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Marchands de cidre et repas sous la tente, CPA collection LPM 1900 « Le 26 juillet de chaque année se tenait dans le parc Sainte-Anne, près l'Église, une assemblée où les laboureurs louaient les domestiques, et où se faisait un commerce sous 32 grands hêtres, agrément de la réunion. Cette assemblée avait lieu à la propriété Sainte-Anne, à trois kilomètres du bourg. » .
Pèlerinage à Sainte-Anne, foire de la Sainte-Anne, fête de la Sainte-Anne occupent plusieurs jours vers la mi-juillet.
La Sainte-Anne est une foire d’été dont l’origine remonte loin dans le passé. De tout temps, elle fut très suivie. Sur le champ de foire étaient traditionnellement présentés des bovins, des ovins, des chevaux, des porcins. On y trouvait les habituels "tentiers", les rôtisseurs qui avaient installé leur commerce de bouche à proximité des consommateurs. Il y avait les marchands de cidre dont les tonneaux étaient allongés sur des charrettes sans ridelles, qui vendaient à la "moque" (grande tasse) ou au litre et à qui l'on allait rendre visite tout en mangeant. Une enseigne les signalait, parfois réduite à un objet suspendu à une longue perche. Il y avait les boulangers, mais aussi les quincailliers, les marchands de vannerie ou d'objets de toutes sortes. II y avait les marchands de crustacés qui proposaient des homards, des "clos-pouengs" (tourteaux), des crabes de diverses espèces. | ||||||||||||
Les rôtisseurs, collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||
À côté étaient installés les forains, les saltimbanques qui proposaient leurs attractions. On y présentait des animaux savants ou féroces ou curieux, des personnages étranges ou des infirmes comme la femme colosse ou le nain Hu-Lulu. Il y avait les stands des lutteurs, celui du tir et les loteries aux lots mirobolants. Le long de l'avenue, ils se succédaient, appelant le client, bonimentant sans cesse. La foule était considérable à la fête de la Sainte-Anne. On venait de toute la région. Aujourd'hui encore, elle rassemble des milliers de personnes.
C'était une très grande foire aux chevaux. On y vendait particulièrement des petits chevaux et des poneys de la Hague. À titre d'exemple, relevons que, au XIXe siècle il n'était pas rare d'y voir de quatre mille à six mille chevaux, qu'en 1939 environ deux mille chevaux étaient encore présentés sur le champ de foire.
Son défilé, qui a lieu le dimanche, attire chaque année une foule importante. Il réunit des chars, des groupes folkloriques venus de toute l'Europe et des fanfares, dont Les Persévérants, harmonie municipale de Bricquebec. En 1969, il attire quelque 50 000 personnes. | ||||||||||||
Champs de foire, collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||
Les boulangres: Foire Sainte Anne Bricquebec, collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||
Souvenir de la cavalcade fête Sainte Anne 1912, collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||
Souvenir de la cavalcade fête Sainte Anne 1912, collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||
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Saint Anne Fêté le 26 juillet Marie est présentée dans les évangiles comme une jeune fille de Nazareth, fiancée de Joseph dont les ascendants sont longuement énumérés dans la généalogie du Seigneur.
Les quatre Évangiles, entièrement tournés vers la Bonne Nouvelle du Christ, sa vie, ses paroles et sa Résurrection, ne font nulle mention de la famille de Marie, sans doute fixée aussi à Nazareth. |
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La tradition, dès les premiers siècles, appellent les parents de la Vierge Marie, Joachim ("Dieu accorde") et Anne ("La Grâce - la gracieuse").
L'imagination des auteurs des Évangiles apocryphes en fait un couple discret, mais il était bien réel et il a su accueillir, éduquer Marie et l'éveiller dans la grâce toute spéciale qui était la sienne, et qu'ils ignoraient.
Le culte de sainte Anne apparaît dès le VIe siècle dans certaines liturgies orientales et, au VIIIe siècle dans les liturgies d'Occident. Son culte est généralisé avant la fin du XIVe siècle.
Sainte Anne est souvent représentée apprenant à lire à sa fille dans le livre de la Bible. Une icône russe, image gracieuse de l'amour conjugal, immortalise le baiser qu'ils se donnèrent lorsqu'ils apprirent la conception de Marie. C'est ainsi qu'ils ont participé au mystère de l'Incarnation. |
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St Anne 26 juillet Mamm gozh ar Vretoned
La Légende dorée relate précisément la postérité de sainte Anne d'avec son second époux, Cléophas, frère de Joseph (leur fille, Marie Jacobé, épousa Alphée et ils eurent comme fils : Jacques le Mineur, Joseph le juste, Simon le Zélote et Jude), et celle d'avec son troisième époux Salomé (leur fille, Marie Salomé, épousa Zébédée et ils eurent comme fils : Jacques le majeur et saint Jean l'évangéliste).
La « grand-mère des Bretons »
En breton, sainte Anne est surnommée « Mamm gozh ar Vretoned », c’est-à-dire la grand-mère des Bretons. Des légendes la décrivent comme originaire de Plonévez-Porzay. Anatole Le Braz publie un récit dans laquelle Anne est mariée à un seigneur cruel et jaloux, qui lui interdit d’avoir des enfants. Lorsqu’elle tombe enceinte, il la chasse du château de Moëllien. Son errance avec la petite Marie la conduit à la plage de Tréfuntec où l’attend un ange, près d’une barque. | Sainte-Anne-La-Palud | |||||||
Selon la volonté de Dieu, l'ange l'amène jusqu’en Galilée. Bien des années plus tard, Marie épouse Joseph et devient la mère du Christ. Anne revient en Bretagne pour y finir sa vie dans la prière et distribue ses biens aux pauvres.
Toujours selon cette légende, le Christ vient lui rendre visite, accompagné de ses disciples Pierre et Jean, et lui demande sa bénédiction, avant de retourner en Terre sainte. Son corps aurait disparu après sa mort, mais des pêcheurs auraient retrouvé une statue à son effigie en baie de Douarnenez. Celle-ci, installée près de l'endroit où Jésus avait fait jaillir une source, est devenue le but du plus ancien pèlerinage consacré à Sainte Anne et a pris le nom de Sainte-Anne-la-Palud. Le Grand Pardon qui, depuis l'antiquité, rassemble des milliers de pèlerins, le dernier week-end d'août de chaque année, est certainement le plus authentique et le plus ancien d'Armorique.
Une autre légende nous dit bien que sainte Anne était la mère de Marie, grand-mère de Jésus et épouse de Joachim. Si son corps avait effectivement disparu, elle serait apparue à un paysan, Yves Nicolazic, en 1624 près d'Auray en Morbihan. Elle lui a demandé la construction d'une chapelle en son honneur, en ce lieu du village de Ker-Anna (qui en breton signifie Le village d'Anne) devenu champ qui la louait autrefois. Dans la nuit du 7 mars 1625, Yves Nicolazic, son beau-frère et 4 voisins, parmi lesquels certains rapportèrent avoir vu un flambeau les guider, déterrent une statue qui, après avoir été discrètement resculptée par les moines capucins, sera reconnue comme celle de la sainte. Après enquête des moines et interrogatoires de Yves Nicolazic, l'évêque de Vannes, après de nombreuses manœuvres dilatoires, autorise le culte de la sainte et la construction de la chapelle devenue basilique au fil des ans. | ||||||||
Le lieu a pris le nom de Sainte-Anne-d'Auray, sainte Anne est devenue patronne des Bretons et le pardon qui s'y déroule chaque année est le plus important de Bretagne, 3e lieu de pèlerinage en France après Lourdes et Lisieux.
Son culte en Armorique ne remonte pas au-delà du XIIe siècle mais eut une diffusion importante, alimentée par la figure de l'antique déesse Ana/Dana (la déesse-mère des Tuatha Dé Danann en Irlande).
Sa popularité chez les Bretons est généralement expliquée par cette rémanence de l'antique déesse celtique Dana.
En 1996, à l'initiative de l'évêque en place Mgr Gourvès, le pape Jean-Paul II est venu la prier dans son sanctuaire breton. Il est le premier pape à avoir foulé le sol de Bretagne.
Marie d'Agréda a également rapportée de ses visions de nombreuses précisions sur la vie de Sainte Anne | Sainte Anne et les trois Marie | |||||||