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BIOGRAPHIES DES MARECHAUX D'EMPIRE Extrait du dictionnaire Larousse du dix-neuvième siècle Les hommes de 1815 n’étaient pas les mêmes que ceux de 1792. Les généraux craignaient tout… J’aurais eu besoin d’un commandant de la garde ; si j’avais eu Bessières à Waterloo, ma garde aurait décidé de la victoire. Il était d’une bravoure froide, calme au milieu du feu ; il avait de très bons yeux, il était fort habitué aux manoeuvres de cavalerie. Plein de vigueur mais prudent et circonspect. On le verra dans toutes les grandes batailles rendre les plus grands services. Il avait en moins ce que Murat avait en trop. Napoléon Bonaparte | Maréchal Bessiéres | |||||||
Maréchal BESSIÈRES (Jean-Baptiste), duc d’Istrie, maréchal de l’empire, colonel général de la garde impériale, grand-aigle de la Légion d’honneur, l’un des plus habiles lieutenants de Napoléon, né à Prayssac (Lot) en 1768, mort en 1813. Il servit d’abord dans la garde constitutionnelle de Louis XVI, et passa en 1792 dans l’armée des Pyrénées, où il s’éleva rapidement au grade de capitaine. Envoyé ensuite à l’armée d’Italie, pour servir sous Bonaparte, il se fit remarquer par des actions d’éclat qui lui valurent le commandement des Guides, destinés à devenir le noyau de la garde impériale. En Egypte, il déploya les mêmes talents et la même intrépidité, et prit une part glorieuse au siège de Saint-Jean d’Acre ainsi qu’à la bataille d’Aboukir. A Marengo, il décida la retraite des Autrichiens par une admirable charge de cavalerie. A Austerlitz, à léna, à Friedland, à Eylau, partout son intelligence et sa valeur brillante justifièrent la confiance de l’empereur. En Espagne, il gagna les batailles de Médina del Rio-Secco, de Burgos et de Somo-Sierra, puis passa à la grande armée d’Allemagne où il reçut le commandement de la cavalerie de la garde. Il se signala de nouveau à Essling et a Wagram ; commanda, en remplacement de Bernadotte, l’armée chargée de soumettre Flessingue, fut mis à la tète de la garde et d’un corps de cavalerie, lors de l’expédition de Russie, et se fit remarquer par son âme intrépide et son dévouement pendant la désastreuse retraite qui suivit cette campagne. Appelé, en 1813, au commandement en chef de toute la cavalerie de l’armée, il fut tué d’un coup de canon, comme Turenne, lorsqu’il allait reconnaître la position de l’ennemi, la veille de la bataille de Lutzen (1er mai 1813). Bessières était un homme de guerres de premier ordre, et, ce qui est rare à toutes les époques, d’une probité et d’un désintéressement a toute épreuve. Il avait été nommé maréchal de France en 1804 et créé duc d’Istrie en 1809. On lui a élevé une statue à Prayssac en 1845. | ||||||||