UNE PHOTO, UN BOUT D'HISTOIRE
 
 Tourville sur Sienne    

 

 

Le Havre de Regnéville / Tourville

 

Il ne fait pas toujours beau en Normandie, et ce jour-là n'était pas différent. Pourtant, le pano-rama sur la baie de la Sienne s'étendait devant nous depuis les abords de la mairie de Tour-ville-sur-Sienne. Juste derrière nous, la statue en marbre de l'Amiral de Tourville, qui vient du parc de Versailles, veille...

 

L'origine de Tourville évoquerait le domaine d'un guerrier scandinave répondant au nom de Thorr. La première mention écrite connue de Tourville remonte à 1162. Le premier seigneur de Tourville connu, au 14ème siècle, s'appelait Guillaume.

 

Le plus connu de ses descendants, Anne-Hilarion Costentin de Tourville, nacquit à Paris et ne vint à Tourville qu'à de rares occasions. Orphelin à 5 ans, il rejoint l'Ordre de Malte à 14 ans, et s'illustre contre les pirates en Méditérannée. A 24 ans, il prend le commandemant d'un navire de guerre de la Marine Royale. De succès en succès, il deviendra Amiral de la Marine en 1689.

 

En 1692, pour aider son cousin, le catholique Jacques II d'Angleterre, à retrouver son trône, Louis XIV charge Tourville du commandement de la Marine, et lui impose d’affronter la flotte anglo-hollandaise au large du Cotentin

 

Ce sera la Bataille de La Hougue...

 

Cet article est tiré du site

cotes Normande

de Claude Corbin

 

 UNE PHOTO, UN BOUT D' HISTOIRE

 

 Le Havre de Régneville

 CC 8 du canton de Montmartin sur Mer

 

Cet article est tiré du site

Cotes Normande de Claude Corbin

 

 

     

Le havre de Regnéville, que l’on peut aussi appeler estuaire de la Sienne (mais c’est oublier la Soulles !) est un site ornithologique de valeur régionale et même nationale sous certains aspects. Au moins 207 espèces y ont été observées. Les habitats les plus précieux pour les oiseaux sont ici les vasières (nourriture), les bancs de sable (repos), les prés salés (gagnage, terrain de chasse…), les dunes avec leurs fourrés (nidification) et à un moindre degré les zones humides. Mais surtout ce havre a échappé aux grands aménagements urbains et touristiques et la ville la plus proche, Coutances, est d’une taille modeste.

Le plus précieux des nicheurs est le gravelot à collier interrompu. L’érosion des dunes, encore accentuée par la multiplication des cales d’accès, a fait régresser son biotope préféré pour la reproduction, le haut de plage avec son cortège de plantes annuelles. Pour lui, l’allongement constant de la flèche d’Agon est une véritable aubaine, d’autant plus que la présence humaine y est beaucoup plus diffuse que le long de la dune. Autre espèce patrimoniale, le tadorne de Belon choisit quant à lui de s’établir dans les fourrés et les terriers de lapin. Parmi les oiseaux les moins banals nichant en périphérie du havre, soit sur le haut-schorre, soit dans les mielles, soit dans la lande à ajonc, on peut citer : la tourterelle des bois, le coucou, l’alouette des champs, la bergeronnette printanière, le pipit farlouse, le traquet motteux, le traquet pâtre, la cisticole, la fauvette pitchou, la fauvette babillarde et le bruant des roseaux.

Les hivernants constituent un cortège d’une richesse inestimable, particulièrement parmi les oiseaux d’eau. Le plus fameux d’entre eux est la bernache cravant. L’originalité du havre est d’accueillir non seulement quelques centaines d’oiseaux d’origine sibérienne (race bernicla) mais aussi un contingent très important d’oies nord-américaines dites « à ventre pâle ». D’abord minoritaire, ce troupeau l’emporte désormais de beaucoup sur les sombres. Mais surtout, le havre de Regnéville est de très loin le premier site d’Europe continentale pour l’hivernage de cette sous-espèce. Ce sont maintenant près de 1000 hrota qui passent ici la mauvaise saison avant de retourner faire leur nid tout au nord du Canada.

 

Le Havre de Régneville