LES 49 ABBES DU MONT-SAINT-MICHEL
 

THIERRY 6eme ABBE 1023-1027

         
 
 
 

 

 
 

Fulgence Girard, Histoire géologique,

archéologique et pittoresque de Mont Saint-Michel,

Avranches, E. Tostain, 1843, p. 81-5.

 

Thierry ou Théodoric (Theodoricus), né au Xe siècle et mort le 17 mai 1027 est un bénédictin, abbé de Jumièges et du Mont Saint-Michel.

 

D'origine bourguignonne, il est le parrain de Thierry de Mathonville, moine de Jumièges et premier abbé de Saint-Évroult. Il n'appartient pas à la famille de Montgommery. Il serait le propinquus du père de Roger de Montgommery.

 

Disciple de Guillaume de Volpiano, il est moine de Saint-Bénigne de Dijon puis moine et prieur de Fécamp.

 

Il devient abbé de Jumièges en 1017. Il commence la construction de l'église de Jumièges et introduit les coutumes de Saint-Bénigne de Dijon.

 

En 1023, il est nommé abbé du Mont-Saint-Michel en remplacement de Suppon. Il fait reconstruire l'église du Mont. Il souscrit en 1022/1025 à l'acte de fondation de l'abbaye de Fruttuaria.

 

En août 1025, il devient gardien ou custos de Bernay, nommé par Guillaume de Volpiano après que Bernay lui a été confié par le duc Richard II de Normandie. Thierry donne ou aliène la moitié de Bernay à la famille de Montgommery.

 

Thierry meurt le 17 mai 1027 à Jumièges et est enterré dans la chapelle Saint-Sauveur.

 
     
 
 
     
   

Richard ayant remarqué, lors de la célébration de son mariage, l’étroitesse de l’oratoire, résolut de faire élever à sa place un temple plus élégant et plus spacieux. Chargé de la réalisation de ce projet, Hildebert II, triompha, avec la plus audacieuse habileté, des obstacles que la configuration du rocher opposait au projet : la construction originale à l’est, au sud et à l’ouest de la cime du rocher, d’épaisses voûtes, qui en élargirent la surface, prêtèrent, par cet admirable artifice de l’art, aux constructions l’espace que leur avait refusé la nature, en leur offrant une base aussi solide que le roc lui-même. Celles du couchant et du midi ont supporté sans fléchir, depuis près d’un millénaire, la masse de cette église, si souvent ravagée par les flammes.

Hildebert II poussa les travaux avec une ardeur égale à l’habileté qu’il montra dans leur plan et dans leur direction. Les beaux piliers de la nef romane s’élevaient avec une rapidité qui promettait l’achèvement prochain de cette somptueuse basilique, quand la mort de cet abbé vint interrompre ces constructions.

Hildebert II fut le dernier abbé du Mont Saint-Michel à être inhumé dans le petit jardin où s’étendirent plus tard les édifices claustraux.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Fulgence Girard, Histoire géologique, archéologique et pittoresque de Mont Saint-Michel, Avranches, E. Tostain, 1843, p. 81-5.