UNE PHOTO, UN BOUT D' HISTOIRE 

 

 Le Phare de Gatteville

 La Bataille de la Hougue: La Victoire

 

Retour à la Pointe de Barfleur, au Nord du Cotentin, pour un nouveau coup d'oeil sur le phare de Gatteville, en contre-jour, cette fois.

 

Et cette visite nous permet de continuer l'histoire de l'Amiral de Tourville et de la Bataille de la Hougue, qui commença au large de Gatteville.

 

 

Jacques II, roi d'Angleterre, dirigait son royaume en mettant en avant sa religion catholique. En 1688, il dut se réfugier auprès du roi de France, pour échapper à une coalition protestante Anglo-Hollandaise destinée à le renverser. Rappelé dans son royaume, en 1692, par une faction de ses sujets, il demanda à Louis XIV une flotte et des troupes pour débarquer en Angletterre. Il se rendit à La Hougue avec 16.000 hommes afin d'embarquer sur la flotte du Vice-Amiral de France, le Comte de Tourville, forte de 44 vaisseaux de guerre.

 

L'historien Cherbourgeois Voisin la Hougue raconte en 1740 le déroulement de la bataille: ..."Comme l'amiral venait à La Hougue pour y embarquer cette armée, il fit rencontre des flottes anglaise et hollandaise entre Barfleur et l'île de Wight; elles étaient composées de quatre-vingt-quatre vaisseaux de premier rang et de quantité de brûlots"... (bâteaux remplis de matière inflammable pour être lancés sur les navires ennemis).


..." Quoiqu'elles fussent doublement supérieures à la sienne, il les attaqua suivant l'ordre qu'il avait de la cour. Les ennemis, bien loin de se déclarer pour le roi Jacques comme on l'avait fait espérer, le reçurent à coups de canon. Le combat commença vers les dix heures du matin, le jeudi vingt-neuvième jour de mai. Tourville les fit plier pendant trois heures, fracassa tous les mâts des plus grands vaisseaux, en coula un à fond, et la plupart de leur brûlots, sans perdre ni vaisseaux ni mâts dans un combat si inégal. Un brouillard épais qui survint fit cesser le feu jusqu'à cinq heures; puis il recommença, et dura jusqu'à la nuit. L'obscurité sépara les flottes, de façon que dix de nos vaisseaux se trouvèrent écartés. Le jour ayant fait remarqué cette diminution, on ne se vit plus en état de joindre les ennemis; il fallut céder au nombre et se retirer "...


Mais ce n'est pas la fin de l'histoire...

 

Cet article est tiré du site "cotes Normande"

de Claude Corbin