LA MANCHE EN 1910

 

   
   SAINT-PIERRE-EGLISE   -1
 
     
 
 
     
 
 
     
 
 
     
 
 
     
 
 
 
 
 
 
     
 
 
     
 
 
     
 
 
     
 
 
     
   
  SAINT-PIERRE-EGLISE
  CC 17.13 SAINT-PIERRE-EGLISE
   
  CHARLES DE SAINT-PIERRE
         
 

Charles-Irénée Castel de Saint-Pierre, né le 18 février 1658 au château de Saint-Pierre-Église et mort le 29 avril 1743 à Paris, est un écrivain, diplomate et académicien français, précurseur de la philosophie des Lumières. Il est surtout connu pour avoir pensé qu'un monde sans guerre était possible.

 

L’abbé de Saint-Pierre est issu d’une famille de noblesse du Bessin par sa mère et d’une autre du Val de Saire par son père, marquis de Saint-Pierre et grand bailli du Cotentin, descendant de Lucas Acher, seigneur du Mesnil-Vitey à Airel. À ce titre, il est parent de la femme d’un autre membre de l’Académie française, Jean Regnault de Segrais, également seigneur du Mesnil-Vitey.

 

Il est le cadet de cinq enfants. Sa nature fragile l’empêchant de faire carrière dans les armes, après ses études chez les jésuites, il entre dans les ordres. Grâce à des relations familiales, il devient premier aumônier de la duchesse d’Orléans et abbé de Tiron en 1702.

 

 

Charles-Irénée Castel de Saint-Pierre

 
         
 

Il fréquente assidûment les salons de Mme de La Fayette, de la marquise de Lambert et de Mme de Tencin, y liant des amitiés, notamment avec Fontenelle. Fontenelle le propose à l’Académie française ; il y est élu en 1695, au 8e fauteuil, en remplacement de Bergeret, et n'ayant alors encore presque rien écrit. Votent contre son admission : Bossuet, La Bruyère et Boileau. Cette péripétie est l’un des épisodes de la querelle des Anciens et des Modernes, l’abbé de Saint-Pierre étant certainement l'un des premiers « modernes » et des premiers représentants du siècle des Lumières.

 

Négociateur du traité d’Utrecht (1712-1713) - mettant fin à la guerre de Succession d'Espagne, il s’inspire de ses discussions difficiles pour concevoir le Projet de paix universelle entre les nations qui le rendra célèbre. Cet ouvrage, qui influencera Jean-Jacques Rousseau, qui constitue une importante vision d’une unification européenne, semble même avoir inspiré les créateurs de la Société des Nations et de l’ONU. Il serait aussi à l’origine de l’idée du droit d'ingérence.[réf. nécessaire]

 

En 1718, durant la Régence, il publie La Polysynodie ou la pluralité des conseils, ouvrage dans lequel il exalte la manière de gouverner du Régent et critique ouvertement la politique du défunt Louis XIV, qu’il juge despotique ; il propose le remplacement des ministres, nommés par le roi, par des conseils élus. Cela lui vaut d’être exclu de l’Académie française à l'unanimité, sauf pour le vote de son compatriote Fontenelle, qui proteste contre cette mesure extrême. Son fauteuil demeure toutefois vide jusqu'à sa mort, le Régent ne voulant pas qu'il soit remplacé.

 

Il continue de fréquenter les salons littéraires, participe à la fondation du club de l'Entresol de l’abbé Alary en 1724, et milite pour le développement de l’instruction publique.

 

L’abbé de Saint-Pierre porte partout l’esprit de réforme. Dans son Projet pour perfectionner l’orthographe des langues de l’Europe (1730), il propose d'écrire : « diqsionnaire, fransès, enquore », etc. La langue française lui doit les mots « gloriole » et « bienfaisance ».

 
         
 

Château de Saint-Pierre-Église

 

 
     
 

Statue de l'abbé Saint-Pierre

 
         
   
  LES SAINTS PATRONS
   
  SAINT PIERRE
         
 

Saint Pierre
Fêté le 29 juin

 

Saint Pierre et saint Paul: On ne peut les séparer. Ils sont les deux piliers de l'Église et jamais la Tradition ne les a fêtés l'un sans l'autre. L'Église romaine, c'est l'Église de Pierre et de Paul, l'Église des témoins directs qui ont partagé la vie du Seigneur. Pierre était galiléen, reconnu par son accent, pêcheur installé à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade. Paul était un juif de la diaspora, de Tarse en Asie Mineure, mais pharisien et, ce qui est le plus original, citoyen romain.

 

Tous deux verront leur vie bouleversée par l'irruption d'un homme qui leur dit: "Suis-moi. Tu t'appelleras Pierre." ou "Saul, pourquoi me persécutes-tu? Simon devenu Pierre laisse ses filets et sa femme pour suivre le rabbi. Saul, devenu Paul se met à la disposition des apôtres. Pierre reçoit de l'Esprit-Saint la révélation du mystère caché depuis la fondation du monde: "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant." Paul, ravi jusqu'au ciel, entend des paroles qu'il n'est pas possible de redire avec des paroles humaines.

 
 
         
 

Pierre renie quand son maître est arrêté, mais il revient: "Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime." Paul, persécuteur des premiers chrétiens, se donne au Christ: "Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi." Pierre reçoit la charge de paître le troupeau de l'Église: "Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église." Paul devient l'apôtre des païens. Pour le Maître, Pierre mourra crucifié et Paul décapité.

 

Martyrologe romain


Solennité des saints apôtres Pierre et Paul. Simon, fils de Yonas et frère d’André, fut le premier parmi les disciples de Jésus à confesser le Christ, Fils du Dieu vivant, et Jésus lui donna le nom de Pierre. Paul, Apôtre des nations, annonça aux Juifs et aux Grecs le Christ crucifié. Tous deux annoncèrent l’Évangile du Christ avec foi et amour et subirent le martyre sous l’empereur Néron; le premier, comme le rapporte la tradition, fut crucifié la tête en bas et inhumé au Vatican, près de la voie Triomphale, en 64; le second eut la tête tranchée et fut enseveli sur la voie d’Ostie, en 67. Le monde entier célèbre en ce jour le triomphe de l’un et de l’autre avec un honneur égal et une même vénération.

 
         
   
  SAINT-PIERRE-EGLISE
  CC 17.13 SAINT-PIERRE-EGLISE
   
  LA LONGUE PIERRE
         
 

Par Pierre Lefillastre 1833

Annuaire du Département de la Manche

Menhir de Cosqueville

 

Un des deux menhirs de Saint Pierre-Eglise, situé au Plat-Douet

 

L’autre pierre butée de St Pierre-Eglise, qui se nomme la longue-pierre, est peut-être la plus considérable de toutes celles du département : aussi elle est bien connue. Elle est placée proche un ruisseau qui sépare St Pierre-Eglise de Cosqueville, dans un lieu bas et à un petit quart de lieue au N. du bourg de Saint-Pierre-Eglise.

 

On peut la comparer à un énorme pilier ayant une base quadrilatère, dont le haut serait coupé très obliquement sur ses faces. Sa hauteur est de 12 pieds 1/2 ; son épaisseur, dans un sens, est de 3 pieds 9 pouces, et dans l’autre de 5 environ. Ses 4 faces sont bien planes et presque verticales ; elles penchent du côté de ses faces N. et O. qui surplombent d’environ 1/2 pied. Au bas de la face E., on voit un défaut ou enfoncement produit, à ce qu’il semble, par une plaque de granite qui en aura été détachée bien nettement. Elle porte aussi quelques traces de caractères tout modernes. C’est par hasard qu’elle a échappé au vandalisme des tailleurs de granite, qui l’avaient marquée pour la couper et l’enlever.

 

Nous retrouvons encore à Saint-Pierre-Eglise et à Cosqueville, la tradition que les pierres butées de ces communes tournent 3 fois pendant la messe de minuit. 3 pierres érigées, d’après une autre tradition, y portent le nom du mariage des trois princesses ; il parait que ce sont les 2 pierres de Saint-Pierre-Eglise et celle de Cosqueville. les trésors ou la dot de ces princesses sont, dit-on, cachés dans l’espace triangulaire déterminé par les pierres.

 
         
 

http://www.megalithes-manche.net

 

CPA collection LPM 1900

 
         
   
  SAINT-PIERRE-EGLISE
  CC 17.13 SAINT-PIERRE-EGLISE
   
  LA HAUTE PIERRE
 
 

 La Haute Pierre à St Pierre-Eglise Paysages de Normandie

 

Paysages de Normandie: La Haute Pierre à St Pierre-Eglise
En savoir plus sur http://www.paperblog.fr/4297090/paysages-de-normandie-la-haute-pierre-a-st-pierre-eglise/#GP6xHYZC07iYTaHe.99
Paysages de Normandie: La Haute Pierre à St Pierre-Eglise
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Par in Pierre Lefillastre 1833 Annuaire du Département de la Manche


Un des deux menhirs de Saint Pierre-Eglise.

 

Il existe dans cette commune deux pierres butées que j’ai visitées, le 18 juin 1828. La première qui est inédite, me fut indiquée, ainsi que celle de Cosqueville, par un ouvrier. Elle est située à un fort quart de lieue au N. du bourg de Saint-Pierre-Eglise, proche un ruisseau ; et dans une pièce de terre dépendant et voisine de la ferme de Mémont, pour M. le baron d’Anneville. Elle se nomme la haute-pierre, et la pièce a le même nom. Elle est peu éloignée de l’autre e des roches dites La Chambre-aux-Fées.

 

Elle a 8 pieds 1/2 de haut. Sa largeur moyenne est d’environ 5 pieds 1/2, et son épaisseur au bas est d’à peu près 2 pieds 1/2. Sur sa base, qui est quadrilatère, s’élèvent 4 faces plus ou moins régulières et planes, qui lui donnent une figure qui approche de celle d’un large coin placé sur sa tête.

 

On voit, vers son sommet et dans sa face E., 2 rainures parallèles, verticales et ayant à peu près 3 pieds de long et quelques pouces de profondeur dans leurs parties supérieures. Ces rainures dépassent le sommet où elles sont plus prononcées, descendent dans la face opposée où elles sont moins longues et moins profondes ; elles diminuent de profondeur par le bas dans chaque face, sont bien terminées, et incontestablement de main d’homme. J’ai trouvé 3 pierres butées portant de semblables sillons ; toutes les 3 sont en granite. (...)

 

Nous retrouvons encore à Saint-Pierre-Eglise et à Cosqueville, la tradition que les pierres butées de ces communes tournent 3 fois pendant la messe de minuit. 3 pierres érigées, d’après une autre tradition, y portent le nom du mariage des trois princesses ; il parait que ce sont les 2 pierres de Saint-Pierre-Eglise et celle de Cosqueville. les trésors ou la dot de ces princesses sont, dit-on, cachés dans l’espace triangulaire déterminé par les pierres.

 

La Haute Pierre à St Pierre-Eglise. CPA collection LPM 1900