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Tissandier
Le 16 août 1868, il fait avec Jules Duruof sa première ascension, suivie de 44 autres. Durant le siège de Paris, il est le quatrième à partir dans un ballon monté, le Céleste, qui atterrit à Dreux. Son frère Albert Tissandier (1839 - 1906) le rejoint peu après, à Tours, à bord du Jean Bart. Ils proposent aux autorités de tenter le retour sur Paris. Pour cela, ils utilisent le Jean Bart, mais sans succès.
On crée alors une équipe d'aérostation militaire, destinée à l'observation des champs de bataille. Tissandier est nommé capitaine dans ce nouveau corps, qui utilise des ballons neufs en plus des ballons récupérés lors du siège de Paris.
Après la guerre, il prépare et accomplit, avec son frère Albert Tissandier, l'ascension de longue durée du ballon le Zénith, de Paris (décollage de l'usine à gaz de La Villette) à Lanton, près d'Arcachon (Gironde), voyage qui a lieu les 23 et 24 mars 1875, au cours duquel ils battent le record de durée, avec 22 h 40.
Le 15 avril 1875, Gaston Tissandier accompagne les aéronautes Joseph Croce-Spinelli et Théodore Sivel lors de la seconde tentative de montée au-delà de 7 300 mètres d'altitude. La lettre de Paul Bert qui les avertissait de la nécessité d'emporter des réserves d'oxygène plus importantes ne leur parvient pas à temps. Les trois hommes s'évanouissent, le Zénith s'écrase au sol à Ciron dans l'Indre. Seul Tissandier, qui parvient à reprendre connaissance lors de la descente, échappe à la mort, mais y perd presque la totalité du sens de l'ouïe.
En 1881, à l'Exposition d'électricité, Gaston et Albert Tissandier contribuent au premier modèle de ballon dirigeable mû par l'électricité (vol non habité en intérieur). À la suite de ces premières expériences, ils font construire en grand le modèle exposé. Albert Tissandier dessine l'épure de ce ballon construit par Henri Lachambre. L'ascension du premier aérostat dirigeable électrique a lieu le 8 octobre 1883. Un deuxième essai est effectué le 26 septembre 1884. Il donne tous les résultats attendus : possibilités de manœuvre, mais impossibilité de remonter le vent par manque de puissance. |
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