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Saint Corentin (Corentinus en latin), appelé aussi Kaouritin ou Kaour.
Il est fêté le 12 décembre
Sa vie est racontée dans la Vita de saint Corentin écrite vers 1220-1235 et publiée par Dom Plaine, cette publication ayant fait l'objet de commentaires et de mises à jour apportant rectificatifs et compléments. La chanson d'Aiquin l'évoque également.
D’après Albert le Grand, saint Corentin serait né en Cornouaille armoricaine. Il devint ermite à Plomodiern, au pied du Ménez-Hom, où sa grande piété faisait déjà des miracles.
Sa légende lui attribue, près de son ermitage, un poisson miraculeux qui se présentait chaque jour dans une fontaine et dont il coupait quotidiennement, pour se nourrir (agrémentant à son menu le pain dur qu'il mendiait et les herbes et racines sauvages), un fin morceau qui repoussait. Corentin aurait nourri le roi Gradlon et sa cour d’un morceau de ce poisson un jour où, s’étant égarés lors d’une chasse, ils étaient arrivés affamés à son ermitage. Certains prédicateurs y ont vu une allusion au poisson qui symbolisait les chrétiens au début du christianisme, le mot grec "ichtus" voulant dire "poisson". Or le signe du "poisson" et le mot "ichtus" (ΙΧΘΥΣ), qui est un acronyme en grec pour "Iesous CHristos THeou Yios Sotèr" ("Jésus le Christ, fils de Dieu, le Sauveur") étaient des symboles pour les premiers chrétiens et leur permettaient de se reconnaître sans subir les persécutions des romains, mais l'Ichthus des catacombes n'a guère franchi les frontières de l'Italie. |
L’icône de saint Corentin (avec son attribut le poisson) peinte pour l’Association orthodoxe sainte Anne (Bretagne). |
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Le fait donc que le morceau du poisson repousse symboliserait sa piété grandissant chaque jour.
Le jour où le roi Gradlon décida de fonder le diocèse de Quimper, il appela Corentin pour qu’il en devienne le premier évêque. Il l’envoya à Tours se faire consacrer évêque par le futur saint Martin.
Gradlon lui aurait accordé un palais à Quimper à l’emplacement de l’actuelle cathédrale de la ville.
Saint Guénolé, fondateur de l’abbaye de Landévennec et saint Tudy, auraient été ses contemporains et ses disciples. |
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