LA COIFFURE CHEZ TOUS LES PEUPLES

Série de 20 CPA de 1920 édité par le chocolat POULAIN

  NORVEGE
     
 
 
 

 

 
   

 

 

   
 
 

 

 

   
   FETES DE NOEL EN NORVEGE
 
 

 


 
 

  Jul

 
 

Les scandinaves appellent Noël "Jul" . Ils ont adopté le nom de la fête pré chrétienne du solstice d'hiver "la roue" qui exprime qu'au solstice l'année recommence.

 

La fête pré chrétienne de Jul

 

Cette fête (Jul, Jol, Yule)  avait lieu  dans les pays nordiques et saxons (Yule) le jour du solstice d'hivers le 24 décembre. Elle célébrait la naissance du dieu soleil de l'enfant soleil né de la déesse. Le nom de Yule signifie roue : c'est la roue de l'année qui tourne un fois de plus vers le printemps.  Elle était le début d'une période de 12 nuits, du 24 décembre au 8 janvier et elle symbolisait la nuit hivernale, les nuits les plus longues de l'année, durant la quelle se prépare le renouveau de la lumière et de la végétation. C'était à la fois une fête du soleil et de la fécondité. Ce monde de la nuit était aussi un moment ou les défunts étaient honorés.

 

Pour la fête du Jul, on apportait dans la maison une bûche de  chêne qui représentait le feu sacré. On plantait aussi un sapin devant la maison. Le sapin toujours vert symbolisait le triomphe de la nature sur l'hivers.

 

La fête chrétienne de Jul

 

Le mot «jul», d'origine pré chrétienne est devenu le nom de la fête chrétienne de Noël qui a adopté certaines coutumes et certains symboles pré chrétiennes. La naissance nocturne de Jésus signifie la victoire sur l'obscurité. Le 24 décembre, on dépose une bougie sur chaque tombe. La veille et lendemain de Noël sont fériés en Norvège.

 

Pour le dîner de Noël, on laisse une place vide à la table du repas pour les âmes des défunts de la famille. Une fois le repas savouré, l'arbre de Noël est allumé. Vient ensuite, dans certaines familles, le rituel de la lecture de l'Évangile de Noël. 

 

Puis on se lève, tout le monde se donne la main. Toute la famille chante des chansons de Noël et danse en tournant autour du sapin. On forme deux cercles autour du sapin. Dès que tout le monde chante, le premier cercle tourne vers la droite et le second vers la gauche. Quand le chant s'arrête tout le monde change de cercle et on recommence avec un autre chant.

 

Les cadeaux sont donnés à la fête de Ste Lucie, le 13 décembre.


 
   Le Sapin  
 

 

Mon beau sapin......Et bien, normalement c'est la veille tard le soir qu'il se décore, à l'abri des regards... En effet il est décoré la veille, j'entends le 23 décembre que l'on appelle communément "Lille julaften" "petit reveillon de noël". En norvège nous fêtons noël le 24 au soir, et non pas à minuit le 25 comme dans les pays catholiques. Nous rentrons le sapin que le 23 décembre, mais il va quand même rester jusqu'au 13 janvier, ou selon les traditions noël devait se terminer. Il devait rien rester des mets préparés et la bière devait être terminé. Selon la mythologie on fêtait ce jour là Njård et Frøy pour la paix et une bonne année agricole. et en ce qui concerne la paix, le message n'a pas changé.

Mon sapin je l'aime fourni ,bien vert, et pas trop couvert. J'aime sa couleur verte qui se marie bien avec le rouge, et je noue des rubans de satin rouge. Le coeur est un symbole qui m'est cher, et j'ai fabrique des petits coeurs en feutrine rouge rembourrés de coton. Ensuite, les petits sujets en paille sont aussi très décoratifs, notamment l'étoile de David, qu'il est d'ailleurs facile de fabriquer puisque c'est des morceaux de cinq à dix cm fixés avec du fil de coton aux extrémités. Les pommes de pin de mélèze accrochés avec du fil rouge, ainsi que des oiseaux (des rouges-gorges) fabriqués en contre-plaqué très fin de quelques mm et paints. Et enfin, et c'est important, les petits drapeaux norvégiens. Quant aux guirlandes, il faut qu'elles soient les plus petites que l'on peut trouver, le support vert de préférence afin de voir le support le moins possible. "On dirait des petites étoiles, comme en voit l'hiver par temps clair". Il est de tradition de mettre de vraies bougies mais c'est trop dangereux !

 
     
 

 Le repas de Noël

 
 

 

Les Norvégiens mangent avant tout du poisson, surtout de la morue dans plusieurs variantes le long de la côte, ainsi que de la viande de mouton à l’ouest. Cependant, la tradition de préparation de plats à base de porc est maintenue pratiquement dans tout le pays. A Setesdal (la chaîne de montagne située dans le sud du pays, en plein milieu entre Stavanger et Haugesund sur la côte d’une part et Skien, Porsgrunn d’autre part), ils utilisaient de la viande de porc, mélangée dans une sorte de porridge avec du navet. On pense que la tradition de la viande de porc est liée au dieu Frøy qui gérait le bonheur et les récoltes et son cochon Gullinbursti (brosse d’or), qui pouvait traverser les airs, les mers et éclairer la nuit d’hiver avec son poil doré.

 

Dans les temps anciens, on fabriquait un gâteau en forme de cochon ou de coq à partir des dernières graines récoltées en automne («såkake – gâteau a semer»). Ce gâteau était placé sur la table pendant les fêtes de Noël et ne devait pas être consommé. Après les fêtes, il était emballé et ressorti seulement lors de la préparation des terres au printemps. Il fallait alors en manger une part, émietter une autre part qu’on donnait au chevaux de trait. Ce qu ’il restait du gâteau était semé dans les champs préparés.

 

Mais on mangeait aussi du grøt au réveillon (le grøt peut être une bouillie à base de céréales, de crème fraîche ou de riz au lait). On dessinait une grande croix au milieu du plat pour y verser du beurre fondu, qui évoquait la croix du soleil hédonique. L’amande dans le grøt et arrivée au 15e siècle. Les gâteaux et pains de ces temps étaient toujours décorés de formes symboliques.

 

Le repas du réveillon de Noël a longtemps été lié à des rituels dont plus personne ne connaît l’origine aujourd’hui. A Hallingdal, la tradition était de bien charger le feu avant de passer à table (« juleeldsmæle »). Si quelque chose tombait par terre pendant le repas, il fallait le laisser. Après le repas, l’homme de la maison prenait un morceau de chaque mets pour le jeter au feu. « Varmen skulle ha mat » : « la chaleur devait être nourri », disait on. Les restes étaient ensuite donnés aux poules pour que les vautours ne puissent pas les capturer.