Glossaire du patois normand par Louis Du Bois 1773-1855 Augmenté des deux tiers, et publié par M. Julien Travers. Caen : Typographie A. Hardel, 1856
CPA collection LPM 1900 Les 12 heures de FREDILLO
La lettre C
CABAGETIS : CABAJITIS : dépôt désordonné de vieux effets, de vieux cabas sans valeur, jetés dans un cabinet. En patois du Jura, cajabiti, cajibiti. De cage : cavea. |
CACHER : chasser devant soi. En roma,. cachier. Dans la Dance aux aveugles on emploie l'expression cacher pour chasser. CAGNET : paille de sarrasin. O. CARAILLER : ne boire que le bouillon de la soupe, que le cair (le clair) du potage. |
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CAIRÉE : curée. De caro, chair. A. |
CALORET : petit bonnet de mauvais goût. De calotte. A. CALOT : morceau de bois, provenant de débris des arbres employés à faire des sabots. Calots : gros copeaux. Bale ou son du sarrasin. CAMBOT : petit enfant débile. |
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CANISSURE. Voyez CHANISSURE. |
CARDON-LANIER : chardon à foulon, à bonnetier (Dipsacus fullonum). CARÊME-PRENANT ; CARÊME-PRENANT : crêpe de farine de blé que l'on fait aux Jours-Gras, lorsque le carême va prendre ou commencer. L. CAROU : lâche , corps sans âme. De caro, chair. L. CASCARINETTES : cliquettes. Se trouve dans le patois Lorrain. De l'ancien français cascagnettes, dont on a depuis fait castagnettes.
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CASSOT : stalle en bois dans laquelle s'agenouillent les laveuses et qui a l'air d'une caisse. |
autour des faubourgs de Bayeux. On disait : les sengles de St.- Patrice, les sengles de St.-Floxel , etc. ». De cingulum, ceinture. B. CENTINE (s. f.) : centime.
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CHAS (s. m ) : colle de farine. A.
Oudin traduit chauvir, en italien, par chinare dimenando le orecchie. A.
CHAVARIN : charivari. |
s'aider, jouir de. Roman. Patois Troyen. CHIBATRÉE : troupe ou réunion de personnes ou de choses embarrassantes. On dit à Lisieux : « Va que c'est qu'ou va chiboller çte chibâtrée d'éfans » : où va-t-elle traîner cette troupe d'enfants ? CHIPER (v. n.) : pousser des rejetons ; former une chipée.
CHOINE (s. m.) : sorte de pâtisserie. En roman, c'est un pain blanc et d'élite. Du celtique-breton choanen. |
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CHUILER : ménager, économiser. A.
CIVE : ciboule ; petite ciboule. Appartient aussi au patois Troyen. Du Roman, céves. | CLIAIS : fléau. Clas en patois du Berri. | |||
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COEURAILLER : éprouver des nausées, des maux de cœur. Dans le patois de Grenoble, on dit corailli : avoir la corailli.
M. Pierquin de Gembloux, qui a remarqué que M. Paulin Paris n'a pas entendu le mot coute, n'a pas lui-même mieux entendu l'expression couate, qu'à ce sujet il dit être « une mesure de capacité très-connue dans l'idiome néo-celtique du Jura. » Nous pensons que la coite, lit de plume, carreau, oreiller, est un mot qui vient du latin quies, quietus, dont nous avons fait coi, se tenir coi; coite, lit de repos ; et coutil, sorte de toile à tissu très-serré, dans laquelle on enferme et contient la plume dont il s'agit. |
COMME TOUT : beaucoup. Se dit aussi dans le patois Lorrain et dans le patois Troyen. COMMÉRIAL : affable. Vire.
CONDITION : domesticité ; place de domestique. |
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CORNU (Pain) : petit pain blanc, de pâte ferme, fendu„ en quatre cornes à sa surface, pour obtenir plus de croûte. |
lapin qui a peur, C'est peut-être plutôt une onomatopée qu'un dérivé du substantif latin cuniculus, lapin ; en vieux français, connil. En Roman, couinner signifiait pleurer en criant. A. COULAGE (s. m.) : gaspillage continué. L.
Corti, dans le patois Walon.
COUVERTEAU : couvercle. L. |
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CRAC (A) : en grande abondance. Pleuvoir à crac: pleuvoir à verse. Voyez ACA. Aflac, en Roman, signifie en abondance. |
CRESSIR : presser violemment, mourir. Voyez KERSIR. CRÉTELER (v. n.) : gloucer d'un cri aigu, en parlant des poules. Voyez CLUCHER. |
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CROULLER (en parlant des fruits à pressoir) : secouer l'arbre qui les porte. CUIRASSO : curaçao, que l'on prononce curaço. |
Cette liqueur tire son nom de l'île de Curaçao dans les Antilles, où on la fabrique avec des oranges amères.
CUISSE (s. f.) : cuisson de pain. Le pain de cuisse est celui que l'on fait cuire soi-même. |
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