Coupez le porte-greffe à la scie arboricole de façon bien nette. Pratiquez trois ou quatre entailles verticales n’entamant que l’écorce. Soulevez légèrement l’écorce au niveau des entailles avec la spatuledu greffoir. Introduisez l’extrémité des greffons, taillée en biseau simple dans les entailles. Ligaturez solidement les greffons avec du raphia. Enduisez la greffe de mastic à greffer pour la protéger de l’air et de l’eau © DIY PROD / photothèque Christian PESSEY
| | LE GREFFAGE La technique de l’écussonnage ne date pas des temps modernes puisqu’elle a déjà existé depuis l’Antiquité. Son principal intérêt repose sur le fait que l’on désire amalgamer les caractéristiques du porte-greffe et ceux du greffon. En termes plus techniques, à partir du greffage, l’on cherchera à associer la faculté d’adaptation au sol et au climat inhérente au porte-greffe aux caractéristiques des fruits et/ fleurs que l’on souhaite obtenir. Ainsi, dans l’objectif de mener à bien cette expérience, l’on mettra en contact les cambiums du greffon et du porte-greffe dans l’espoir qu’ils vont rapidement se souder l’un à l’autre. L’on peut avoir recours à plusieurs techniques de greffe : la greffe en fente, la greffe par incrustation, la greffe en couronne, la greffe en écusson, la greffe par approche, la greffe anglaise (qui peut être simple ou compliquée) et le chip building. L’outil approprié à cette technique s’avère, bien sûr, le greffoir. Pour l’atteinte de l’objectif escompté, l’on pensera à choisir ce dernier en fonction des desseins que l’on poursuit : si l’on désire obtenir une variété particulière de vigne par le biais du greffage, l’on utilisera le greffoir à vigne. Mais si l’on souhaite obtenir une variété particulière de fruit ou de fleurs, l’on aura recours à l’usage du greffoir à écussonnage. Parallèlement au greffage, le greffoir peut aussi servir à corriger ce que l’on appelle les plaies de coupe. En d’autres termes, c’est un outil destiné à rectifier les « dégâts » causé par la coupe d’une branche : l’aspect déchiqueté du bois entrave la cicatrisation de la plaie. Ce qui requiert l’« intervention » du greffoir. Conseils sur l’utilisation du greffoir Les deux vocations du greffoir impliquent une utilisation qui variera en fonction de l’objectif souhaité : greffage ou rectification des plaies causées par la coupe. Pour le greffage C’est acquis : l’on ne pourra passer outre l’utilisation du greffoir si l’on souhaite s’adonner à l’écussonnage. Comme il a été précisé, l’outil idoine diffèrera selon la variété que l’on souhaite obtenir à partir de cette technique : le greffoir à vigne pour une variété particulière de vigne et le greffoir à écussonner pour une variété particulière de fleurs ou de fruits. Le greffoir doit être très affûté pour éliminer les risques d’endommager les plantes et requiert aussi l’aide du sécateur. Une fois munie de ces deux outils, tailler à l’aide du sécateur puis préparer la bouture en recoupant en dessous de cette taille, dans le but d’obtenir une coupe franche. Pour la rectification de la coupe Les coupes de taille peuvent donner naissance à des plaies qui se matérialisent par un aspect hirsute très inesthétique. Pour cela, il faut avoir recours au greffoir qui rectifiera ces petits défauts. Mais il faut savoir le manier avec une extrême dextérité pour ne pas avoir à endommager encore plus l’aspect de la plante. La lame du greffoir sera très affûté à ce moment et sera désinfectée avec de l’alcool. |