LES PLANTES QUI GUERISSENT
  4. TILLEUL (Tilia europæa)
         
 

4. TILLEUL (Tilia europæa).

 

– Le Tilleul est un arbre vivant à l’état naturel dans beaucoup de forêts de l’Europe. Mais on le cultive aussi beaucoup dans les parcs et le long des avenues, où il est estimé pour son port, le bois que l’on en tire quand on l’abat et l’agréable ombrage qu’il produit. Accessoirement on en tire une partie bien connue en herboristerie : ce sont les fleurs qui, groupées à plusieurs, partent d’une tige commune, laquelle vient s’attacher au milieu d’une feuille un peu coriace, une bractée. Ces fleurs ont une saveur douce et mucilagineuse ainsi qu’une odeur agréable, souvent très forte au moment de la pleine floraison. Pour les récoltes, il faut choisir une belle journée, bien sèche, du mois de juillet : on les étale à terre, sur un journal, même en plein soleil. Elles perdent ainsi un peu de leur odeur, mais conservent leur teinte jaune (si elles deviennent rouges, c’est que la dessiccation a été mal faite).

 
 
       
    PLANCHE I  -4 TILLEUL
 
       
         
 

Il faut les conserver dans un lieu sec et à l’abri de la lumière : il est préférable de ne recueillir que les fleurs seules, bien que, dans le commerce, celles-ci soient presque toujours accompagnées de leur grande bractée.

 

Les fleurs du tilleul servent à faire une infusion : c’est une tisane populaire que l’on considère comme calmante et efficace contre les spasmes ou contractions involontaires de certains muscles. On l’ordonne dans le refroidissement et la première période des fièvres intermittentes. La tisane en est très bonne pour remettre une personne d’une indigestion.

Pour l’infusion, on prend généralement 10 grammes de fleurs dans un litre d’eau.

Le bois donne un charbon léger que l’on peut prendre dans les cas de maux d’estomac.

Caractères botaniques du Tilleul.

 

– Arbre de 15 à 20 mètres. Ecorce épaisse, rugueuse, fendillée dans le bas du tronc, lisse en haut. Rameaux rougeâtres. Feuilles alternes, pétiolées, un peu en forme de cœur, arrondies, dentées en scies, pourvues de poils à l’aisselle des nervures principales (ce qui la distingue de celle du noisetier à laquelle elle ressemble beaucoup). Fleurs jaunâtres, disposées en une cyme accolée en partie à une bractée. Cinq sépales. Cinq pétales concaves. Etamines nombreuses. Ovaire supère à 5 loges. Style simple avec cinq petits stigmates. Le fruit est une capsule.