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Les moulins à vent : impact visuel
Couplés souvent à des moulins à eau voire à marée, les moulins à vent n’eurent en revanche sur les paysages de la presqu’île qu’un impact limité à leur présence physique doublée, dans le cas d’ateliers autonomes sur les zones mieux ventées que drainées, de celle des logis et communs du meunier. En effet, peu de tours, « les bons géants de la lande »en particulier, semblent avoir généré une voirie de desserte qui d’ailleurs ne leur survécut pas.
On peut supposer au contraire que chemins et croisements, combinés aux contraintes d’expo-sition, déterminèrent, comme pour certains moulins à eau, le choix de la plupart des emplace-ments, offrant alors de précieux jalons aux voyageurs [17] : « De place en place, pour nous dire la route, surgit un moulin, tournant dans l'air ses grandes ailes blanches » [18].
L’empreinte sur le parcellaire
De la même façon, le cercle tracé par la rotation du dispositif de mise au vent - timon ou échelle -, semble n’avoir marqué les lieux qu’en de rares places. Mais si elles demeurent deprécieux indices cadastraux, peut-être ces limites parcellaires n’étaient-elles déjà guère visibles qu’au contact des campagnes où la « pièce du moulin », qualifiée de « terre vague » au Vieux Moulin de Carquebut [19], s’opposait effectivement aux planches de labours voisines (fig. n°7). En outre, ces places semblent n’avoir été que rarement exhaussées de tertres, preuves tangibles, le cas échéant, de localisations autrement incertaines (Haut-Regard, la Haye-du-Puits, la Canardière, Auvers). | ||||||||
Fig. 7 - La Campagne du [Vieux] Moulin, Carquebut. Atlas cadastral, section B (détail), 1812.A.M. Phot. B. Canu, 2004 © A.M. | ||||||||
Moulin du Ham, collection CPA LPM 1900 | ||||||||
Moulin du Vast, collection CPA LPM 1900 | ||||||||
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