LES PLANTES QUI NOURRISSENT
  4. RIZ (Oryza sativa)
         
  RIZ (Oryza sativa)

 

– Le riz est la céréale des pays chauds. En Asie, notamment, il constitue la base de l’alimentation d’innombrables peuplades : les Chinois, les Annamites, les Japonais, les Hindous s’en nourrissent presque exclusivement. En France, on le cultive dans la Camargue, mais c’est là une simple curiosité.

 

Le riz exige un sol humide ou marécageux, ou tout au moins susceptible d’être inondé à volonté. Les rizières doivent être inondées tout l’été d’eau courante ; elles doivent donc être horizontales. Sur le flanc des montagnes, elles sont souvent de configurations très bizarre et de très petite dimension ; des murs de terre les soutiennent et permettent de conserver une mince couche d’eau suffisante pour baigner les racines et le pied du riz, sans toutefois être assez épaisse pour en faire pourrir la tige ; Les ruisseaux, pris à leur naissance, passent d’un champ dans l’autre, jusqu’au moment où ils sont devenus trop volumineux ; on le ramollit et on l’amollit à l’aide de la charrue, du piétinement des buffles, attelés à un instrument de labour, et des coups de bêches des cultivateurs chargés de détruire les dernières mottes récalcitrantes. On obtient ainsi une sorte de pâte liquide dans laquelle les hommes et les femmes jettent le grain à pleine main, du haut des digues. Quand le riz a levé et a acquis un certain développement sur les terrains desséchés, qui jouent le rôle de pépinières, on l’arrache et on le replante, non au hasard cette fois, mais régulièrement, suivant un certain ordre, dans d’autres carrés de terre, préparés comme les premiers ; il s’y élève par touffes séparées.

 
 
     
   
PLANTES QUI NOURISSENT

PLANCHE I  -1 BLÉ

 
     
 

La moisson a lieu au mois de novembre ; les paysans entrent dans l’eau et coupent les tiges au pied avec les faucilles, en ayant soin de les grouper en gerbes et de les placer ensuite sur les petits murs de séparation ou dans les endroits secs. Ces gerbes, liées à la base, sont ensuite suspendues au soleil, à cheval sur des bâtons horizontaux, dans le voisinage des habitations. Après la récolte, lorsque les gerbes sont complètement sèches, on les soumet à une sorte de peignage, en les tirant entre des dents de fer, qui sont suffisamment écartées pour laisser passer la paille, mais qui retiennent les grains en les détachant de l’épi (G. Marcel).

 

Le riz cuit de diverses façons constitue un excellent plat, aussi bien comme potage et légume que comme dessert. Sa digestion est des plus faciles. Dans plusieurs pays on le fait fermenter pour obtenir une boisson alcoolique (saki, arrak, samchoou, raki, etc.).

La paille est excellente pour faire des vêtements contre la pluie, des sandales, des nattes, des chapeaux. Réduite en pulpe elle donne un fin papier