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Air : Car c’est une bouteille
Chantons Margot, nos amours, Margot leste et bien tournée, Que l’on peut baiser toujours, Qui toujours est chiffonnée. Quoi ! L’embrasser ? dit un sot. Oui, c’est l’humeur de Margot. Moquons-nous de ce Blaise : Viens, Margot, viens, qu’on te baise.
D’un lutin c’est tout l’esprit ; C’est un cœur de tourterelle. Si le matin elle rit, Le soir elle vous querelle. Quoi ! se fâcher ? dit un sot. Oui, c’est l’humeur de Margot. Voilà comme on l’apaise : Viens, Margot, viens, qu’on te baise.
Le verre en main, voyez-la ; Comme, à table, elle babille ! Quel air et quels yeux elle a Quand le champagne pétille ! Quoi ! l’air décent ? dit un sot. Oui, c’est l’humeur de Margot. Mets ta pudeur à l’aise : Viens, Margot, viens, qu’on te baise.
Qu’elle est bien au piano ! Sa voix nous charme et nous touche. Mais devant un soprano Elle n’ouvre point la bouche. Quoi ! par pitié ? dit un sot. Oui, c’est l’humeur de Margot. Ici point d’Albanèse : Viens, Margot, viens, qu’on te baise.
L’amour, à point la servant, Fait pour Margot feu qui flambe ; Mais par elle il est souvent Traité par-dessous la jambe. Quoi ! par-dessous ? dit un sot. Oui, c’est l’humeur de Margot. Il faut bien qu’il s’y plaise : Viens, Margot, viens, qu’on te baise.
Margot tremble que l’hymen |
Illustration de Marcel Bloch, collection CPA LPM 1900
De sa main ne se saisisse ; Car elle tient à sa main, Qui parfois lui rend service. Quoi ! pour broder ? dit un sot. Oui, c’est l’humeur de Margot. Que fais-tu sur ta chaise ? Viens, Margot, viens, qu’on te baise.
Point d’éloges incomplets, S’écrîra cette brunette : À moins de douze couplets, Au diable une chansonnette ! Quoi ! douze ou rien ? dit un sot. Oui, c’est l’humeur de Margot. Nous t’en promettons treize : Viens, Margot, viens, qu’on te baise. |
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