VIEILLES PROVINCES DE FRANCE
   
  L'AUNIS    -9
         
 

Le nom de cette petite province de l'Ouest de la France apparaît pour la première fois dans l'Histoire, en 785. À la suite de la partition de l'Aquitaine en neuf comtés, décrétée par Charlemagne en 778, le nom de l'Aunis, orthographiée « pagus Alnensis », apparaît alors dans le testament du comte Roger.

 
         
 

Mais l'étymologie de cette petite province a donné lieu à bien des interprétations différentes, et même à des fantaisies qui ont encore cours aujourd'hui. De nos jours, elle ne fait toujours pas l'unanimité parmi les historiens et étymologistes.

 

Cependant, trois interprétations intéressantes sont émises par les étymologistes, sans qu'il soit possible de trancher.

 

Selon certains étymologistes, il faudrait lier le nom de la province à ses origines sylvestres, où les aulnes étaient des arbres très fréquents à l'époque médiévale ; ce serait le « pays des aulnes ».

 

Pour d'autres, il faut interpréter l'étymologie de la province en la rapprochant à celle d'un ancien peuple barbare, duquel elle tirerait son nom.

 
 
 
     
 

Ainsi, selon certains historiens, l'Aunis aurait été peuplée par la tribu des Alains, qui envahit la Gaule en 406.

 

Enfin, la troisième interprétation relie le nom de l'Aunis à l'histoire mouvementée de la ville de Châtelaillon dans sa période médiévale. La première capitale de l'Aunis fut en effet Châtelaillon (aujourd'hui Châtelaillon-Plage), désignée sous le nom de « Castrum Allionis » signifiant « château d'Aunis ».

 

Cette dernière théorie est celle qui semble avoir la faveur d'un grand nombre d'historiens.

 

 

«Carte de l'Aunis» par Oie blanche

 
         
 

La province de l'Aunis naît en 1374

 

C'est alors que ce roi l'érigea officiellement en province, en la détachant définitivement de la Saintonge en 1374 : « En 1374, Charles V détacha La Rochelle de la Saintonge pour en faire un gouvernement particulier qui comprit dans la juridiction Rochefort, Marennes et quelque temps Benon. C'est alors que l'Aunis apparait légalement comme une province distincte ».

 

Le nom de cette petite province de l'Ouest de la France apparaît pour la première fois dans l'Histoire, en 785.

 

À la suite de la partition de l'Aquitaine en neuf comtés, décrétée par Charlemagne en 778, le nom de l'Aunis, orthographiée « pagus Alnensis », apparaît alors dans le testament du comte Roger.

 

Mais l'étymologie de cette petite province a donné lieu à bien des interprétations différentes, et même à des fantaisies qui ont encore cours aujourd'hui. De nos jours, elle ne fait toujours pas l'unanimité parmi les historiens et étymologistes.

 
 
         
 

Cependant, trois interprétations intéressantes sont émises par les étymologistes, sans qu'il soit possible de trancher.

 

Selon certains étymologistes, il faudrait lier le nom de la province à ses origines sylvestres, où les aulnes étaient des arbres très fréquents à l'époque médiévale ; ce serait le « pays des aulnes ».

 

Pour d'autres, il faut interpréter l'étymologie de la province en la rapprochant à celle d'un ancien peuple barbare, duquel elle tirerait son nom. Ainsi, selon certains historiens, l'Aunis aurait été peuplée par la tribu des Alains, qui envahit la Gaule en 406.

 

Enfin, la troisième interprétation relie le nom de l'Aunis à l'histoire mouvementée de la ville de Châtelaillon dans sa période médiévale. La première capitale de l'Aunis fut en effet Châtelaillon (aujourd'hui Châtelaillon-Plage), désignée sous le nom de « Castrum Allionis » signifiant « château d'Aunis ». Cette dernière théorie est celle qui semble avoir la faveur d'un grand nombre d'historiens.

 

L'Aunis était une province beaucoup plus étendue à l'époque médiévale, et elle a connu de nombreuses fluctuations de ses limites territoriales. Elle s'étendait du Marais Poitevin au nord, jusqu'à la basse vallée de la Charente, au sud. À l'ouest, elle incluait l'île de Ré, ainsi que l'île d'Aix, face à l'embouchure de la Charente. Par contre, ses terres, à l'est, ont connu des limites extrêmement variables et qui sont demeurées incertaines. Il semble bien que l'Aunis s'étendait jusqu'aux portes de Niort et incluait également la viguerie de Saint-Jean-d'Angély47. Lors de la création officielle de la province en 1374, pendant le règne de Charles V, l'Aunis reçoit Rochefort et Marennes, mais ses limites à l'est ne sont pas précisées 48.

 
         
 

L'Aunis pendant la Réforme

 

La Réforme s'y introduisit dès le temps de François Ier et y devint très puissante : l'Aunis fut le dernier rempart de la résistance du parti, qui ne succomba qu'avec La Rochelle en 1628.

 

L'Aunis à la fin de l'Ancien Régime

 

Lors de la création des départements français à la Constituante de 1790, l'Aunis est une très petite province autant par sa superficie que par sa population. Malgré la résistance de ses habitants et l'intervention énergique de ses députés, elle a été associée en 1790 à la plus grande partie de la Saintonge pour former le département de la Charente-Maritime 49.