L’ARROSOIR

 

Un arrosoir est un récipient portatif en matière étanche servant à transporter du liquide et à le déverser en une zone ponctuelle. Il est principalement utilisé en jardinerie, servant à l'arrosage manuel des plantes ou des semis, mais sa capacité à transporter du liquide et à le déverser de manière précise en fait un objet utilisable dans d'autres contextes (BTP, cimenterie...).

 

     
 

Un arrosoir est composé d'un réservoir contenant de l'eau ou les produits de traitement pouvant aller de 0,5 litre pour l'arrosage des plantes d'appartement jusqu'à 12 litres pour un usage en extérieur, d'un bec verseur, d'une pomme d'arrosage (ou poire) éventuellement à l'extrémité du bec (percée de multiples trous, elle permet un arrosage fin et diffus) et d'une anse généralement de forme circulaire, pour maintenir et incliner l'objet.

     

 

 

Les arrosages au potager

Adonis LÉGUME. 1952

Les modes d'arrosage


— Dans les petits jardins, les arrosages se font le plus souvent en puisant l'eau dans les bassins ou les ruisseaux au moyen d'arrosoirs en tôle galvanisée ou en zinc, pourvus de pommes perforées de trous plus ou moins gros, et l'épandage se fait à la main. Sur les semis délicats, pour éviter de les déterrer, on se contente de bassinages avec des pommes à très petits trous.

   
 

Sur les légumes foliacés à grand développement, on utilise des pommes largement perforées et, après les repiquages de choux, de salades et autres plants, on arrose généralement au goulot.

 

Plus il fait chaud et sec, plus les plantes sont assoiffées, plus elles demandent d'eau, et l'on se rappellera que le défaut de fraîcheur rend les légumes ligneux, coriaces, durs à cuire et d'une mauvaise digestion.

     
 

En outre, on tiendra compte que les végétaux à fort développement foliacé, tels que les épinards, les laitues, etc., exhalent énormément d'eau et que, pour empêcher qu'ils ne montent prématurément à graine, il faut forcer les distributions, non pas en multipliant leur nombre, mais en augmentant les doses. Un seul arrosage copieux sera plus efficace que dix arrosages superficiels qui mouilleraient seulement les feuilles.

     

En effet, ces derniers, par l'évaporation intense qu'ils provoquent à la surface du feuillage, occasionnent un refroidissement qui fait plus de mal que de bien aux légumes ainsi arrosés, tandis qu'un mouillage copieux, descendant jusqu'aux racines, donnera de bons résultats.

Dans les jardins modernes, annexés aux maisons de plaisance, et chez les maraîchers, les arrosages se font habituellement d'une façon automatique, soit à la lance ou au moyen d'appareils distributeurs appelés tourniquets, lesquels exigent pour fonctionner le concours de machines élévatoires et de réservoirs aériens.

 

En toute saison, les mouillages à fond devront être suffisamment espacés pour qu'il se produise un égouttage partiel, car un terrain maintenu constamment humide à saturation favoriserait la pollution des moisissures et l'incubation de toutes sortes de maladies.

 

En principe, pendant l'été, on arrosera de préférence le soir, tandis qu'au printemps et à l'arrière-saison il vaut mieux le faire le matin. Mais il est instamment recommandé de ne jamais arroser au milieu du jour, parce que les gouttelettes d'eau restées sur les feuilles pourraient occasionner des brûlures, en concentrant les rayons du soleil à la manière d'une lentille.