Conte furent une famille marquante dans la localité. Sur le mauvais tableau du rétable on lit : « Donné par R. Le Conte, bourgeois de Rennes, 1690. » La croix de la Furetière, au bas de la côte de Montviron, est aussi le don d'un Le Conte, sieur du Chesne; sur la base sont sculptées une branche de chêne, une couronne encadrant le hoc signo vinces, et cette inscription:
Qui me posa icy Dieu luy fasse mercy.
Comme cette église, dédiée à la Vierge, appartenait à la Luzerne, elle est assez souvent citée dans les chartes des chanoines de cette abbaye. Elle leur fut donnée en 1150, par un évêque d'Avranches, en ces termes: « Ego Rie. Abr. eps. dedi eidem ecclesiœ ecclesiam de Montviron. » En 1158, Ph. de Saint-Pierre leur confirma : « Quidquid in ecclesia de Montviron ad ipsos pertinebat et in molendinis suis videUcet de S. Petro Langier, de Valle Seie, de Montviron*. • En 1194, Robert Murdac confirma les donations de ses ancêtres, parmi lesquelles est citée « ecclesia de Montvirun2. » Notre épigraphe cite un double nom local pour 1198. Dans une charte datée de 1254, Raoul Tesson, de la Roche, donna au chapitre d'Avranches, pour célébrer l'anniversaire de la mort de son père, Guillaume Paynel, dans la cathédrale, toute la dîme qu'il avait dans Montviron3. « Eu 1491, dit le Cartulaîre du Grippon, est comparu au Grippon... L. de Chateaubriand de Beaufort, sieur du fief et seigneurie de Montviron , lequel a fait hommage à J. de Feschal 4 . » Un acte de 1411 et relatif à Misoir, alors en Lolif, maintenant en Montviron , se trouve dans le même recueil : « De noble Jean Tesson , sieur du Grippon, je , Colin Boucan , confesse tenir un fief noble assis en Lolif. » En 1648, l'église était à la présentation de la Luzerne, et rendait 500 liv. En 1698, elle en rendait 600, et avait trois prêtres. La taille était de 1,481 liv. La Statistique de cette époque cite une chapelle , que nous croyons être celle de la Colomberie, sous le nom de la chapelle du sieur Le Conte , de Montviron, taxée à 300 liv. En 1765, Montviron comptait 100 feux. En 1755 , un Mémoire fut imprimé par Frère M. Le Court, chanoine de la Luzerne, pourvu de la cure de Montviron, contre J. de La Brousse, prêtre séculier , prétendant à la même cure.
A Montviron, sur le bord de la grande route, on trouve nne Euphorbe qui affectionne les bords de la Sée à SaintLéonard, VEupliorbia esula. | ||||||||||||
Montviron le bourg CPA collection LPM 1900 | ||||||||||||
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