LA GODEFROY
  CC 03.03 AVRANCHES - MONT-SAINT-MICHEL
   
  EGLISE NOTRE-DAME
         
 
 
     
 

Article issu du site www.églisesdelamanche.com

Photos © Claude Rayon www.eglisesdelamanche.com


Église du XVIème S avec des parties anciennes du XIème S

Vierge à l'enfant du XIXème S

 

L'église, bien entretenue et valorisée, (Santae Mariae Godefridi ecclesia) est située dans son cimetière, avec son if traditionnel, sur une éminence. Signe de l'ancienneté du site. L'étymologie du lieu du germain gaut, « divinité, dieu », et frid, « paix », ou fried, « protecteur » le confirme. Elle acait été donnée aux évêques d'Avranches par Richard de Subligny au XIIIème siècle

 
       
 

Une croix ancienne de granit (1) se voit en bord de route. Elle a peut-être érigée vers le XIIIème siècle .La nef à un vaisseau montre de nombreuses traces d'opus spicatum (2) ou arêtes de poissons, appareil en usage à l'époque préromane et jusqu'aux aux XI et XII siècles .

 

On peut remarquer l'emploi de nombreuses pierre rouges, peut-être pour rappeller la brique, fort en usage à l'époque carolingienne. Mais ce qui est remarquable, c'est la présence d'une fenêtre romane, à claveaux de briques, semblable à celles de Saint Jean le Thomas et de l'église ancienne du Mont Saint-Michel.

 

Ce qui autoriserait peut-être à dater cette construction du Xème siècle. Une autre petite baie, est visible au sud, mais fortement altérée. Avec la baie ancienne intacte, des fragments de baies à claveaux de briques, sont visibles dans la nef, vestiges laissés après la reprise de baies plus importantes au XVIIème et XVIIIème.

 

(1) Croix ancienne de granit

 
         
 

Plus intéressant encore est la présence de chaînages d'angles en calcaire de Sainteny (4), anciens sarcophages, réutilisés en grand nombre ici. Sur le mur extérieur de la nef et jusqu'à la limite de la tour on en remarque encore, preuve que l'édifice a été agrandi. On peut situer cette extension vers leXIIIème. Elle coinciderait avec le percement dans le mur occidental qui a gardé ses deux baies romanes d'origine d'une porte et de la pose de contreforts qui n'existaient pas à l'origine. D'ailleurs, les traces d'archivoltes en calcaire se voient sur le mur Sud.

 
         
 

(2) Opus spicatum

 
 
     
 
 
 
 
 

(4) chaînages d'angles en calcaire de Sainteny

 

(5) Le mur occidental

 
         
 

Le mur occidental (5) est ancien avec ses deux contreforts à retrait encadrant un portail probablement plus récent. Deux baies romanes le surmontent.

 

La tour avec son clocher à bâtière n'est plus romane. Un grand arc en ogive a remplacé dans le transept la voute en plein cintre d'origine. La voute en bois est cintrée et semble, hormis une partie dans chœur ayant subi des dommages de guerre, être d'époque XVIIIème. A vérifier.

 

L'enduit d'une litre funéraire seigneuriale court sur les murs Nord et Sud. Hélas, les couleurs ont disparu et nul blason ne permet d'identifier ( pour l'instant) celui a qui elle était destinée.

 

Près du tombeau moderne (6) des nobles du lieu (du Guesnoy, De Mansigny), un croisillon de section octogonale qui semble ancien et surtout sans rapport avec une sépulture.

 

En 1755 un Jean-Jacques Julien, marquis du Quesnoy était reçu en décembre dans la compagnie des jeunes chevau-légers de la garde du roi.

 
         
 

A l'intérieur, on trouve la dalle (7) funéraire de l'abbé Jacques Bouillon, qui a lancé, entre 1720 et 1472, sous l'autorité de René Gaudin sieur de la Godefroy la réfection de la tour, la fonte de nouvelles cloches, et amélioré le mobilier de l'église.

 

(6)Tombeau moderne

 

(7) Dalle funéraire de l'abbé Jacques Bouillon

 
         
 

Une cloche, fondue en en 1805 par les frères Greute de Hambye avait pour parrain le chevalier de Larturière, chouan localement très connu sous le nom de Bellavidès.

 

Pendant les combats de la dernière guerre un avion tomba sur le chœur qui fut reconstruit sous la direction de Mr Lebigot, curé de Saint-Ovin