QUELQUES BATEAUX
   
  LA CHALOUPE
         
 

Une chaloupe est une grosse embarcation de construction plus robuste que celle d'un canot. Dans l'ancienne marine, la chaloupe était à avirons et était la plus grosse embarcation du bord, capable de porter l'artillerie.

 

Les chaloupes modernes sont à moteur.


Principal moyen de transport de marchandises pendant tout le XIXe siècle avec les « sloops » et les « chassées », ces bateaux de charge étaient armées au « bornage ».

 
 

 

     
 

La coque de la chaloupe est toujours pointue aux deux extrémités, ce qui la distingue du canot qui a un tableau arrière.

 

Il a existé des chaloupes ouvertes (sans pontage), semi-ouvertes (avec un demi-pontage à l'avant, muni ou non d'une cloison délimitant une cale, et parfois un coffre à l'arrière) et pontées.

 

Le gréement de chaloupe est dérivé de celui de misainier par adjonction à mi-longueur d'un mât de taillevent un peu plus haut que le mât de misaine et d'une voile haute et étroite nommée taillevent, amurée au pied du mât, ce qui réduit la partie tiercée de la voile à une surface très faible et permet d'éviter le gambeyage. Ce gréement a lui même évolué par ajout d'un foc et d'un tapecul pour donner le gréement de chasse-marée ou de bisquine.

 

 

La chaloupe sardinière, à voile et à rame, fut aussi très utilisée durant l'apogée de la pêche à la sardine

 

Chaloupe sardinière à Plobannalec-Lesconil

 
     
 

La chaloupe armée

 

MONOGRAPHIE DE LA CHALOUPE ARMEE EN GUERRE 1834 (extrait)

Gerard DELACROIX

 

En dehors du rôle de service qu'elles ont dans les vaisseaux, les chaloupes sont affectées à des tâches plus guerrières. On les destine alors à la protection des entrées de ports ou de rade, elles peuvent quelques fois servir d'appui et de protection à l'occasion d'un débarquement en terre ennemie. La chaloupe est alors dite "armée en guerre". En cette occasion, elle subit quelques fois une modification provisoire consistant à installer sur ses bancs un canon tirant en chasse, c'est à dire depuis l'avant de la chaloupe. Ce canon est guidé par un dispositif de glissières boulonné sur les bancs. Nous n'avons pas affaire ici à une chaloupe "canonnière" qui est un type de bâtiment bien défini, plus grand et souvent ponté, mais à une chaloupe traditionnelle de vaisseau armée d'un canon de gros calibre.

 

La chaloupe traitée ici mesure 13,00 m de long, 3,49 m de large en dehors des membres et 1,40 m de creux. La base des planches commentées ici est issue d'un plan de l'Atlas du Génie Maritime portant la date de 1834. Ce plan a permis de recréer un ensemble de 6 planches destinées à exécuter un modèle à l'échelle du 1/36ème. Une des planches est prévue pour réaliser un gabarit ou moule servant de base à la mise en forme et au montage de la charpente.