LE JARGON DES MARINS
   
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Lexique des termes marins d'aprés

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AMERS  :  Point remarquable, fixe, à terre ou en mer, utilisé en navigation côtière, seul ou en combinaison avec d'autres, pour faire le point. Phare, balise, tour, clocher, pic, montagne, volcan, cascade etc., constituent des amers à partir du moment où ils sont identifiables sans équivoque. Les meilleurs amers sont signalés dans les Instructions Nautiques et sur les cartes marines.

 

AVITAILLEMENT  :  Fourniture du combustible, vivres, etc., nécessaires à bord d'un navire pour l'exécution d'un transport. Tout ce qui constitue l'approvisionnement d'un navire, particulièrement les denrées nécessaires à l'alimentation de l'équipage et des passagers. Désignation des produits, objets ou matières destinés à être consommés sur un navire, échappant ainsi à la législation douanière.

 Le terme désigne à la fois l'action et les marchandises.

 

AZIMUT (Z) ou ELEVATION : Ce terme vient d'un mot arabe signifiant "la direction" ou "le chemin". C'est le relèvement d'un astre. Il désigne l'angle que fait le plan défini par le zénith de l'observateur, l'astre observé et le centre de la Terre (verticale de l'astre) avec le plan contenant le zénith de l'observateur, le pôle et le centre de la Terre (méridien du lieu de l'observateur). Dans le plan horizontal, l'azimut forme un arc de cercle, compté de 0° à 360° dans le sens des aiguilles d'une montre en partant du nord. L'azimut ainsi défini correspond au relèvement de l'astre, mesuré au compas, et corrigé de la variation. Il s'écrit Zn dans le système anglo-saxon et Z dans le système français.

 
         
 

BATON DE JACOB : permet de relevé l'Azimuth d'un astre comme le Soleil par exemple.

 

CALFATAGE : Opération destinée à rendre étanche une coque en bois construite à franc-bord. Elle consiste à enfoncer à coups de maillet, au moyen d'un ciseau en fer de différentes dimensions (appelé calfat ou calfait), des tresses de coton suiffé dans les joints ou coutures entre les planches du bordé, entre les lattes du pont et des gaillards d'un navire. On recouvre ensuite ces tresses de brai (résidu de la distillation du goudron) bouillant, qui, en se solidifiant, l'isole de l'eau de mer (aujourd'hui, on utilise plutôt des mastics souples). L'ouvrier chargé de calfater un navire s'appelle le calfat ou le calfateur.

 

Le baton de Jacob

 
         
 

CARENAGE : Lieu où, dans un port, une rade, on remettait en état la partie immergée de la coque d'un bateau, on carénait le bateau.

Dans le langage courant, ce terme désigne l'opération elle-même.

 

CARENE :  Le mot carène vient du latin carina, qui est la coque de la noix.

La carène est la partie immergée de la coque d'un navire, celle située sous le plan de flottaison (qui résulte de l'intersection de la coque et du plan d'eau sur lequel elle flotte).

On parle des "lignes d'eau" pour le dessin de la carène et des "œuvres vives" pour les structures elles-mêmes.

 

COFFRE D'AMARRAGE : Corps flottant solidement maintenu par un crapaud d'amarrage ou par un jeu d'ancres de corps-morts. Au XVIIIe siècle, le coffre d'amarrage était constitué par une caisse de bois, généralement octogonale, qui était pourvue de deux anneaux : l'un, situé au-dessous, retenait la chaîne fixée au fond, tandis que l'autre, placé au-dessus, permettait de passer le câble du navire amarré.

 

COMPAS à pointe sèche : Instrument formé de deux branches articulées de mêmes longueur, servant à effectuer des relèvements sur la carte.

 
         
 

COMPAS de route : Fondé sur le principe de la boussole, le compas magnétique est formé d'une cuvette cylindrique ou hémisphérique fermée par une glace et suspendue à la cardan à l'intérieur d'un habitacle fixe. Un pivot vertical pointu, maintenu au centre de la cuvette, supporte, par l'intermédiaire d'une chape, la rose (couronne mobile graduée à partir du nord de 0° à 360°), à laquelle sont fixés des aimants permanents parallèles à sa ligne nord-sud.

 

COMPAS de relèvement : instrument de relèvement, formé d'un système de visée associé a une boussole.

 

 

Instruments de Navigation du début XVIII : compas, sextant, cadran 2 secteurs

 
         
   
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CROIX DU SUD : La Croix du sud est la plus célèbre des constellations de l'hémisphère Sud. Elle fut mentionnée dès le XIVe siècle par les premiers navigateurs. Petite par sa taille et très caractéristique par sa forme, elle est repérée par le marin venant du nord dès qu'il franchit le tropique du Cancer. Quatre étoiles d'éclat différent forment la Croix du Sud, dont deux, Acrux et Mimosa, sont de première grandeur. La grande branche de la Croix indique la direction du pôle Sud.

 


ESTIME : Méthode qui permet de faire le point en utilisant les données (route, vitesse) fournies par les instruments de bord (compas, loch) et en tenant compte de la dérive due au vent et au courant.
L'estime est caractérisée par l'absence de référence à tout élément extérieur ( phare, amer, astre).
L'estime consiste d'abord à noter, à intervalles réguliers, la vitesse et le cap du bateau. On corrige le cap au compas de la variation (déclinaison magnétique, déviation), puis on tient compte de la dérive pour avoir la route vraie sur le fond. On tient également compte du courant pour passer de la vitesse du bateau sur l'eau à sa vitesse par rapport au fond.



FAIRE DE L'EAU : s'approvisionner en eau douce.

 

La constellation de la croix du sud

 
 

FARDAGE :
- Tout ce qui se trouve au-dessus de la flottaison et offrant de la prise au vent (coque, superstructures, gréement, etc.).
- Le fardage comprend l'ensemble des pièces de bois ou d'aluminium, des grillages d'acier, des pièces de carton, etc. utilisés pour protéger la cargaison des risques d'avarie que présente le transport maritime. Le fardage sert aussi à séparer différents types de cargaison demeurés voisines lors du chargement à cause des contraintes de stabilité. Il servira en outre à séparer, dans une même cale, des cargaisons ayant des destinations différentes.

FRANC : Adjectif employé dans diverses expressions et locutions maritimes.
- Dans la construction à franc-bord (par opposition à construction à clins), les virures du bordé, en bois ou en fer, sont juxtaposées et réunies intérieurement par des couvre-joints.
- Un cotre franc (par opposition à cotre à houari ou cotre bermudien) est un cotre normal qui grée un flèche au-dessus de la corne.
- Une goélette franche ne possède aucune voile carrée.
- La barre franche est la pièce de bois ou de métal emmanchée à la partie supérieure de la mèche de gouvernail, servant à manœuvrer le safran à la main.

GABIER : à l'origine, le mot gabier désignait un matelot travaillant dans la hune (gabie). Puis le terme prit de l'extension et, en 1848, Bonnefoux le définissait comme suit : « Matelot d'élite chargé du service ordinaire et de la visite des mâts, vergues, voiles et gréement d'un navire. Le gabier jouit d'un supplément de solde de 25 centimes par jour et porte un galon en laine jaune sur la manche. » L'habileté du gabier de la voile était proverbiale ; le nom s'associait à des qualificatifs jugés flatteurs : gabier de combat, gabier d'empointure, gabier volant.

GISEMENT ou SITE : Angle que fait une direction donnée ( le relevé d'un astre, d'un amer ou d'un autre navire ) par rapport à l'axe du navire. Le gisement est compté de 0° à 360° à partir de l'avant du bateau et dans le sens des aiguilles d'une montre. Autrefois, il était compté de 0° à 180°, toujours en partant de l'avant et indifféremment de chaque bord en indiquant le sens par tribord ou bâbord. Il était également compté par quarts.

JAUGE :
1 - Volume des capacités intérieures des navires exprimé en tonneaux.
Un tonneau = 2,83 mètres cube ou 100 pieds cube anglais.
2 - Ensemble de règles qui précisent le cadre technique dans lequel doit rentrer un voilier de course (mensurations, type de gréement, matériaux et matériels autorisés, poids de l'équipage, etc.). La jauge est à restriction lorsqu'elle ne donne qu'une série de mesures à ne pas dépasser. Elle est monotype lorsqu'elle est basée sur un plan d'architecte.
3 - Instrument, objet étalonné qui sert à mesurer la capacité d'un récipient ou la quantité de liquide qu'il contient. Jauges de réservoir (de carburant, d'eau, etc.).

JUMELLES :
1 - Instrument d'optique portatif, composé de deux petites lunettes à prismes, permettant l'observation d'objets éloignés. Le mot jumelles ne doit s'employer qu'au pluriel (c'est une erreur de dire une jumelle marine, mais il est abusif de préciser une paire de jumelles). En argot maritime, l'expression visiter la terre avec les jumelles signifie qu'on est consigné à bord.
2 - Double pièce en bois ou en acier constituée de deux flasques percées par un gros axe permettant le pivotement d'un mât à bascule.

JOURNAL DE LOCH : On mesure de la vitesse grâce au bateau de loch (à gauche). L'équipage note alors l'heure de la mesure, le nombre de noeuds comptés par le bateau de loch, et la profondeur en brasse mesurée par une sonde à main (de la manière d'un fil à plomb gradué en brasses) 

 
     
 

Du fait des mesures anglo-saxonnes, on espaçait les nœuds de 47 pieds et 3 pouces (14,4 m) et on calibrait le sablier de manière à mesurer une période de 28 secondes. Désormais, le nœud correspond exactement à une vitesse d'un mile marin par heure (soit 1852 m/h), mais n'appartient pas au système international  (SI). On utilise généralement pour cette unité les symboles nd ou kt (pour knot, nœud en anglais). 

  • Le mille marin est égal 1/60 degrés

  • La Lieue marine est égale 1/50 degrés

  • 1 encablure est égale à 1/10 mille marin (200m)

  • 1 Brasse est égale à 2 yards = 1,6m (désigne une profondeur),

  • 1 mille marin anglais (nautical mile Admiralty NM ) = 6080 ft = 1853,184 m vitesse des navires : 1 noeud (knot) = 1 mille marin/heure (mesuré au bateau de loch) = 1,852 km/h = 0,514 m/s.

 

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 journal de loch

 

 
         
   
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LATITUDE : La latitude est une valeur angulaire, expression du positionnement nord-sud d'un point (Graphie) sur Terre (La Terre, foyer de l'humanité, est surnommée la planète bleue. C'est la troisième planète du système solaire en partant...) (ou sur une autre...) est une valeur angulaire, expression du positionnement (On peut définir le positionnement comme un choix stratégique qui cherche à donner à une offre (produit, marque ou...) nord-sud d'un point sur Terre (ou sur une autre planète), au nord (Le nord est un point cardinal, opposé au sud.) ou au sud (Sud est un nom :) de l'équateur

LONGITUDE : La longitude est une valeur angulaire, expression du positionnement est-ouest d'un point (Graphie) sur Terre (La Terre, foyer de l'humanité, est surnommée la planète bleue. C'est la troisième planète du système solaire en partant...) (ou sur une autre...) est une valeur angulaire, expression du positionnement (On peut définir le positionnement comme un choix stratégique qui cherche à donner à une offre (produit, marque ou...) est-ouest d'un point sur Terre (ou sur une autre planète).

 
         
 

LONGITUDE ACT : Le "Longitude Act" est une loi du parlement britannique de 1714 offrant un prix de 20 000 livres (une somme considérable pour l'époque) à celui ou celle qui déterminerait une méthode simple et sûre pour permettre la détermination de la longitude d'un navire en pleine mer. Si la mesure de la latitude a toujours été relativement facile grâce à la mesure de la hauteur de l'étoile polaire ou du soleil, la détermination de la longitude présente de réels problèmes pratiques en haute mer. En 1707, l'amiral Cloudesley Shovell, naviguant par temps de brouillard au nord des îles Scilly, pensait qu'il naviguait en pleine mer. La flotte s'échoua et plus de 2 000 hommes moururent. Cet incident, conjugué à la volonté britannique de suprématie maritime, fut à l'origine du "prix de la longitude". Pendant de longues décennies, plusieurs personnes ont tenté de remporter le prix. Il fut enfin gagné par John Harrison, un horloger. Alors que tous les efforts précédents pour déterminer la longitude s'orientaient vers la méthode des distances lunaires (position de la lune par rapport à des étoiles), Harrison s'efforça de construire une horloge de précision capable de garder l'heure du port d'origine.

 

La connaissance précise de l'heure avec l'observation de la hauteur du soleil permet ainsi de déterminer la longitude. Avec l'aide du Bureau des Longitudes, il commença en 1730 à construire plusieurs chronomètres de marine et atteint finalement en 1761 la précision inférieure au demi degré nécessaire pour remporter le prix. Les chronomètres développés par Harrison peuvent être observés au musée maritime de Greenwich, dans la banlieue de Londres.


LONGUE-VUES : Instrument d'optique portatif, à lentilles, destiné à augmenter le diamètre apparent des objets observés et à en rendre la vision plus distincte. Son système optique comporte un objectif, un oculaire, un œilleton et un réticule. L'expression complète est "lunette de longue vue", mais, dans la marine, on retient seulement "longue-vue", tandis que les astronomes se servent du mot "lunette".


Aujourd'hui, la longue-vue n'est plus employée qu'exceptionnellement, remplacée par les jumelles.


QUADRANT : Obverse of Mariner's quadrant. 1725. Instrument de navigation céleste, il permet la mesure la hauteur du soleil sur l’horizon (azimuth).


MARTEAU SOLAIRE : Instrument de navigation céleste, il permet la mesure la hauteur du soleil sur l’horizon (azimuth).

 

NAVIGATION CELESTE

NAVIGATION ASTRONOMIQUE :  La navigation astronomique est une technique de navigation qui consiste à déterminer sa position à l'aide de l'observation des astres et la mesure de leur hauteur (c'est-à-dire l'angle entre la direction de l'astre et l'horizon).

 

longue-vues de 1661

 
       
   

Quadran

 
   

 

 
   

marteau solaire

 
 

En navigation maritime, la détermination de la position nécessite l'emploi d'un sextant, la consultation d'éphémérides, un identificateur d'étoiles, la mesure de l'heure exacte, et l'application de formules de mathématiques.

 
         
 

 

SABLIER : Instrument permettant de mesurer le temps avant l'utilisation des chronomètres et des horloges. Il se composait de deux ampoules de verre communiquant par un tube ou un trou calibré par lequel s'écoulait le sable très fin de l'appareil. L'ensemble était maintenu par un cadre en bois.
Selon les circonstances, on pouvait utiliser :
- Le sablier de quatre heures, pendant le combat ou les très mauvais temps.
- Le sablier de demi-heure, dénommé horloge car il en tenait lieu à bord (on le mettait en marche à midi) ; le sable s'écoulait d'une ampoule dans l'autre exactement en une demi-heure. On retournait alors le sablier et on piquait un coup sur la cloche du bord. Au deuxième retournement, on piquait deux coups, et ainsi de suite jusqu'à huit coups, c'est-à-dire à 4 heures. Ces quatre heures étaient la durée du quart.

 

SABLIER DE LOCH : Instrument de mesure du temps analogue au sablier du navire mais capable de mesurer la minute, la demi-minute, le quart de minute ; en liaison avec un loch, il permettait de mesurer la vitesse du bateau.

TARET  : on ne peut pas dire qu'il fasse officiellement parti du bateau, il s'agit d'un mollusque marin au corps vermiforme, le plus grand ennemi des bâteaux en bois, il est une menace pour les navires de la même façon que les termites. Long de 15 à 20 centimètres 10mm de diamètre, il vit dans le bois immergé et le détruit en forant à travers, plusieurs tarets vivent sur le même morceau de bois, mais ils ne traversent jamais les tunnels des uns et des autres. Christophe Colomb perdu deux de ses navires par ces mollusques. Voilà pouquoi on isola les bateaux de l'eau avec des plaques de cuivre à partir de 1760, des plaques de plomb ou des clous dont la tête mesurait trois fois et demie le diamètre (maximum 8 cm) que l'on enfonçaient touche à touche sur toute la surface immergée de la coque. Les plaques de cuivre sont réalisées dans une plaque de cuivre à repousser de 1/10ème d'épaisseur, coupée avec un massicot (coupeuse pour photo). Les clous sont représentés en faisant rouler sur la plaque une cisaille à roulette (magasin de couture).

 

UNITES :  les unités courantes française, anglaise, marine et terrestre

 

Les unités courantes :

  • un pied = le pied-de-roi  = 12 pouces  = 325 mm (15 pieds = 4,8m)

  • 1 "portée de bombarde" = 100 m ??

  • 1 lieue marin = 3 NM = 5,556 km

  • 1 mille marin (international nautical mile)  = 1852 m

  • 1 mille marin anglais (nautical mile Admiralty NM ) = 6080 ft = 1853,184 m

  • vitesse des navires : 1 noeud (knot) = 1 mille marin/heure (mesuré au bateau de loch) = 1,852 km/h = 0,514 m/s.

  • Du fait des mesures anglo-saxonnes, on espaçait les nœuds de 47 pieds et 3 pouces (14,4 m) et on calibrait le sablier de manière à mesurer une période de 28 secondes. Désormais, le nœud correspond exactement à une vitesse d'un mile marin par heure (soit 1852 m/h), mais n'appartient pas au système international  (SI). On utilise généralement pour cette unité les symboles nd ou kt (pour knot, nœud en anglais).

Les unités de longueur marines :

  • Le mille marin est égal 1/50 degrés

  • La Lieue marine est égale 1/50 degrés

  • 1 encablure est égale à 1/10 mille marin (200m)

  • 1 Brasse est égale à 2 yards = 1,6m (désigne une profondeur),

  • 1 palme : utilisée dans la marine pour évaluer le diamètre des mâts, égale à 0,029 m

Les unités de longueur anglaises

  • 1 lieu =3 milles = 0.0002071m

  • 1 mille = 8 furlong

  • 1 furlong = 220 yards

  • 1 yard = 3 pieds = 36 pouces

  • 1 pied = 12 pouces

  • 1 pouce = 2,54 cm = 0.0254 m

Echelle des Cartes  Distance terrestre

  • 1 toise (T) = 20m,

  • 1 lieue postale = 2000 toises = 3,898 072 620 km

  • 1 lieue terrestre = 2280 toises = 4,443 802 786 km

  • 1 lieue commune 25 lieues par degrés à l'équateur = 2283 toises (4,444 km)

Distance marine

  • 1 lieue marine 20 lieues par degrés à l'équateur 2853 toises (5,555 km)

 

SEXTANT : Un sextant est un instrument de navigation permettant de relever la hauteur angulaire d’un astre au-dessus de l’horizon. Il est utilisé pour faire le point hors de vue de terre (voir l’article : navigation astronomique). Un usage courant du sextant est de relever la hauteur angulaire du soleil à midi, ce qui donne la latitude du point de l'observateur.


Les grecs antiques et byzantins utilisaient déjà pour la navigation des astrolabes et des octants, tels ceux trouvés à Anticythère dans une épave du IIIe siècle av. J.-C.; Héron d’Alexandrie (Ier siècle) en fait la description. Toutefois, le sextant moderne fut inventé dans les années 1730 par deux personnes indépendamment l’une de l’autre: John Hadley (1682-1744), un mathématicien anglais, et Thomas Godfrey (1704-1749), un inventeur américain. La spécificité du sextant par rapport à l’astrolabe est que les deux directions dont on veut mesurer l’angle sont observées en même temps, rendant la mesure à peu près indépendante des mouvements du navire. Le sextant se tient à hauteur des yeux, alors que l’astrolabe nécessite un point de suspension d’autant plus élevé que l’on vise un astre de site élevé.