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Saint-Vast-La-Hougue la poste. CPA collection LPM 1900 | ||||||||||
Le sous dimensionnement des circuits ne résiste pas à cette augmentation du trafic de sorte que le projet d’extension soumis par les P et T est adopté lors de la séance du 7 septembre 1910, les concours du département du Calvados, des Chambres de commerce de Granville et de Cherbourg étant assurés. À la fin de l’année 1911, les remboursements du premier réseau téléphonique sont terminés, aussi une seconde tranche est-elle envisagée avec la création de 30 bureaux et un circuit interdépartemental Saint-Lô Rennes. Si le téléphone français apparaît peu brillant avec 0,5 abonné pour 100 habitants, celui de la Manche l’est encore moins avec 0,13 abonné. Les causes de ce faible équipement sont les mêmes que dans le reste du pays: manque d’enthousiasme d’une majorité de notables départementaux malgré la pression des milieux d’affaires, financement difficile et coût élevé de l’abonnement (200 francs). La structure professionnelle des abonnés de 1910 confirme cette prédominance des milieux d’affaires et l’usage professionnel qui est fait du téléphone: 60,9 % des abonnés appartiennent au secteur industriel, artisanal et commercial et 25,4 % aux professions libérales. Le reste se répartit entre des propriétaires (6,4 % installés pour une grande partie sur le littoral, des administrations, (4,6 %), des services du chemin de fer (1,1 %) et des divers. | ||||||||||
Outil professionnel, mais aussi phénomène urbain: quatre communes, Avranches, Granville, Saint-Lô et Cherbourg, concentrent près des deux tiers des abonnés (65,5 %). Cherbourg à elle seule représente 35 %. Nous sommes loin des hésitations et des refus des années 1895-1904. Désormais tant sous la pression des professionnels que sous la nécessité d’améliorer les communications, le mouvement s’est mis en marche et les conseillers généraux de la Manche adoptent, après étude préalable sérieuse, les projets qui leur sont soumis. Cependant; en comparaison avec la situation peu brillante du téléphone français ou calvadosien (0,3 abonné pour 100 habitants), le réseau téléphonique de la Manche fait figure de parent pauvre malgré les efforts de l’administration des P et T.
Dans son rapport annuel de 1910, le Directeur départemental écrit « Je vous serais reconnaissant, Monsieur le Préfet, de vouloir bien appuyer de votre haute autorité auprès du Conseil Général, ma demande d’établissement des lignes qui doivent rendre réellement pratique un moyen de correspondre chaque jour plus apprécié des populations de la Manche)} |
Téléphone - centenaire - Poste Ader | |||||||||
Cerences la poste. CPA collection LPM 1900 | ||||||||||