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L'orme était autrefois abondamment planté dans les régions de bocage pour servir de bois d'œuvre (Il pouvait être émondé tous les 7 ans environ, ce qui augmentait encore sa résistance à la courbure dans les charpentes). Résistant à l'eau quand il est immergé, à l'instar du chêne et de l'aulne, il a été notamment utilisé pour les moyeux de roues à aubes des moulins à eau, comme pilotis et pour les affûts de canon.
Facilement bouturable, il a aussi beaucoup été planté en ville dès François Ier et Henri IV, puis le long des boulevards et mails, comme arbre d'alignement pour former de l'ombre. Il était planté en quinconce autour des fermes et châteaux de nombreuses régions, dont du nord de la France, ce qui a suggéré en 1825 la réflexion suivante à F.J. Grille (dans sa Description du département du Nord) :
« une observation dans l'intérêt des propriétaires. Comme ces arbres demandent beaucoup d'espace pour se développer et de place pour étendre leurs racines, on devrait les planter de préférence en ligne et sur les routes, comme l'ordonna Colbert dans ses règlements d'administration publique ; comme l'indiquait François de Neufchâteau dans ses circulaires, lorsqu'il était ministre de l'intérieur ; comme MM. Laine et Decazes en ont depuis renouvelé l'invitation. Si l'on veut planter en bosquets, du moins faut-il mettre les pieds à de grandes distances les uns des autres, afin d'obtenir les produits les plus beaux et le plus entier développement. »
FJ Grille en décrivait, il y a près de 200 ans dans le nord de la France, une véritable mise en culture, qu'il suggère d'étendre à d'autres variétés ;
« on cultive surtout deux variétés d'ormes (dans le département du nord) : l'une a feuilles lisses, qu'on y appelle orme de Hollande; l'autre à petites feuilles, qu'on nomme orme pyramidal. Mais que d'autres espèces on pourrait y naturaliser! La Grande-Bretagne seule en compte cinq : l'orme champêtre, qui est le plus solide, le plus durable, le mieux à l'épreuve de l'humidité, mais qui croît lentement ; l'écorce de liège, qui croît plus vite, mais dont la qualité est bien inférieure ; l'orme des montagnes, c'est celui d'Écosse, qu'on transporte à présent dans presque toutes les contrées de l'Europe ; l'orme lisse, orme d'Essex, qui peut acquérir une grosseur considérable, et dont le cœur, très-estimé, est employé dans le charronnage ; enfin, l'orme de Hollande, le plus petit de tous, dont le bois est très-inférieur à tous les autres, et qui n'est le plus souvent bon qu'à brûler. Le bois d'orme dure des siècles quand il reste dans un état constamment sec ou humide ; mais il dépérit s'il est exposé aux variations de l'atmosphère et à la succession de l'humidité et de la sécheresse. On peut citer en preuve les pilotis sur lesquels est établi le pont de Londres : ils existent depuis six cents ans, et ne paraissent pas avoir souffert le moins du monde. »
On l'a utilisé en Amérique du Nord pour ses « effets de tunnel ». L'orme d'Amérique avait en effet des qualités idéales pour une telle utilisation :
croissance rapide ; large adaptation à différents climats et types de sols ; bois résistant au vent ; croissance évasée ne nécessitant pas de gros élagage.
Autres emplois
La dureté de l'orme en a fait un bois de travail de choix, notamment pour des vis, roues, galoches (voir sabot), coques de bateaux d'échouage (flobarts). L'orme est également beaucoup élevé en bonsaï, principalement en utilisant l'orme de Chine (Ulmus parvifolia). Parvifolia signifiant « petites feuilles », cette espèce se prête d'autant plus facilement au bonsaï. Utilisé comme bois d'arc, il servit à la fabrication des arcs. |
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