| ||||||||||||
L’église et le bourg de GENETS 1960 | ||||||||||||
| ||||||||||||
"Faire l'histoire de Genêts, c'est écrire l'histoire du Mont Saint Michel" rapportait le chanoine Pigeon
Saint-Aubert (le fondateur du Mont Saint Michel) serait né à Genêts. Proclamé évêque d'Avranches, il y rattache la ville qui fut ensuite transférée au Mont Saint Michel.
Tombelaine, quant à lui, est sur le territoire de la commune.
Le nom Genêts (jadis Genitium ou Genecium) est sans rapport avec la plante du même nom (bas latin genĕsta, genista), par contre il correspond bien à sa situation géographique, puisqu'il est basé sur le celtique gen que l'on retrouve dans les environs: Argennes à Saint-Quentin-sur-le-Homme et Ingena, ancien nom d'Avranches. L'archétype devait être genu- (Genova, Genève) « bouche » Cf. breton genou et gallois genau « bouches », de la sa signification topographique d'« embouchure » et Genêts « endroit près de l'embouchure » (ici celles de la Sée et de la Sélune).
Les bonnes conditions d'abri qu'offrait le port (un arc entre le bec d'Andaine et le Haut Moncel, encadrant l'estuaire du Lerre) lui permet de se développer et de devenir un port assez important de commerce : v vin, blé, poissons séchés, plâtres, pierres à chaux, mercerie, draps, étoffes. Les sources anciennes mentionnent l'activité de ce port. Un commerce de la région, les meules à moulins de Brie et de champagne à donner son nom au bois des Meules. Au XIVe siècle la population du bourg se monte à 3 000 habitants.
Mais sur les siècles suivant, la baie de Genêts va progressivement s'ensabler et l'estuaire de la Lerre se combler, faisant disparaitre son port. Le village est maintenant séparé de la mer par des marais.
La sergenterie
Abbé Pigeon, "le diocèse d'Avranches" 1900 dans Mémoires de la société académique du Cotentin, Dès le XIe siècle, Genêts avait un sergent royal, dont le territoire comprenait 36 paroisses. Plus tard elle prit le nom de Sergenterie Hérault. Elle fut ensuite divisée en quatre verges : celle de Genêts, celle du Grippon, la verge de Benoit et enfin la verge de Ponts. Au XVe siècle, Jean Hérault aliéna la verge de Benoit ainsi que celle de Ponts qui devinrent sergenteries.
En 1396, chacune des sergenteries de l'avranchin fut taxée pour payer des rançons. Le document en question nous renseigne sur les paroisses composant la sergenterie mais aussi sur leur importance économique de ces paroisses (Abbé Pigeon, t. 5, 1887, p. 280 et s.) .
Ainsi, la ville d'Avranches était taxée à 92 livres. Voici ce qu'il en est pour les paroisses de la sergenterie : Genez, 29 l ; Bacille, 29 l ; Dragié, 29 l ; Chancé, 14 l ; St-Pierre-Langier, 20 l : Angé, 4 l ; St-Michel-des-loups, 4 l ; St-Jehan-le-thomas, 6 l ; Sartilli, 24 l ; Champeaux, 5 l.
En 1735, elle comprenait 21 paroisses : Angey, Bacilly, Bouillon, Carolles, Les Chambres, Champcey, Champcervon, Champeaux, Dragey, Genêts, Le Grippon, Lolif, La Luzerne, Montviron, La Mouche, La Rochelle, Ronthon, Sartilly, Saint-Jean-le-Thomas, Saint-Michel-des-Loups et Saint-Pierre-Langers. Ces paroisses ressortissaient de l'élection d'Avranches.
Institution ancienne, la sergenterie avait perdu beaucoup de son importance. La plupart de ses attributions lui avait été enlevées peu à peu par les tribunaux d'élection. Les sergents royaux ne furent guère, dès le XIV° siècle, que des officiers qui ressemblaient un peu à nos huissiers.
Le doyenné de Genêts
Le doyenné de Genêts comprenait vingt-sept paroisses: Saint-Nicolas de Ronthon, Saint-Jean-Baptiste de Bouillon (deux paroisses), Saint-Vigor de Carolles, Saint-Michel-des-Loups, Saint-Vigor de Champeaux, Saint-Jean-le-Thomas, Saint-Médard de Dragey, Saint-Etienne de Bacilly, Saint-Pair de Marcey, Sainte-Marie de Champcey, Saint-Samson d’Angey, Saint-Pair de Sartilly, Saint-Pierre-Langers (deux paroisses), Sainte-Marie de la Rochelle, Sainte-Marie de la Lucerne, Saint-Martin de Lolif, Sainte-Marie de Montviron, Saint-Martin de la Mouche, Sainte-Marie de Subligny, Saint-Martin de Champcervon, Saint-Barthélémy de Grippon, Sainte-Trinité-des-Chambres, Saint-Pierre de Vains, Notre-Dame de Genêts, et enfin Saint-Pierre du Mont Saint-Michel.
Le doyenné comprenait aussi deux abbayes - le Mont Saint-Michel, de l’ordre de Saint Benoît, et la Lucerne, de l’ordre des Prémontrés - et cinq prieurés réguliers de l’ordre bénédictin: Saint-Jacques, près de la Haye-Pesnel, compris dans la paroisse de la Lucerne et dépendant de l’abbaye de Saint-Sever; Saint-Léonard de Vains, compris dans la paroisse de Vains et appartenant à l’abbaye Saint-Etienne de Caen; Saint-Marcellin de Genêts et Notre-Dame de Tombelaine, tous deux compris dans la paroisse de Genêts; et enfin Saint-Laurent de Brion, compris dans la paroisse de Dragey. Ces trois derniers prieurés appartenaient au monastère du Mont Saint-Michel. | ||||||||||||
| ||||||||||||
L'art roman dans la baie du Mont Saint-Michel Marie Lebert – 2006
L’église est placée sous le vocable de Notre Dame. Le second saint est Saint Sébastien.Au 11e siècle, la paroisse était administrée par les Bénédictins du Mont Saint-Michel.
En 1123, le Concile de Latran défendit aux religieux d’avoir un ministère paroissial. Ils furent remplacés par des prêtres séculiers. Néanmoins, ces curés furent toujours sous l’autorité de l’abbé du Mont, qui était seigneur patron et nommait à la cure. Le premier curé qui succéda aux religieux fut Rainald, qui assista à la consécration de l’église de Genêts en 1157. Lui succéda Nicolas, puis Michel, un clerc du Mont qui, en 1164, fut présenté par l’abbé Robert de Torigni au bienheureux Achard, évêque d’Avranches. Au 15e siècle, le seigneur patron était toujours l’abbé du Mont, comme mentionné dans le Livre blanc (Pouillé de 1412) cité par le chanoine Pigeon: “Ecclesia S. Mariae de Genetseio – Patronus abbas Montis S. Michaelis…” | ||||||||||||
La paroisse appartenait au doyenné de Genêts et à l’archidiachoné d’Avranches.
Le plan
L’église (voir le plan), régulièrement orientée (d’ouest en est), est formée d’une large nef, d’un transept à bras saillants et d’un choeur de trois travées à chevet plat. La première travée du choeur ouvre au nord et au sud sur deux chapelles à chevet plat. Ces chapelles ouvrent également sur les croisillons du transept. A la croisée du transept s’élève une tour massive surmontée d’un toit en bâtière.
Les matériaux
Les appareils
Les maçonneries de la nef, du transept et du choeur ont un appareil irrégulier fait de moëllons de granit et de schiste. Seule la tour présente un appareil régulier de granit. Le schiste est la pierre locale puisque Genêts est situé dans une région de terrains sédimentaires schisteux. Le granit provient sans doute du massif granitique d’Avranches qui affleure à quelques kilomètres au sud-est de la localité.
Les enduits, sols, plafonds et toitures
Un enduit à la chaux recouvre tous les murs intérieurs.
Le sol de la nef et du transept est couvert de grandes dalles de schiste, alors que celui du choeur est pavé de carrelages émaillés posés au 19e siècle. | Plan de l’église Notre-Dame à GENETS | |||||||||||
La nef est surmontée d’une voûte en berceau de bois réalisée en 1960 par Yves-Marie Froidevaux. La voûte a été refaite en utilisant les éléments d’une charpente à poinçons et entraits apparents du 15e siècle, éléments qui ont été découverts dans les lambris du 18e siècle. La partie centrale des poinçons est ornée d’une rosace sculptée.
A la même époque a été refaite la couverture en épaisses plaquettes de schiste de couleur verte. Ces plaquettes proviennent de la région de Cherbourg. Les toitures autres que celles de la nef sont en ardoises d’Angers.
Le porche précédant la porte sud de la nef est surmonté d’une charpente en carène renversée entièrement chevillée réalisée au 18e siècle. | ||||||||||||
Description intérieure
Le transept et la tour présentent d’importantes parties romanes.
Les bras du transept
Le bras sud a été très remanié.
Une colonnette engagée romane (voir le schéma) subsiste dans l’angle formé par le mur ouest du bras sud du transept et le mur sud de la chapelle latérale. La corbeille du chapiteau de cette colonnette est surmontée d’un tailloir carré et chanfreiné.
Cette corbeille est ornée de crochets d’angle entourés de motifs géométriques en forme de triangle, qui forment une sculpture en creux. Sa base carrée est surmontée d’un double tore.
On ne trouve pas d’autre colonne semblable dans les croisillons. Les murs ouest des croisillons furent largement percés au 13e siècle pour ouvrir sur les chapelles latérales du chœur. Peut-être cette colonne avait-elle une place différente dans l’édifice d’origine. | ||||||||||||
Dans ce cas, elle serait un remploi.
Le bras nord est plus petit que le bras sud.
Dans l’angle sud-ouest s’élève la tour d’escalier. Sa porte au cintre surbaissé est surmontée d’un arc de décharge. Elle comprend un large mâchicoulis appuyé à l’arcade voisine et porté par trois corbeaux en retrait. Ceci parce que la tour a servi de donjon pendant la guerre de Cent Ans.
Les croisillons ont été couverts de voûtes en berceau de plâtre lors des remaniements du 18e siècle.
La croisée du transept
La croisée du transept est délimitée par quatre puissants piliers de section carrée.
Ces piliers, isolés à l’est, sont reliés aux bras du transept et à la nef à l’ouest. Ils supportent d’épais arcs brisés et fourrés reliés par des colonnes engagées jumelées. | ||||||||||||
Ces arcs à triple rouleau déterminent une voûte d’arêtes au-dessus de la croisée du transept. Les retombées des arêtes sont reçues dans les angles rentrants des piliers par quatre colonnes engagées semblables à celles qui reçoivent les arcs.
Les quatre piliers présentent entre eux une symétrie parfaite. Le pilier sud-est (voir le schéma) est surmonté d’une imposte moulurée en forme de bandeau chanfreiné.
Les côtés est et sud du pilier présentent une surface plane sans aucune mouluration. Au nord et à l’ouest, les arcs sont reçus par deux colonnes jumelles engagées sur dosseret. A l’angle nord-ouest, une colonne engagée semblable reçoit la retombée d’une des arêtes de la voûte.
La corbeille des chapiteaux, sculptée, est surmontée d’un épais tailloir carré. Les bases carrées sont surmontées d’un double tore. L’ensemble du pilier repose sur une base carrée plus large. | ||||||||||||
Les sculptures des chapiteaux, en bas relief, représentent des motifs végétaux: feuilles de chêne et glands, feuilles de marronnier, feuilles de vigne et grappes de raisin (nord-ouest et nord-est); des motifs animaux: lapins et lièvres en train de courir (sud-est); des motifs géométriques: arceaux et bourrelets saillants (sud-ouest et sud-est). De plus, quelques tailloirs sont ornés d’un rang de perles (sud-ouest) ou d’arceaux brisés (nord-est). Les corbeilles surmontent une, deux ou trois astragales. Certaines astragales sont torsadées. Une double astragale entoure une torsade ou un rang de perles (nord-est). Quant aux bases, elles sont surmontées d’un double tore qui entoure une rangée de perles (sud-ouest).
Le tore inférieur est torsadé (nord-ouest) ou il a la forme d’un prisme (nord-ouest et sud-est). Quelques bases sont ornées d’arceaux et de petites griffes aux angles (sud-est). Ce genre de sculptures et les diverses moulurations des tailloirs, astragales et bases laissent à penser que les chapiteaux et les bases ont été sculptés, ou resculptés, à une époque très postérieure à la construction des piliers. Peut-être ont-ils été sculptés au moment de la construction du choeur de l’église.
Description extérieure Le transept Deux contreforts plats terminés par un léger glacis épaulent le mur nord du croisillon nord. Ce mur est percé d’une grande baie en plein-cintre. La base de la tour d’escalier est comprise dans les maçonneries du croisillon. Cette tour se termine par un toit en appentis couvert d’ardoises, qui vient contrebuter la base de la tour à hauteur du cordon chanfreiné inférieur.
Le mur oriental du croisillon sud a le même genre d’appareil que la chapelle latérale sud du choeur. Ce mur a visiblement été refait lors de la construction de cette chapelle.
La maçonnerie du mur sud présente un décalage très net à mi-hauteur, du fait de l’ouverture tardive d’une grande baie en plein-cintre. Le mur pignon, en léger retrait, porte un oculus aujourd’hui muré | ||||||||||||
L’appareil du mur occidental est différent de celui des autres maçonneries. Il s’agit de gros blocs de granit assez réguliers, avec quelques plaquettes de schiste comme éléments de calage. Ce mur est percé d’un portail dont l’arcade en plein-cintre est formée de deux épaisses voussures non moulurées
La voussure extérieure repose sur deux épaisses colonnettes engagées surmontées d’un tailloir carré et chanfreiné, qui se poursuit en un bandeau chanfreiné sur le nu du mur. La corbeille des chapiteaux est sculptée de gros crochets d’angle peu visibles. Le niveau du sol extérieur arrive à la base du fût des colonnettes. Dans le sol subsiste une base carrée surmontée d’un double tore. La lourdeur et l’extrême simplicité du portail – épaisses colonnettes, voussures sans mouluration –laissent supposer qu’il appartenait à l’église ayant précédé l’église reconstruite et consacrée en 1157
Ce portail pourrait dater du 11e siècle. Le mur occidental date peut-être de la même époque.
La tour | ||||||||||||
La tour, de proportions très vastes, est implantée à la croisée du transept. Elle comprend deux étages.
L’étage inférieur est aveugle.
L’étage supérieur est ouvert au nord, au sud et à l’ouest par des baies géminées délimitées par de petites colonnettes engagées à tailloir et base carrés.
Ces baies reposent sur le bandeau semi-circulaire séparant le premier étage du second. Durant une campagne de construction postérieure, elles ont été murées jusqu’à hauteur du tailloir et prolongées par des baies gothiques trilobées munies d’abat-sons.
Aux deux-tiers de la tour environ, un moyen appareil de granit laisse la place à un appareil fait de blocs de granit beaucoup plus gros. Le mur oriental ne comporte pas de baies romanes, mais uniquement des baies trilobées gothiques.
La tour était autrefois surmontée d’une flèche, qui fut détruite par la foudre au début du 16e siècle. A cette époque, Guillaume de Lamps, abbé du Mont, fit surélever la tour romane d’un tiers de sa hauteur. Une baie géminée trilobée fut ajoutée de chaque côté dans le prolongement des baies géminées romanes.
La tour est surmontée d’un toit en bâtière dont le départ est caché au nord et au sud par une balustrade ajourée. Les angles des balustrades sont munis de gargouilles gothiques représentant des chiens, des loups et des animaux fantastiques.
Datation
Les parties romanes appartenant à l’édifice consacré en 1157 sont les suivantes: la croisée du transept, la tour aux deux tiers de sa hauteur, et une partie des croisillons. Pour le croisillon nord, les maçonneries des murs nord et ouest et la tour d’escalier.
Pour le croisillon sud, la partie inférieure du mur sud, le mur ouest avec sa porte - cette dernière datant sans doute du 11e siècle - et la colonnette engagée visible à l’intérieur.
Les constructions postérieures à l’époque romane sont nombreuses. Le choeur et ses deux chapelles latérales furent construits au 13e siècle. La partie supérieure de la tour fut édifíée au début du 16e siècle. La nef, entièrement remaniée au milieu du 18e siècle, avait déjà subi de nombreuses transformations auparavant, avec une porte sud gothique, des éléments de charpente à poinçons et entraits apparents du 15e siècle, et un porche du 16e siècle. | ||||||||||||
|
||||||||||||
Le Marquis de Tombelaine
Un personnage étrange vivait seul sur Tombelaine et rôdait sur les tangues de la baie. On lui donnait ce sobriquet, non pas parce qu'il était un vrai marquis, non loin de là ! Parce qu'il arborait une démarche de grand seigneur et qu'à ses heures, il parlait fort bien ! Né Joseph-Marie Gautier à Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) en 1853, il devint Jean le déluge alias « Le Marquis de Tombelaine » ! Les curés du pays le comparaient à saint Julien.
Quelquefois, une soudaine envie de fouler la terre et voir des arbres lui prenait ; il n'attendait pas la bas de la marée... Il se jetait à la nage et traversait les quatre ou cinq kilomètres qui séparent Tombelaine de la côte normande ! Son envie de marcher lui faisait parcourir parfois 80 km par jour ! Et cela sans fatigue apparente ! Ici, on le considérait comme un «innocent» car souvent, il déraisonnait. Quand il recevait salaire pour avoir fait traverser des touristes, celui-ci cachait son magot sous un roc mélangé avec de la tangue et des coquillages. Malheureusement le lendemain, il n'arrivait plus à retrouver l'endroit !
|
Le Marquis de Tombelaine, CPA collection LPM 1900
|
|||||||||||
Ainsi prit fin, à 39 ans la vie du Marquis de Tombelaine... |
||||||||||||
| ||||||||||||
Le rocher de Tombelaine, collection CPA LPM 1960 | ||||||||||||
Envahie, selon la légende, par la forêt de Scissy, la baie était plus vaste aux temps historiques anciens, et seules trois îles émergeaient : le mont-Dol, situé maintenant à l'intérieur des terres, le mont Tombe (le mont Saint-Michel) et l'îlot de Tombelaine.
Son nom naîtrait d'une légende celte, qui dit qu'une princesse nommée Hélène, fille du roi Hoël, fut enlevée par un géant, et fut inhumée sur ce rocher. Le nom de l'îlot viendrait alors d'une corruption de « Tombe Hélène ».
Le nom pourrait aussi venir de tumulus belenis, le « tumulus de Belenos », dieu gaulois de la guerre, de la lumière et guide des morts, triple fonction reprise par l'archange Michel dans les croyances chrétiennes. On sait d'ailleurs qu'un dolmen se trouvait autrefois sur le site du mont Saint-Michel, dont on peut imaginer que les druides avaient fait un portail vers le monde des morts.
Enfin, son étymologie pourrait aussi être celte, et signifier « petit mont Tombe » . En fait « tombe » utilise une acception ancienne du terme : éminence, mont (voir par exemple le mot « tumulus »)... De la sorte, la tombe (l'éminence) primitive est le mont Saint-Michel. Quant à Tombelaine, il s'agit ni plus, ni moins qu'un diminutif du premier, soit « la petite tombe », la « petite éminence », le « petit mont ». Les références à une princesse Hélène ou au dieu Belenos relèvent de l'étymologie populaire.
| ||||||||||||
HISTOIRE DE TOMBELAINE | ||||||||||||
Au XIe siècle, deux moines, Anastase et Robert, quittèrent le mont Saint-Michel pour s'y retirer en ermites. En 1137, Bernard le Vénérable y fonda un prieuré, et l'îlot devint un lieu de pèlerinage. L'église fut dédiée à Notre-Dame de la Gisante ou Notre-Dame de Tombelaine.
Au Xeme siècle, deux moines, Anastase et Robert, quittèrent le mont Saint-Michel pour s'y retirer en ermites. En 1137, Bernard le Vénérable y fonda un prieuré, et l'îlot devint un lieu de pèlerinage. L'église fut dédiée à Notre-Dame de la Gisante ou Notre-Dame de Tombelaine.
| ||||||||||||
Peut etre Tombelaine au temps des anglais ? | ||||||||||||
À partir du 11 février 1423, dans le cadre de la Guerre de Cent Ans, Tombelaine fut occupé par les Anglais, qui souhaitaient faire tomber la place forte du mont Saint-Michel. Ils y construisirent un fort avec donjon. Durant les guerres de religions, le comte de Montgomery qui dirige les armées huguenotes, fait du rocher son repaire. Il y aurait battu de la fausse monnaie, et abrité sa maîtresse.
En 1666, le marquis de la Chastrière demanda la destruction à la Cour, alors que l'île était devenue propriété de Nicolas Fouquet. Il pensait que la place forte de Tombelaine pouvait être réutilisée par les Anglais en cas de nouveau siège du mont Saint-Michel.
Alors que la société nommée Groupement national de la baie du mont Saint-Michel désirait en faire un lieu de résidence pour touristes, Tombelaine est acheté en 1933 par l'État qui l'intègre à son domaine privé.
Il est classé aux monuments historiques par un arrêté du 9 octobre 1936
À l'initiative de la municipalité de Genêts, à laquelle l'îlot est rattaché, et du Groupe ornithologique normand (université de Caen), une réserve ornithologique y est créée en octobre 1985. Le suivi de la baie dans son ensemble et la volonté de maintenir l'insularité du mont Saint-Michel devrait aussi préserver Tombelaine. | ||||||||||||
| ||||||||||||
Texte issu de WIKIPEDIA Adolphe-Alexandre Lesrel peintre
Un artiste peintre français né le 19 mai 1839 à Genêts, mort le 25 février 1929 à Genêts
Ses parents sont tous deux normands, originaires de Genêts, dans la Manche. Son père est « laboureur », autrement dit propriétaire terrien.
Adolphe-Alexandre aurait donc été élevé dans une famille aisée.
C'est en 1861, à l'âge de 22 ans, qu'Adolphe-Alexandre Lesrel rentre à l'école des Beaux-Arts dans l'atelier du peintre Jean-Léon Gérôme, un des artistes les plus importants du « pompiérisme ».
À cette époque, la peinture d'histoire était une finalité à l'École des Beaux-Arts. Il aura également comme maître Jean-Louis-Ernest Meissonier. Lesrel restera fidèle à l'académisme durant toute sa vie de peintre. Dès 1865, Lesrel exposa une à deux toiles pendant de nombreuses années aux salons de ces deux sociétés : Société des Artistes français et Société nationale des Beaux-Arts. | Genêts - atelier Lesrel | |||||||||||
Pendant toute sa carrière, Lesrel récolte prix, médailles est récompenses officielle. Il a réalisé un vitrail pour l'église, et le tableau «Le Chevalier Blanc», qui se trouve à la Mairie. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, la peinture réaliste était aimée et apréciée des contemporains. Lesrel travailla en pleine période de l'art pompier, très attaché à la tradition. C'est dans ce contexte que Lesrel a peint de nombreuses scènes de genre, d'inspiration historique. Le Bénézit le caractérise de « peintre d'histoire et de scènes de genre ». Presque toutes les scènes se passent en intérieur, les personnages sont en costume d'époque Louis XIII, et le décor est là pour compléter cette recherche d'une authenticité historique : mobilier Renaissance ou Louis XIII, armes du 17e siècle, objets de décoration anciens…
Ses personnages de prédilection sont des cavaliers, mousquetaires, généraux, et femmes du 17e. Tout est mis en place par le peintre pour reproduire le plus fidèlement possible le début du 17e siècle. | ||||||||||||
Toile de Adolphe-Alexandre Lesrel | ||||||||||||
Toile de Adolphe-Alexandre Lesrel | ||||||||||||