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Léopoldville 5, 11 439 tjb, construit par J. Cockerill SA, Hoboken, Anvers, lancé en 1929, torpillé et coulé en 1944. |
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Le navire effectue la liaison avec le Congo belge, mais il est aussi utilisé par la Compagnie pour organiser des croisières Ténériffe - Madère - Portugal - Maroc et Norvège - Suède - Spitzberg - Islande - Danemark - Finlande.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est mis au service de la Grande-Bretagne ; transformé en transport de troupes en 1940, il est torpillé par le sous-marin allemand U-486 le 24 décembre 1944 au large de Cherbourg alors qu'il conduit 2 235 hommes de la 66e division américaine (262e et 264e régiments d'infanterie US) en provenance de Southampton. Seuls 802 soldats, 5 matelots et le capitaine ont pu être sauvés.
Le commandant Charles Limbor est resté sur le pont et a coulé avec son navire
Naufrage du Léopoldville
Depuis que le débarquement de Normandie a eu lieu, de nombreux convois de navires traversent la Manche vers Cherbourg pour alimenter le front des alliés en hommes et matériels.
Bien que nous soyons la veille de noël 1944, un nouveau convoi s'avance prudemment. Le risque vient des U-Boot allemands qui cherchent à couler le plus grand nombre de navires. A bord du Léopoldville, la tension est palpable. Trois fausses alertes et une navigation en zig-zag déroutante mettent les nerfs à vifs des officiers de passerelle. Il faut dire que ce paquebot de la compagnie maritime Belge réquisitionné comme transport de troupes, abrite à son bord 2237 soldats américains. Il est 17h30, la nuit est là et les flocons de neige qui tombaient au départ de Southampton semblent avoir suivi le convoi.
A cinq nautiques à l'Est, silencieux et tapi, surveillant l'entrée de la rade de Cherbourg, l'U-486 est près à l'attaque. A travers le périscope, l'officier allemand estime que le Léopoldville situé en bordure du convoi composé de 13 bâtiments fait une cible de choix.
-" Torpille ! Torpille ! " - Le terrible choc secoue la coque du grand paquebot touché à l'arrière. Il prend immédiatement de la gîte. L'ordre est donné d'évacuer le navire. Le commandant envoie un message de détresse au contrôle des opérations à Porsmouth puis des signaux lumineux en direction de la terre toute proche. |
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Malgré le mauvais temps, on aperçoit l'ombre de la grande rade et les lumières de la ville. Pendant ce temps, Cherbourg s'apprête à fêter Noël. Personne n'imagine encore le drame qui est en train de se produire.
Faisant partie du convoi, le HMS-Brillant s'approche. On lance des haussières qui cassent les unes après les autres. Les coques s'entrechoquent écrasant les canots de sauvetages. Pris de panique, des G.I. sautent de désespoir dans l'eau glacée. Aucun secours n'est en vue de la terre.
La vigie du port militaire de Cherbourg a bien aperçu quelques signaux lumineux mais les mauvaises conditions météorologiques les rendent incompréhensibles.
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Quant au message de détresse, nul ne sait pourquoi, il ne fut transmis au continent que 3/4 d'heure après le SOS. Des barques de pêcheurs venant de la côte arriveront à sauver quelques rescapés malgré la nuit noire et la forte houle.
Puis soudain, l'arrière du paquebot s'enfonce dans l'eau tandis que la proue se lève vers le ciel. L'espace d'un instant, le Léopoldville s'immobilise. Il vient de toucher le fond sableux de la Manche. Des gerbes de bulles roulent le long des flancs. Il est 20h40 lorsque l'avant du navire disparaît sous la surface. Tout est fini.
Cette tragédie aura fait 782 morts. Deux canots vides à la dérive seront retrouvés sur la plage d'une île anglo-normande. Deux jours plus tard, l'U-486 envoie à nouveau par le fond, devant Cherbourg, la frégate anglaise HMS-Capel. |
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Epave du du Léopoldville |
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Salle de restaurant du Léopoldville |
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Cuisine du Léopoldville |
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Salon du Léopoldville |
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Affiche publicitaire pour les croisières à bord du SS Léopoldville 5 |
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