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La milice bourgeoise David NICOLAS-MÉRY
Sous l’Ancien Régime, les milices bourgeoises étaient des troupes auxiliaires du roi de France qui constituaient des régiments permanents composés d’hommes issus de la population civile.
Avranches, en tant que chef-lieu de seigneurie et place forte royale, avait le droit de s’administrer elle-même et, par conséquent, possédait sa propre milice bourgeoise. Sous l’autorité des magistrats municipaux, les hommes les mieux « famés » et les plus aptes au port des armes étaient désignés.
Les chefs, qui occupaient le rang d’officier, étaient issus de l’aristocratie ou de la haute bourgeoise. Cette milice était composée de quatre compagnies appartenant chacune à une paroisse de la ville.
Chacune d’elles était composée d’une trentaine d’hommes et était commandée par un capitaine qui obéissait aux ordres d’un colonel en charge de toutes les troupes de la ville. Plusieurs jours par an, ces hommes s’exerçaient au maniement des armes et se rassemblaient en des points très précis de la ville afin de procéder aux manoeuvres.
Deux pompiers, deux maçons, deux charpentiers et deux couvreurs, tous indispensables en cas d’incendie, appartenaient à ces contingents. Mais l’une des principales missions de la milice bourgeoise était de veiller au maintien de l’ordre.
Enseigne d’armurier du XVIIe siècle. © Musée d’Art et d’Histoire d’Avranches. | | |||||||||||