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Les frères VOISIN, Gabriel, né le 5 février 1880 à Belleville sur Saône (Rhône), et Charles, né le 12 juillet 1882 à Lyon. Charles et Gabriel VOISIN sont incontestablement les pionniers de l’industrie de l’aviation. Durant leurs vacances à Neuville sur Saône, les deux frères passent des heures passionnantes dans l’atelier de leur grandpère et ont une occupation favorite : l’expérimentation de cerfs-volants qu’ils ont construits eux-mêmes. La conquête de l’Air commence à préoccuper les deux frères au moins autant que celle des « jouvencelles » de leur quartier de La Guillotère… Aux vacances de 1896, ils entreprennent la construction d’un planeur de cinq mètres d’envergure à partir d’un dessin trouvé dans un journal. Leurs études sont cahotiques et sulfureuses… En 1898, ils consacrent leurs vacances à terminer et à essayer leur planeur et ceci jusqu’en 1905. |
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Puis, le 8 juin 1905, ayant monté la cellule de leur planeur sur deux flotteurs, ils le font tracter sur la Seine par un canot automobile, et « déjaugeant » cet « hydravion » qui atteint une hauteur d’une vingtaine de mètres. La confiance tirée de ce premier envol inspire à Gabriel VOISIN l’idée de « gagner sa vie en construisant des machines volantes pour une clientèle hypothétique... ».
Associé à Louis BLERIOT, il installe dans un hangar de Billancourt, la première usine mondiale de construction et de vente d’aéroplanes.
Le sculpteur DELAGRANGE est leur premier client et, pour livrer sa commande, Charles VOISIN installe un moteur Antoinette de 50 CV sur la cellule de leur planeur. Le 16 mars 1907 à Bagatelle, Charles VOISIN décolle ce prototype et atterrit 60 à 80 mètres plus loin. Bien que pilotes pleins de cran, les frères VOISIN ne passèrent jamais leur brevet de pilote, leurs vols ayant eu lieu avant que le Brevet de pilote d’avion ait été créé.
Le 26 septembre 1912, Charles se tue, près de Belleville sur Saône, au volant de la voiture Hispano-Suiza de Raymonde DEROCHE, dont il fut le seul amour véritable… Il est inhumé au cimetière de Neuville sur Saône, dans le caveau familial de sa mère.
A la déclaration de la guerre en 1914, les avions VOISIN sont alors les mieux adaptés à une production en série. Leur voilure biplane et leur ossature métallique leur confèrent une bonne rigidité. Au début de 1915, le Président POINCARE impose à plusieurs ateliers concurrents de construire sous licence des biplans VOISIN. Gabriel VOISIN conçoit deux modèles de triplans, véritables « forteresses volantes » puissamment armées.
Pendant la durée totale de la Grande Guerre, les usines VOISIN construisent plus de dix mille biplans, surtout des bombardiers.
Déçu par de sourdes animosités contre ses fabrications, Gabriel VOISIN décide dès l’Armistice de reconvertir ses usines, afin de produire des automobiles. En moins de deux ans, il obtient une renommée intéressante pour les performances de ses modèles de compétition.
Mais le volume des commandes va vite vers le déclin. Le 25 décembre 1973, à l’âge de 94 ans, Gabriel VOISIN s’éteint à Le Villars, près de Tournus.
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