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Partout en France, quelle que soit la région, on se racontait jadis des histoires de maisons hantées, le soir à la veillée. La Normandie n’échappe pas à la règle comme ce cas extraordinaire que je m’en vais vous conter maintenant. Ces manifestations, absolument stupéfiantes, ont eu pour cadre un château du Calvados à la fin du 19ème siècle.
Ceux-ci eurent pour témoins principaux les habitants du lieu : le couple de châtelain, leur jeune fils, un abbé, précepteur de ce dernier, ainsi que quatre domesti-ques. Ont put également assister aux phénomènes plusieurs autres personnes : des parents, des amis, plusieurs ecclésiastiques ainsi qu’un officier. Selon les dires des contemporains de l’époque, leur bonne foi et leur honnêteté ne pouvaient être mise en doute. Il serait vain de tenter d’évoquer, ici, la totalité des événements qui s’y sont produits entre le 13 octobre 1875 et le 30 janvier 1876, ainsi qu’aux mois d’août et de septembre de la même année, tellement ceux-ci sont nombreux. Durant ces longues semaines, les témoins seront assaillis d’un nombre incalculable de bruits divers émanant de toutes les pièces du château. Pratiquement chaque nuit sera l’objet de ces manifestations allant du simple bruit de pas à des coups extrêmement violents frappés sur les portes et les murs, en passant par des galopades dans les couloirs, des bruits de chute d’objets ou bien des cris et des pleurs de personnes invisibles. Nuit du mercredi 29 au jeudi 30 décembre : A minuit et demi, nous sommes réveillés subitement par quatre effroyables coups sur la porte de la chambre de Mme de X Pour se faire une idée de leur violence, qu’on se figure un mur qui s’écroule, un cheval qui rue dans une porte ou quatre boulets de canon lancés dans cette porte ; ce ne sera pas exagéré.(...)
... DE NOMBREUX CRIS :
Vendredi 24 décembre : A midi, tous les domestiques étant à table, nous trouvons, dans la chambre de M. l’abbé, le lit renversé sur le coté et la table poussée dessous. Le soir, à 6 heures, nous rouvrons la porte de cette même chambre, qui était fermée à clef et nous voyons la table posée sur le milieu du lit (...)
Samedi 25 décembre : Dans la chambre de M. l’abbé, nous trouvons le fauteuil monté sur le pupitre de mon fils, (...) le canapé renversé, le réveille-matin sur le globe de la pendule et une chaise sur la table. Le soir à 9 heures, on entend le balai se promener dans le corridor du second ; nous y allons : il avait changé de place (...) Dimanche 26 décembre : Dans la chambre de l’abbé, "(...) Nous trouvons les coussins du canapé posés debout, (...) sur le bord extérieurde la fenêtre de son cabinet de toilette. J’avais antérieurement condamné cette fenêtre, à l’époque ou elle s’ouvrait seule, par un morceau de bois bien clouté sur la tablette intérieure. Ce morceau de bois avait été arraché sans trace d’aucun outil et posé à coté des coussins ; la fenêtre était refermée (...)
Mercredi 29 décembre : Alors que Madame de X veut prendre la clenche de la porte de la chambre de M. l’abbé pour l’ouvrir, "Elle voit la clef qui se détache, en tournant rapidement dans la serrure, et vient la frapper à la main gauche. (...) Le coup était assez fort pour que deux jours après la place fût encore sensible et visible (...)
Nuit du Jeudi 30 décembre : M. le curé de P. a couché ici et a été témoin. Il a entendu comme le bruit d’un animal ayant des planchettes sous les pieds, qui serait entré de la chambre voisine dans la sienne, aurait grimpé sur la table de nuit pour de là, passer sur son oreiller, s’introduire dans son lit et s’arrêter à la hauteur de son coude gauche (...)
PLUS EXTRAORDINAIRE ENCORE
Nuit du 23 au 24 janvier 1876 : 5 heures, M. l’abbé lisait son bréviaire. Quoiqu’il fit depuis trois jours un temps superbe, une masse d’eau tombe, par la cheminée, sur le feu qu’elle éteint et fait voler la cendre ; M. l’abbé est aveuglé. Il en a la figure toute couverte (...). |
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