SACRISTAIN

Officier ecclésiastique qui a le soin & la garde des vases & des ornemens sacrés ; mais le premier sacristain dans l'église romaine, est celui de la chapelle du pape, dont l'office est annexé à l'ordre des hermites de S. Augustin.

C'est ainsi qu'Alexandre VI. l'a ordonné par une bulle de l'an 1497, sans qu'il soit même nécessaire que ledit religieux soit dans la prélature.

Cependant depuis longtems le pape donne un évêché in partibus à celui auquel il confere cet office ; & quand même il ne seroit point évêque, il peut porter le mantelet & la mosette à la maniere des prélats de Rome. Ce sacristain prend le titre de préfet de la sacristie du pape. Il a en sa garde tous les ornemens, les vases d'or, d'argent, & les reliquaires de cette sacristie.

Il distribue aux cardinaux les messes qu'ils doivent célebrer solemnellement, mais ce n'est que d'après l'aveu du premier cardinal prêtre, qui en est proprement le distributeur. Il dit tous les jours la messe aux cardinaux, & leur administre les sacremens ainsi qu'aux conclavistes.

Les moines d'aprés Elliot Collection CPA LPM

MOINES COPISTES

Au Moyen Age, le travail des moines copistes est le seul moyen de transmettre les savoirs par écrit.

L’élaboration d’une page de manuscrit :

L’apprenti copiste trace des lignes sur le support pour servir de guide au scribe.

Le moine copiste se lance dans la longue et lourde tâche de recopier ce qu’il a sous les yeux. Pour écrire, il utilise l’écriture gothique ou la caroline. C’est l’art de la calligraphie (1).

Ensuite, lorsque le librarius ou scriptor a fini de recopier la page de manuscrit, celui-ci est généralement confié à un enlumineur (2) qui se charge de décorer les pages de titre, les marges ainsi que certaines initiales (appelées « lettrines »). Il les esquisse et il fait des miniatures.

Technique de la feuille d’or :

L’enlumineur applique un enduit à base de gypse, de sucre et de blanc d’oeuf qui fera adhérer la feuille d’or au dessin. La colle doit sécher toute la nuit. Le lendemain, l’enlumineur humecte à nouveau, puis il pose une feuille d’or et la presse fermement sur la couche de colle. Il en détache ensuite les fragments à l’aide d’une brosse douce. Enfin, il entreprend le remplissage de la lettrine, il y met par exemple des personnages bibliques.

Avec l’invention de l’imprimerie au XVe siècle, le travail des moines copistes a décliné pour finir par disparaître.

(1) Art de former d’une façon élégante et orner les caractères de l’écriture.

(2) Personne qui s’occupe de l’ enlum-inure (Art de décorer et d’illustrer les livres et les manuscrits etc... de let-trines et d’initiales colorées et ornées d’encadrements, de miniatures etc... )