Les PIEDS    
   

 

 

   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
         
         
         
   
  HISTOIRE DE PECHES
  LES "PIEDS ROUGES"
         
 

Les « Pieds Rouges »


Extrait du chapitre concerné,

dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois,

 de

Marie-Odile Mergnac,

Claire Lanaspre,

Baptiste Bertrand et Max Déjean,

Archives et Culture.

 

Les pieds-rouges récoltent dans la baie du Mont-Saint-Michel le varech sur le rivage et pêchent sur les vastes étendues découvertes par la marée...

 

Pêche à la fourche, à la fouine…

 

L’estran du Mont-Saint-Michel est immense, même s’il faut éviter les sables mouvants. Le pêcheur, appelé ici pied-rouge, ce qui exprime bien la dureté du métier, peut se contenter de la récolte des coques ou de praires à l’aide de fourches à moins qu’il ne dispose d’un cheval pour labourer le sable et la vase.

 

Les Pieds Rouges CPA collection LPM 1900

 
         
 

Il peut aussi pourchasser la crevette grise à l’aide d’une chevrette ou bichette, filet carré fixé sur un "bout" et tendu grâce à deux manches de bois en X recourbées à la base pour glisser sur le sableIl peut aussi utiliser une "fouine", foëne ou fane, harpons primitifs destiné à la chasse des poissons plats dans les trous d’eau. Nécessitant un habile coup d’œil, cette méthode laisse souvent la place à l’utilisation d’un râteau de bois dont l’écartement des dents est l’objet de multiples litiges avec l’administration maritime. Cette pêche des poissons plats peut aussi se pratiquer à l’aide d’un petit chalut, de seize mètres sur trois, traîné à l’aide de deux perches dans une trentaine de centimètres d’eau.

 

… au casier, au filet

 

D’autres types de pêche sont moins harassantes. Le pêcheur peut déposer des casiers ou bourraches, cloches en osier lestées de pierres, utilisés aussi pour la pêche côtière et mouillés par de petits navires, les "picoteux" entre les rochers. Ils permettent de capturer les crustacés et en particulier les homards appréciés des Anglais.

 

Pour toutes les catégories de poissons, il est possible de tendre des filets d’une hauteur de 5 mètres. La base est fixée avec des pierres, le sommet est attaché avec des pièces de liège pour qu’il s’élève en même temps que la marée.

 

Une dernière pratique consiste à tendre des lignes de fonds. Fixées aux extrémités par des pieux ou des pierres, ces lignes sont composées d’une corde maîtresse d’où partent les lignes souvent appâtées par des lançons pêchées dans la vase. À Hauteville-sur-Mer, elles sont nommées bélecs et les praticiens, les bélassons.

 

Petit complément

 

En dehors de la pêche, les "pieds rouges" peuvent compléter leurs revenus par la chasse. Le gibier visé est essentiellement constitué des oiseaux migrateurs comme les canards ou les oies sauvages. Si l’activité est déjà sévèrement réglementée, le braconnage est une activité courante à peine réprimée.

 

Le ramassage du varech constitue une autre activité complémentaire mais les paysans préfèrent souvent la tangue, une vase marine riche en minéraux et en micro-organismes récoltée dans la partie haute de la baie ou plus au nord dans l’embouchure de la Sienne.

 
         
 
 
         
   
     
 

 

 

 
     
 

 

Les « Pieds Rouges »

Extrait du chapitre concerné,

dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois,

de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre,

Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture.


Les pieds-rouges récoltent dans la baie du Mont-Saint-Michel le varech sur le rivage et pêchent sur les vastes étendues découvertes par la marée...

 

Pêche à la fourche, à la fouine…

 

L’estran du Mont-Saint-Michel est immense, même s’il faut éviter les sables mouvants. Le pêcheur, appelé ici pied-rouge, ce qui exprime bien la dureté du métier, peut se contenter de la récolte des coques ou de praires à l’aide de fourches à moins qu’il ne dispose d’un cheval pour labourer le sable et la vase.

 

Engins de pêche à pied

 

La griffe à dents

 

Composée d’une extrémité au maximum de 4 dents recourbées d’une longueur maximum de 15 centimètres et espacées de 2 centimètres au minimum.

 

Griffes

 

Panier pêche pour coquillage

 


 

 

Il peut aussi pourchasser la crevette grise à l’aide d’une chevrette ou bichette, filet carré fixé sur un "bout" et tendu grâce à deux manches de bois en X recourbées à la base pour glisser sur le sable. Il peut aussi utiliser une "fouine", foëne ou fane, harpons primitifs destiné à la chasse des poissons plats dans les trous d’eau. Nécessitant un habile coup d’œil, cette méthode laisse souvent la place à l’utilisation d’un râteau de bois dont l’écartement des dents est l’objet de multiples litiges avec l’administration maritime. Cette pêche des poissons plats peut aussi se pratiquer à l’aide d’un petit chalut, de seize mètres sur trois, traîné à l’aide de deux perches dans une trentaine de centimètres d’eau.

 

… au casier, au filet


D’autres types de pêche sont moins harassantes. Le pêcheur peut déposer des casiers ou bourraches, cloches en osier lestées de pierres, utilisés aussi pour la pêche côtière et mouillés par de petits navires, les "picoteux" entre les rochers. Ils permettent de capturer les crustacés et en particulier les homards appréciés des Anglais.


Pour toutes les catégories de poissons, il est possible de tendre des filets d’une hauteur de 5 mètres. La base est fixée avec des pierres, le sommet est attaché avec des pièces de liège pour qu’il s’élève en même temps que la marée.


Une dernière pratique consiste à tendre des lignes de fonds. Fixées aux extrémités par des pieux ou des pierres, ces lignes sont composées d’une corde maîtresse d’où partent les lignes souvent appâtées par des lançons pêchées dans la vase. À Hauteville-sur-Mer, elles sont nommées bélecs et les praticiens, les bélassons.


Petit complément


En dehors de la pêche, les "pieds rouges" peuvent compléter leurs revenus par la chasse. Le gibier visé est essentiellement constitué des oiseaux migrateurs comme les canards ou les oies sauvages. Si l’activité est déjà sévèrement réglementée, le braconnage est une activité courante à peine réprimée.


Le ramassage du varech constitue une autre activité complémentaire mais les paysans préfèrent souvent la tangue, une vase marine riche en minéraux et en micro-organismes récoltée dans la partie haute de la baie ou plus au nord dans l’embouchure de la Sienne.


Les « Pieds Rouges » collection CPA LPM 1900