LA GRANDE VENERIE
   
         
   
     
 

LA GRANDE VENERIE

 

Elle concerne le cerf, le chevreuil, le sanglier

 

La vénerie du cerf

 

C’est la plus prestigieuse, sans être la plus difficile. On ne chasse que les mâles, les biches n’étant pas chassées en France, pour une raison d’éthique  et  peut-être  pour  éviter  les  débordements  de  sensiblerie que pourrait provoquer l’image de la biche aux abois.

 

Le Cerf :

 

Le cerf est l'animal sauvage le plus grand et le plus noble de nos forêts

 

- Cette prestance incontestable est due à un corps puissant et très musclé et au port de tête fier, mis en valeur par les boi

- Ils tombent chaque année à la fin de l'hiver et se reforment aussitôt

- Pendant la période de croissance, ils sont protégés par une peau recouverte de poils fins : le velours.

 

Sa femelle, la biche, est nettement plus petite

 

- Jusqu'à six mois, le petit est un faon, au pelage roux tacheté de blanc

- De six mois à un an, le faon devient le hère -

 

A partir d'un an, il commence à porter des bois : il porte sa première tête, puis sa deuxième tête, etc...

 

- On désigne aussi le cerf d'après le développement de sa ramure à partir d'un an, c'est le daguet, puis progressivement il devient un dix-cors jeunement, dix-cors, grand dix-cors ou royal. 

 

En France, un cerf peut peser de 100 à 250 kilos

 

- Ses pattes sont celles des ruminants avec deux doigts principaux et deux doigts latéraux rudimentaires placés trop haut pour inscrire leur marque sur l'empreinte, sauf en terrain très mou

- Il peut faire des bonds de deux à trois mètres et nage très bien

- Il peut vivre de quinze à vingt ans.

 

La vénerie du cerf prélève annuellement sept cents à huit cents têtes sur les neuf mille éliminées par la chasse à chaque saison, cerfs et biches compris.

 
     
 

La vénerie du chevreuil 

 

La chasse à courre du chevreuil ne nécessite pas de rechercher préalablement les animaux. On attaque à la billebaude et l’on chasse indifféremment les brocards et les chevrettes. Le chevreuil est difficile à prendre car il excelle à emmêler ses voies, à inventer les ruses les plus subtiles et à utiliser toutes les ressources du territoire: terrains rocailleux, cours d’eau…  

 

De plus, au fur et à mesure qu’il se fatigue, sa voie devient de plus en plus faible. A la fin de la chasse, quand il s’est tapi au sol, les chiens passent à côté de lui sans le sentir. Mais s’il bondit, il est très rapidement « coiffé » par les chiens.

Le Chevreuil :
 
Le chevreuil est le plus élégant et le plus agile de nos animaux sauvages
 
- De taille modeste, l'adulte pèse de 15 à 20 kilos
- Les pattes sont fines, le museau court
- Le mâle porte des bois courts et pointus qui peuvent atteindre une trentaine de centimètres
- Ils tombent chaque automne et repoussent pendant l'hiver
- Le pelage est roux ardent en été, gris brun en hiver.
 
 Le mâle est un brocard et la femelle une chevrette
 
- Jusqu'à six mois le petit est un faon, de six mois à un an, c'est un chevrillard, puis ensuite, un brocard ou une chevrette.
 
Il n'est pris en chasse à courre que quatre cents à quatre cent cinquante têtes par saison pour plus de deux mille laisser-courre au total, alors que quatre vingt dix mille sont prélevés à tir et plus de trois mille tués sur les routes.


La vénerie du sanglier 

 

Les équipages chassant le sanglier sont appelés « vautraits » en  souvenir  des  vautres,  ces  grands  chiens  que  les  Gaulois utilisaient  pour  la  chasse.  Là aussi, on chasse indifféremment les mâles et les femelles. Bien qu’avant la chasse on  fasse les pieds, il n’est pas toujours facile de rembucher les animaux avec précision, et les  rapprochés, souvent superbes, peuvent durer plusieurs kilomètres. Dès que l’animal est lancé, la difficulté tient essentiellement à la vitesse et à l’endurance du sanglier car sa voie est droite et il ne connaît guère de ruses, si ce n’est de tenter le change en  bousculant une compagnie pour la pousser à se lever devant les chiens. La chasse peut durer plusieurs heures sauf quand le sanglier débuche et qu’il traverse un guéret dans lequel il s’enfonce et court péniblement. Sur ses fins et même bien avant, au cours de la chasse, le sanglier peut s’arrêter et se mettre au ferme. Il faut alors intervenir rapidement pour éviter qu’il ne blesse les chiens, s’approcher pour rompre le ferme ou servir l’animal avec une dague. Les chiens étant tout proches, il est très rare d’avoir la possibilité d’utiliser une carabine.


Le Sanglier : Le sanglier est un de nos plus gros animaux sauvages

- Son poids peut dépasser 150 kilos

- Sa tête est reconnaissable à son groin allongé, le boutoir et aux canines, notamment celles de la mâchoire inférieures, défenses qui aiguisent en permanence au contact des canines supérieurs : les grès

- Ses pieds comportent quatre doigts terminés par des sabots : deux doigts principaux ou pinces sur lesquels l'animal repose deux doigts atrophiés : les gardes La femelle est la laie

- Les petits jusqu'à six mois sont des marcassins

- le pelage du marcassin est rayé noir et blanc ou marron et blanc

- Au delà de six mois, on les désigne par les noms de : "bêtes rousse, bêtes noires, ragots, tiers ans, quartaniers, vieux sanglier, solitaire. 

 

Le prélèvement pour la vénerie du sanglier est de trois cents à trois cent cinquante têtes sur les sept mille chassés au total.