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La pêche au varech. Collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
DIDEROT & d’ALEMBERT Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers 1751-1770 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
LA SAISON DU VARECH
Elle commençait sérieusement après les tempêtes d’avril. Elle ne demandait pas de matériel spécialisé ; le varech était remonté sur le rivage et puis étalé pour qu'il sèche.
Une fois sec, il était brûlé à haute température, jeté par petites poignées pendant plusieurs journées. Une sorte de lave minérale se déposait alors au fond de la fosse.
Des hommes armés du pifon remuaient la couche de goémon pour mieux la faire brûler. Avec la chaleur, l’iode contenu dans les algues s’évaporait. Ils laissaient refroidir et à l’aide du pifon, ils dégageaient les « pains de la mer ».
Coupe et ramassage du goémon
La réglementation générale en matière de ramassage ou de coupe de goémon est compliquée, car elle a beaucoup évolué dans le temps et de plus, elle a varié selon les usages locaux...
« Goémon vif » ou « goémon jet » ?
Le «goémon vif » ou goémon de roches, adhérent aux rochers, et le « goémon jet », mort, épave ou échouage. L'ordonnance de la Marine de 1681 prévoyait que les habitants des paroisses devaient se réunir le premier dimanche de janvier de chaque année afin d'arrêter l'époque et la durée de la coupe du varech. On ne pouvait en cueillir que sur les côtes de sa propre paroisse, et il était interdit d'en vendre aux « forains » ou de le transporter sur une autre paroisse. En 1731, Louis XV fixait lui-même les époques d'ouverture et de clôture des coupes (entre le 15 janvier et le troisième jour suivant la pleine lune d'avril). | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
Granville, La pêche au varech. Collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
Coupe ou arrachage du goémon vif ?
Le Roi décidait qu'il fallait couper le goémon à la faucille ou au couteau et non l'arracher. Suite à quelques réclamations, l'Académie des Sciences dépêcha plusieurs savants sur les côtes du royaume pour vérifier les conséquences de la coupe ou de l'arrachage
Les hommes de l'art constatèrent alors qu'après coupe, le goémon ne se reproduisait que lorsque la racine, en pourrissant, s'était détachée du rocher. Au contraire, après arrachement, il restait des filaments suffisants à la reproduction de l'algue dès l'année suivante. Sur ce rapport, approuvé par l'Académie et mis sous les yeux du Prince, intervint la déclaration du 30 octobre 1772 qui permit d'arracher le goémon avec les mains ou avec un râteau dans les mois de janvier, février, mars, juillet, août et septembre.
Cette loi de 1772 exigeait qu'avant tout on laisse les riverains faire leurs provisions d'engrais de mer: il s'agissait déjà de ménager les intérêts de l'agriculture et de l'industrie. En l'an X, une loi du Consulat confiait aux préfets le soin de réglementer la récolte et la pêche du goémon Ordonnance de 1681 de la Police des Ports, Costes, Rades & Rivages de la Mer
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Retour de pêche au varech, Collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||