LA GRANDE ARMEE

 

Artillerie

 

Dans l'artillerie napoléonnienne, on distingue trois types d'unité :

         
 

- La compagnie d'artillerie à pied,

- La compagnie d'artillerie à cheval

- La compagnie du train.

     

Certains auteurs utilisent l'appellation batterie plutôt que compagnie. Les compagnies d'artillerie à pied ou à cheval assurent la mise en oeuvre des pièces (le tir) tandis que les compagnies du train sont en charge de leur transport...


 La Compagnie du Train

 

Les compagnies du train ont un effectif théorique de 141 hommes (1 officier, 14 sous-officiers, 126 hommes de troupe). Elles disposent de 20 chevaux de selle et de 230 chevaux de trait. Cette organisation a pour but de ne pas laisser les chevaux de trait trop près des pièces lors de la bataille.

 

Les pièces d'artillerie comprennent des canons dont le calibre peut être de 4, 6, 8 ou 12 livres et des obusiers de 5 ou 6 pouces.

 

La batterie à pied met en oeuvre 6 canons et 2 obusiers; la batterie à cheval 4 canons et 2 obusiers. L'attelage d'un canon ou d'un obusier est de 4 chevaux de trait sauf pour le canon de 12 livres qui en requiert 6. Les caissons à munitions sont tirés par 4 chevaux. Généralement, 3 caissons à munitions sont prévus par pièce.

 

Les canons sont tractés par des chevaux, mais alors que les servants de l'artillerie à pied marchent à côté de leurs pièces, ceux de l'artillerie à cheval sont montés.

 

 

 

Le canon est l'arme majeure des guerres napoléoniennes. Une canon peut se décomposer en 3 parties :

 

(1) l'Affût : l'affût est la pièce du canon en bois qui supporte le tube. C'est sur l'affût que sont fixées les roues.
(2) le Tube : le tube est la pièce en bronze dans laquelle on met le boulet et la poudre. Cette partie est la seule à être vraiement guerrière car les deux autres sont conçues pour le transport du canon.
(3) le Train : pièce munie de roues utilisée pour atteler le canon à des chevaux.
Napoléon, artilleur de formation, ne cessera jamais d'augmenter le potentiel de cette artillerie, sans jamais atteindre le nombre de pièces souhaité.

Les canonniers de l'Empereur peuvent compter sur la supériorité d'une gamme de canons mis en service sous la Révolution et conçue en 1776 par l'ingénieur Jean-Baptiste Gribeauval.