Les établissements de l' Inde 1

 

1664-1795

 

Pondichéry

Karikal

Yanaon

Mahé

Chandernagor

 

 

 

 

 

 

 EDITION MANCHOT 2011 LES COLONIES FRANCAISES   N°11 LEI 01 
 

 

 

 
 
 Les établissements de l' Inde

 

La Compagnie des Indes orientales (plus précisément Compagnie française pour le commerce des Indes orientales) est une compagnie commerciale créée par Colbert en 1664 dont l'objet était de « naviguer et négocier depuis le cap de Bonne-Espérance presque dans toutes les Indes et mers orientales », avec monopole du commerce lointain pour cinquante ans.

 

Sa création avait pour but de donner à la France un outil de commerce international avec l'Asie et de concurrencer les puissantes Compagnies européennes fondées au XVIIe siècle, comme la Compagnie anglaise des Indes orientales et surtout la Compagnie hollandaise des Indes orientales. Cependant, la guerre d'usure avec les Hollandais puis le choc frontal avec les Anglais en Inde la conduiront à sa perte, après seulement un siècle d'existence.  

Fichier:Armoiries de la Compagnie des Indes Orientales.jpg

 

Armoiries de la

Compagnie des Indes Orientales


 COMPAGNIE DES INDES

 

Une compagnie des Indes était une compagnie qui gérait le commerce entre une métropole européenne et ses colonies.


Alors que l'Espagne et le Portugal s'étaient réservé l'exploitation de l'Amérique à la suite des découvertes de Christophe Colomb tout au long du XVI siècle, au XVII siècle les autres puissances européennes se sont engagées dans une compétition acharnée pour constituer les plus grands empires coloniaux qui puissent alimenter leur capitalisme naissant, tout en confortant la puissance des nations.


Le commerce entre une métropole et ses colonies était souvent contrôlé par une compagnie qui portait le nom de Compagnie des Indes. Sous le vocable mythique des Indes, on recensait alors tous les territoires nouveaux qui pouvaient être atteints en prenant la route de l'Est (Indes orientales) et ceux qu'on rejoignait par la route de l'Ouest (Indes occidentales).


 LE CONTEXTE HISTORIQUE

 DE LA CREATION DES COMPAGNIES

 

À la suite des croisades ouvrant les routes de l’Orient, les activités commerciales et financières favorisent le capitalisme naissant des républiques italiennes au long des XIIIe et XIV siècles avant que le commerce ne profite aussi à l’Angleterre et aux pays de la mer du Nord. Deux grands pôles concentrent le commerce de l’Europe : l’Italie du Nord et les pays de la Baltique où prospère la Ligue Hanséatique depuis le Moyen Âge.

La fin du XVe siècle est marquée par les Grandes découvertes : l’Amérique par Christophe Colomb en 1492, mais surtout l’Asie (les Indes) grâce au contournement du Cap de Bonne-Espérance par le Portugais Vasco de Gama en 1498.

 

À l’aube du XVI siècle, la puissante République de Venise domine la mer Méditerranée, et par là, grâce à ses relations avec les comptoirs du Moyen-Orient, le commerce des produits - essentiellement le commerce des épices - venus du Levant et de l’océan Indien. Le contrôle de ces produits venus d’Extrême-Orient par caravane ou par navire lui assure la domination des marchés d’Europe. Cette domination commence toutefois à être contestée par la ville d’Anvers, devenue l’entrepôt du poivre importé par le Portugal, utilisant la nouvelle route maritime du Sud.


À partir des années 1570, le commerce de Venise en Méditerranée est mis à mal par les marchands nordiques qui inondent les marchés de produits contrefaits, allant jusqu’à orner leurs tissus du sceau vénitien afin d’en renforcer l’attrait. L’industrie méditerranéenne perd alors à la fois ses clients et sa renommée. Pendant ce temps, l’Espagne met en place le commerce de l’or en provenance des nouveaux territoires qu’elle a découverts en traversant l’Atlantique. Mais elle connaît à son tour un déclin important à la fin du XVI siècle.


Au début du XVIIe siècle, les Provinces-Unies sont encore en guerre contre la couronne espagnole pour obtenir leur indépendance. La situation sociale y est différente de celle du reste de l’Europe. Le commerce y est développé, la noblesse y a perdu son pouvoir au profit d’une puissante élite bourgeoise. Le pays est renommé pour sa tolérance sur le plan religieux et pour ses techniques agricoles avancées.

 

À la fin du XVIe siècle, les Hollandais commencent à s’intéresser aux Indes. Cornelis de Houtman part en 1592 avec quatre navires dont trois reviennent à Amsterdam en 1597, sans avoir fait de substantiels profits. Mais l’expédition n’est qu’un précédent au développement d’un important commerce que l’Empire portugais déclinant ne peut contrer. Entre 1598 et 1602, les Hollandais envoient 65 navires divisés en 14 flottes vers l’océan Indien. En 1600, des vaisseaux hollandais arrivent au Japon, puis en Chine l’année suivante. Les flottes qui réussissent à revenir permettent des bénéfices atteignant jusqu’à 265 %, mais ceux-ci pourraient être encore accrus s’il n’y avait une multiplicité de compagnies se faisant une concurrence effrénée en Asie.

 

Dans le sillage des Hollandais, Anglais, Français, Suédois, Belges et Danois se lancent à la conquête des sources d'approvisionnement en épices.

 


 NAISSANCE DU NOUVEAU

 COMMERCE FRANCAIS AVEC L' ASIE

 

Des initiatives éparses contrées par les Hollandais


Dès le milieu du XVI siècle, suivant la trace des Portugais (premiers à ouvrir les routes de l'Inde et de l'Asie du Sud-Est), quelques explorateurs français, des corsaires et des aventuriers arment des navires pour rejoindre "Cathay" et "les Indes" et en rapporter des épices. Ils ne rencontreront pratiquement aucun succès commercial.


À partir de 1600, les premières expéditions commerciales de commerçants malouins ou Dieppois sont régulièrement lancées vers l'Asie. Une série d'éphémères compagnies de commerce qui bénéficient par lettres patentes d'un monopole commercial sont lancées (Compagnie Le Roy et Godefroy en 1604 devenue Compagnie des Moluques en 1615, Compagnie de Montmorency pour les Indes orientales, créée en 1611 par Charles de Montmorency-Damville, Amiral de France). Elles ne génèrent pas un courant commercial significatif d'autant que leurs vaisseaux sont systématiquement détruits ou confisqués par les Hollandais de la VOC (compagnie hollandaise des Indes orientales).


La politique volontariste de Richelieu


L'arrivée de Richelieu au pouvoir en 1624 et la signature du traité de Compiègne avec les Provinces-Unies (Pays-Bas) qui reconnaît la liberté du commerce vers les « Indes occidentales et orientales » relance l'activité des Français en direction de l'Asie avec un double but, missionnaire et commercial. La route terrestre est explorée avec le réseau des frères capucins du Père Joseph et c'est un missionnaire (Pacifique de Provins) qui réussit à établir en 1628 des liens officiels entre la France et la Perse ouvrant par le golfe persique la route de l'Inde.

 

Réseau des frères capucins du Père Joseph, collection CPA LPM 1900


L'ordonnance royale de 1629, dite code Michau, encourage les Français à créer des compagnies de commerce à l'image des Hollandais et des Anglais.


À partir des années 1630, les Français s'intéressent au sud de l'océan indien et prennent possession de sites et de ports – notamment Fort-Dauphin et Port-Louis – à Madagascar et dans les Mascareignes (île Bourbon, île de France, île Rodrigues) ; La compagnie d'Orient est créée par lettre patente de juillet 1642 avec monopole de 15 ans sur Madagascar et les îles environnantes.


Au-delà de ces îles, la route des Indes est reprise par des missionnaires sous l'impulsion du jésuite Alexandre de Rhodes et de la Compagnie du Saint-Sacrement et qui privilégie la péninsule indochinoise.


En 1660, enfin est fondée la Compagnie de Chine, avec tous les puissants de l'époque, comme Mazarin ou Fouquet, souvent membres de la Compagnie du Saint Sacrement. Mais celle-ci se consacre exclusivement à des activités commerciales.

 

 CREATION DE LA COMPAGNIE

Une société organisée par Colbert


Imaginée par Colbert, elle est créée par la Déclaration du Roi portant établissement d'une Compagnie pour le commerce des Indes orientales signée par Louis XIV le 27 août 1664 et des lettres patentes enregistrées par le Parlement de Paris. Les statuts en font une manufacture royale avec tous les privilèges associés, en particulier exemption de taxes, monopole exclusif du commerce dans l'hémisphère oriental (auquel s'ajoutent au XVIII siècle les côtes ouest de l'Afrique (Sénégal, Guinée), garantie sur trésor royal, pouvoir de nommer des ambassadeurs, de déclarer la guerre et de conclure des traités. Elle est dotée d'un capital initial de 8,8 millions de livres et d'une devise : « Florebo quocumque ferar », (« Je fleurirai là où je serai portée »).

 

La Compagnie se voit définir des objectifs plus vastes que le suggère son nom et qui sont de trois ordres : le commerce, évidemment, et la lutte contre les produits anglais et hollandais ; la politique, en contribuant au développement d'une marine nationale et en affirmant la présence française sur les mers ; la culture et la religion : en propageant la civilisation française et en évangélisant les « païens ».


Son premier directeur nommé par Colbert est François Caron, un huguenot exilé ayant œuvré 30 ans au sein de la VOC. A partir de 1666, le port de Lorient nouvellement créé en devient le siège.

 

Les indiennes de coton,

enjeu important pour Colbert


Attentif à la question du textile, Colbert s'est intéressé aux efforts de ses prédécesseurs à l'époque d'Henri IV, pour développer la culture de la soie. Il sait que la communauté arménienne de Marseille, par ses liens avec l'Orient, importe des indiennes, ces cotonnades légères et fines, qui plaisent par leurs couleurs gaies.


La Compagnie des Indes orientales vise d'abord cette activité, alors que le commerce du poivre est dominé par la compagnie néerlandaise des Indes orientales. Lorsqu'elle prend son essor, de Pondichéry et Calcutta, 8 à 10 vaisseaux chargés de tissus arrivent annuellement à Lorient, port important dans l'histoire des indiennes de coton en Europe.

 


En 1669, Colbert crée le port franc de Marseille où des Arméniens s’installent à sa demande, pour apprendre aux Marseillais à peindre les cotonnades et les approvisionner. Mais à partir de 1671, il entre en demi-disgrâce auprès de Louis XIV et la guerre de Hollande de 1672 nuit à ses projets.


Les premiers succès dans le Sud de l'Océan indien


Tout en échouant à créer une véritable colonie sur l'île de Madagascar (Fort-Dauphin), la compagnie réussit cependant à établir des ports sur l'île Bourbon et l'île de France, deux îles voisines, aujourd'hui la Réunion et l'île Maurice. Son capital est alors de 15 millions de livres (la famille royale en souscrit 3). Elle a pendant 50 ans le monopole du commerce entre le Cap Horn et le Cap de Bonne Espérance.


La guerre de Hollande en désorganise le fonctionnement. En 1682, la compagnie perd son privilège. En 1719, elle est absorbée par la Compagnie fondée par John Law.En 1719, au bord de la faillite, John Law la fusionne avec d'autres sociétés de commerce françaises pour former la Compagnie perpétuelle des Indes. Cependant, elle retrouve son indépendance en 1723.


La Compagnie des Indes envoie 10 à 11 bateaux par an aux Indes sur la période 1720-1770, contre seulement 3 ou 4 sur la période 1664-1719. Près de la moitié des produits qui reviennent de l'orient, en valeur, sont des métaux précieux, qui se recyclent dans le circuit économique


 DUPLEIX ET LA CONQUETE DE L' INDE

Une pénétration réussie en Inde


En 1668, le directeur Caron s'établit en Inde, à Surate (aujourd'hui Surat, dans le Gujarat). Mais c'est à Pondichéry où François Martin s'installe en 1674, que la compagnie enracinera bientôt sa capitale. A partir de 1720, la Compagnie profite de la longue période de paix qui s'installe en Europe pour connaître une forte période de prospérité. Les bénéfices distribués deviennent considérables, au point de provoquer la jalousie croissante de l'Angleterre.


Avec le déclin de l'Empire moghol, Benoist Dumas, gouverneur de Pondichéry de 1735 à 1741 décide d'intervenir dans les affaires politiques indiennes de façon à protéger ses intérêts, en prenant parti pour les Moghols contre les Marathes. Le Grand Moghol lui confère le titre de nabab, mais Dumas le refuse à titre personnel, demandant qu'il soit automatiquement transmis à chaque nouveau gouverneur français. Dumas reçoit également l'autorisation de battre monnaie à Pondichéry.


Compétition frontale avec les Anglais


Le successeur de Dumas, Joseph François Dupleix, invente la politique du protectorat, que son lieutenant Charles Joseph Patissier de Bussy-Castelnau applique avec brio dans le Deccan. La plus grande partie de l'Inde du Sud se retrouve sous influence française, au grand dam des directeurs de la Compagnie, qui ne comprennent pas que seule une forte assise territoriale peut garantir une autonomie financière aux établissement de la Compagnie. Les hostilités, qui avaient éclaté avec l'East India Company dès 1744, dureront jusqu'à la révocation de Dupleix en 1754.

  Fichier:Dupleix Jean Francois estampe.jpeg

 

Elles reprennent dès 1756. L'incompétence du lieutenant général Thomas Arthur de Lally-Tollendal, ainsi que sa rivalité avec Bussy, stupidement rappelé du Deccan, aboutissent à la capitulation française, et à la destruction totale de Pondichéry par les Britanniques en 1761.


En 1757 la victoire de Robert Clive à la bataille de Plassey avait livré le Bengale à l'East India Company, laquelle n'avait plus qu'à appliquer à son profit les méthodes de Dupleix et Bussy.

 

L'échec

 

La Compagnie était à son époque considérée comme un placement solide et sûr. Voltaire y avait placé une partie de ses économies.


Mais en 1763, après le traité de Paris, la France perd son premier empire colonial, en particulier ses territoires du Deccan en Inde. Il ne lui reste en Inde que les cinq comptoirs de Pondichéry, Karikal, Yanaon, Mahé et Chandernagor, qu'elle conservera sous la forme des Établissements français de l'Inde jusqu'en 1949.


La Compagnie a été durement touchée par la Guerre de sept ans, à la perte de ses établissements en Asie s'ajoutant celle d'une partie de sa flotte. Malgré ces revers et son endettement, elle réussit à redresser sa situation commerciale, mais non à regagner la confiance de Choiseul, soucieux de contrôler les dépenses publiques. Sous la pression des économistes et des armateurs, la compagnie est "suspendue" en 1769, et l'Asie ouverte au commerce privé.


 

Vue des magasins de la Compagnie des Indes à Pondichéry, de l'amirauté et de la maison du gouverneur, avant la destruction de la ville par les Anglais en 1761, telle qu'on peut l'entrevoir sur cette gravure de 1769. (XVIII siècle, Lorient, Musée de la Compagnie des Indes).

 

 LISTES DES TERRITOIRES

 

On dénombre 5 "comptoirs" dans l'ordre chronologique de fondation :


Chandernagor, 1673, (actuellement Chandannagar, au Bengale Occidental)

Pondichéry, 1674, (actuellement Puducherry, enclavé dans le Tamil Nadu)

Mahé, 1721, (actuellement Mahe, enclavé dans le Kérala)

Yanaon, 1723, (actuellement Yanam, enclavé dans l'Andhra Pradesh)

Kârikâl, 1738, (actuellement Karaikal, enclavé dans le Tamil Nadu)

 
     

 

     
 

 

 

 
     
 

Les établissements de l' Inde 2

 

1664-1795

 

Pondichéry

Karikal

Yanaon

Mahé

Chandernagor

 

 

 

 

 

 

 EDITION MANCHOT 2011 LES COLONIES FRANCAISES   N°14 LEI 02
 

 

 

 

 

 Les établissements de l' Inde 2

 

Rappel historique entre 1890 et 1956

 

En 1740, Dupleix, gouverneur des établissements de la Compagnie française des Indes fondée par Colbert en 1664, cherche, à partir de Pondichéry et avec l’aide de soldats indiens, les cipayes, à étendre l’influence de la France sur le sud de l’Inde. Il parvient à contrôler la plus grande partie du Dekkan. Mais la Compagnie trouve ces conquêtes plus nuisibles qu’avantageuses; le soutien de Louis XV, empêtré dans des guerres européennes, lui manque et surtout, la France n’a pas la maîtrise des mers.

 

Pourtant, au même moment, La Bourdonnais à partir de l’île Maurice (de France) et de l’île de la Réunion (Bourbon), avait fait des Mascareignes une base susceptible d’aider Dupleix. Ils sont tous deux désavoués et rappelés. Pendant la guerre européenne qui suit, Guerre de Sept Ans, Pondichéry est pris par les Anglais et le traité de Paris, en 1763, ne laisse à la France que cinq comptoirs : Pondichéry, Karikal, Mahé, Chandernagor et Yanaon qui seront rendus à l’Inde en 1956.

 


 PONDICHERY

 

Pondichéry entre dans l'histoire de France lorsque la Compagnie française des Indes orientales achète en 1673 un petit village côtier au sultan de Bijapur. Pondichéry devient ainsi la tête de pont des intérêts commerciaux de la France en Inde. Il faut cependant attendre 1685 pour que François Martin, nommé « directeur de la côte de Coromandel », mette Pondichéry sur la voie de la prospérité.

 

 

Plan de Pondichéry dressé par Nicolas de Fer, datant de 1705 et publié par la

Compagnie des Indes. La ville est presque créée de toute pièce par les Français

qui y font des aménagements considérables

 

Le site est médiocre pour la navigation, car la côte est basse, sableuse, avec des lagunes et une barre de vagues brisantes. Les navires doivent stationner au large en utilisant des embarcation locales, les chelingues, pour le transbordement des marchandises, mais la zone est favorable pour le  commerce car la proche embouchure d'une rivière permet de pénétrer aisément à l'intérieur du pays et les tisserands sont nombreux dans la région.

 

Les frictions avec les Hollandais, implantés dans la région depuis bien plus longtemps que les Français, et la mort de Martin en 1706, ralentissent le développement de la ville. Il faut attendre la fin des guerres de Louis XIV et l'arrivée de Pierre Lenoir en 1726 pour que les affaires reprennent. La ville est ensuite dirigée par Benoist Dumas en 1735 et plus tard par Joseph François Dupleix en 1742. C'est sous le mandat de ce dernier, et grâce à lui, que Pondichéry connaît son apogée. Grâce à ses victoires militaires contre les Britanniques, il étend le territoire autour de la ville et dans le sud de l'Inde, et a beaucoup d'influence dans les affaires des princes et souverains de la région.

 

 

La ville, qui se situe dans la tradition portugaise, combine port, factorerie et fort, et distingue entre la "ville blanche", bien dessinée, et la "ville noire". En bordure de mer, sur la dune la plus élevée, est édifié le fort, et de part et d'autre la "ville blanche". Les Français sont attachés à l'urbanisme. Un officier note en 1730 : "Cette ville a beaucoup gagné, jadis les gens du pays construisaient leurs maisons en bois ou en terre; M. (le gouverneur) Lenoir imposa de ne bâtir qu'en brique et de ne couvrir qu'en tuiles, et on construisit des maisons magnifiques et en quantité." La ville est rapidement réputée pour sa beauté, les bâtiments publics participant pour beaucoup à sa renommée. L'hôtel de la compagnie est un monument majestueux, rappelant les plus nobles édifices de la métropole, avec des toits en terrasse et des ailes en retour. Il en est de même de l'hôtel de la monnaie et des églises, en particulier celle des Jésuites.

 

L'autre grande préoccupation des directeurs de la compagnie est la défense du comptoir. Ils obtiennent assez rapidement le droit d'entretenir des troupes sur le sol indien. Elles sont peu nombreuses, quelques centaines d'hommes, mais grossies de plusieurs milliers d'Indiens encadrées et armées à l'européenne, les Cipayes. De 1702 à 1704, ils font détruire l'ancien fort, puis en font construire un nouveau, réalisé sous la direction d'un ingénieur militaire et dont le plan est copié sur celui de Courtrai, aménagé quelques années plus tôt par Vauban. C'est un ouvrage défensif considérable, considéré par les militaires indiens comme la meilleure citadelle européenne dans le pays.

 

De plus, de 1724 à 1747, toute la ville est entourée d'une enceinte fortifiée, précédée de bastions garnis d'une forte artillerie. En 1748, pendant la Guerre de Succession d'Autriche Pondichéry, défendue avec brio par Dupleix résiste avec succès à un long siège anglais, terrestre et naval.

 

On ne connait pas avec précision l'importance de la population vivant à l'intérieur de l'enceinte. L'abbé Guyon, bien informé semble-t-il par le gouverneur Dumas écrit en 1740 : "Suivant le dénombrement qui en a été fait dans les dernières années, on a compté dans Pondichéry 120 000 habitants, Chrétiens, Mahométants (Musulmans) ou Gentils (Hindous)." Les Européens sont fondamentalement minoritaires dans la ville, puisqu'ils ne seraient pas plus de 700 vers 1730. Le territoire dominé par les Français autour de la ville est formé au milieu du XVIIIème siècle de quatorze enclaves mal reliées entres elles car acquises au hasard des circonstances, mais totalisant une superficie de 29 000 hectares.

 

Fichier:Magasins de la Compagnie des Indes à Pondichéry.jpg


Pondichéry vers 1750, au temps de sa splendeur. Vue des magasins de la Compagnie des Indes, de l'amirauté et de la maison du gouverneur. (Lorient, Musée  des Indes)

Quelques autres établissements sont sous la dépendance directe de Pondichéry. Karikal, au sud, à l'embouchure de la rivière Cavery, à une quinzaine d'heures de navigation est un gros bourg comptant environ 5 000 habitants au milieu du XVIIIème siècle. Sa situation présente un double avantage : il permet le ravitaillement de Pondichéry en riz et autres produits alimentaires grâce à sa position au cœur d'une région fertile et il abrite des tisserands réalisant les toiles bleues propres pour le commerce de la côte d'Afrique. Les loges situées au nord de Pondichéry, à Mazulipatam et Yanaon sont de simples entrepôts pour l'achat des cotonnades. Pondichéry est aussi en relation beaucoup plus au nord (2 000 km) avec l'établissement français de Chandernagor. Ce petit comptoir (940 hectares) est très actif pour le commerce car il est situé sur un bras du delta du Gange, c'est à dire une grande voie navigable vers la très riche région du Bengale. Dupleix note en 1731 dans un Mémoire adressé aux directeurs de la Compagnie : "Ce serait entrer dans un trop long détail que de traiter des différentes espèces de marchandises que produit ce pays. Il suffit de dire qu'elles y sont en abondance et propres à tous les différents commerces, qu'elles produisent en Europe un profit considérable." La prospérité de Pondichéry s'appuie aussi dans l'océan indien sur l'île-de-France et sa base de Port-Louis qui sert de relais aux vaisseaux de la Compagnie des Indes pour le voyage aller et retour vers Lorient.

 

Au fil du temps les directeurs de la Compagnie ont réussi à se faire concéder par l'empereur mogol des droits considérables. Outre l'entretien d'une armée locale, ils peuvent percevoir tous les impôts déjà existants, de quelques nature qu'ils soient, c'est à dire les taxes foncières, douanières et autres contributions indirectes; ils peuvent aussi en créer de nouveaux; il ont le droit d'exercer la politique et la justice, de battre monnaie, d'affermer les terres domaniales et ils ne sont soumis au contrôle d'aucun représentant du Mogol. On peut considérer qu'en 1750, Pondichéry qui vit sous l'autorité d'une  compagnie active et sous le pavillon du roi de France, est une ville étrangère sur la côte indienne, face à l'autorité de plus en plus faible du pouvoir mogol.

 

 

Tisserand indien. Le commerce des "contonnades" vers l'Europe est un pilier

essentiel de la prospérité de de Pondichéryau XVIIIème siècle. 


 RIVALITE ANGLAISE

 

L'essor de Pondichéry est donc spectaculaire, à l'image de tout le commerce colonial français depuis 1720. La Compagnie française des Indes est une affaire très rentable dont les progrès inquiètent sa rivale, la Compagnie anglaise des Indes orientales  . Les Anglais échouent cependant on l'a vu, à prendre la ville pendant la Guerre de Succession d'Autriche. Les Français, menés sur mer par La Bourdonnais (le gouverneur de l'île-de-France) et sur terre par Dupleix repoussent la flotte anglaise et s'emparent de Madras en 1746. En représailles, Londres dépêche une grande escadre pour s'emparer de Pondichéry alors que Dupleix, qui s'est brouillé avec La Bourdonnais, ne dispose plus de soutien naval. Mais Dupleix repousse les assiégeants et réussit même à conserver Madras. Le grand comptoir anglais est cependant rendu à l'Angleterre au traité de paix de 1748 (contre la restitution à la France de la forteresse de Louisbourg, en Amérique).


La prospérité commerciale de la ville se poursuit plus que jamais après la guerre. Dupleix qui dirige la ville depuis 1742 profite de l'éclatement de l'empire Mogol pour étendre l'influence française dans le sud de l'Inde. Il met aux service des princes indiens qui cherchent l'alliance française les redoutables troupes de cipayes bien commandées par son adjoint Bussy. Il se heurte aux Anglais qui sentent leurs positions menacées et soutiennent eux aussi de leurs côtés des princes indiens rivaux. Il s'en suit une guerre non déclarée qui mobilise de plus en plus de moyens  , au point que la Compagnie des Indes, déjà ébranlée par les dépenses du conflit précédent, finit par être déficitaire. Les actionnaires de cette dernière, soucieux de leurs intérêts commerciaux, décident de désavouer Dupleix et de le rappeler en France à la faveur d'un échec militaire sans grande conséquence, mais savamment orchestré par la compagnie anglaise. Dupleix quitte l'Inde le 14 octobre 1754 emportant avec lui ses rêves d'une Inde française  .

 

Son remplaçant, Godeheu, est chargé de traiter avec les Britanniques. Il signe avec eux un traité par lequel il abandonne les conquêtes de Dupleix, ce qui est conforme à la vision purement commerciale de la compagnie, mais qui laisse le champ libre aux Anglais qui étendent leur influence en Inde à la place des Français. La guerre reprend assez rapidement, le commandement étant confié à Lally-Tollendal qui arrive en 1757 avec l'escadre du comte d'Aché et 4 000 hommes de renforts. Lally commence par remporter quelques victoires prometteuses avec la prise du port Anglais de Gondelour, du fort Saint-David au sud de Pondichéry et enfin de la ville d'Arcate (1758). D'Aché livre deux difficiles batailles (29 avril, 3 août 1758) à l'amiral Pocock qui est tenu en échec, mais se retire à l'approche de la mousson d'hiver alors que l'escadre anglaise reste au large des côtes indiennes. Privées de soutien naval, les forces de Lally échouent à prendre Madras (février 1759) alors que les Anglais reçoivent des renforts considérables et passent à l'offensive sur terre. La division s'installe aussi dans le camp français, ce qui paralyse toute action  . Mésentente à laquelle s'ajoute encore une fois le soutien insuffisant de la Marine. Le 10 septembre 1759, d'Aché qui revient d'île-de-France avec des renforts, livre un nouveau combat victorieux contre Pocock, mais à peine a-t-il mouillé devant Pondichéry qu'il s'empresse de rentrer sur les Mascareignes. Les eaux indiennes étant abandonnées à la Royal Navy, le sort de la ville (et des autres établissements français de l'Inde) est scellé. En mars 1760 les Anglais engagent le siège par terre et par mer avec 16 vaisseaux et 15 000 hommes. Lally-Tollendal résiste près d'un an avant de capituler, à bout de ressource le 16 janvier 1761  . Les Anglais jalousaient cette ville qui les avait fait trembler : Pondichéry sera ravagée de fond en comble par le gouverneur Pigott.

 

 

Les ruines de Pondichéry après la destruction de la ville par Lord Pigott en 1761.

On peut aussi l'entrevoir sur cette gravure française de 1769.


La France ne récupère son comptoir qu'en 1765, après la signature du Traité de Paris (1763). La ville, qui n'est plus que l'ombre d'elle-même va rester à l'état de ruines pendant des années. En 1782, pendant la Guerre d'Indépendance américaine l'escadre de Suffren ne s'y attarde pas et préfère débarquer ses troupes à Porto Novo au sud. Le chevalier Huet de Froberville, membre de l'escadre de Suffren en fait une triste description : Pondichéry « n’est plus maintenant qu’un bourg informe qui présente au milieu d’un tas de ruines quelques maisons éparses cà et là, qui sont encore le signe de son ancienne splendeur. Les fortifications sont détruites. Le gouvernement, l’intendance, quelques hôtels appartenant aux plus riches particuliers, sont toutes abandonnées, et ne sont plus l’asile que de misérables pêcheurs  . »

 

Après deux autres occupations anglaises, en 1778-1781 et en 1793-1814 (pendant les guerres révolutionnaires et napoléoniennes), les Français en récupèrent le contrôle total seulement en 1816, sans jamais cependant y retrouver la gloire de jadis, avec interdiction d'y posséder fortification et garnison (police seule autorisée). Depuis lors, Pondichéry n'est plus alors qu'une escale vers l'Indochine où se focalisera l'intérêt de la France pendant le XIX siècle. Notons cependant qu'en 1848 tous les habitants des comptoirs sont déclarés citoyens français, à la faveur de la Révolution de 1848 et de l'abolition de l'esclavage. Pondichéry et ses consœurs sont donc représentées au Parlement français sous la III République

 

 

Le comte d'Aché livre trois combats navals près de Pondichéry en 1758-1759

vant d'abandonner la région à la Royal Navy. (Tableau de Lawson Dunn)


 

 

 

 

A l'occasion d'un référendum organisé le 19 juin 1949, la population de Chandernagor se prononce en faveur du rattachement de la ville à l'Inde, qui prend en charge l'administration du territoire dès le 2 mai 1950. Toutefois, cette situation ne sera officiellement entérinée que deux ans plus tard, en application du "traité de cession" signé à Paris le 2 février 1951 et entré en vigueur le 9 juin 1952.

 

Avant de s'installer à Pondichéry, Aurobindo Ghose se réfugia à Chandernagor.

 

Pondichéry

 

Pondichéry entre dans l'histoire de France lorsque la Compagnie française des Indes orientales achète en 1673 un petit village côtier au sultan de Bijapur. Pondichéry devient ainsi la tête de pont des intérêts commerciaux de la France en Inde. Il faut cependant attendre 1685 pour que François Martin, nommé « directeur de la côte de Coromandel », mette Pondichéry sur la voie de la prospérité.

 

Fichier:Fer - Plan de Pondichery.jpg

Plan de Pondichéry dressé par Nicolas de Fer, datant de 1705 et publié par la Compagnie des Indes. La ville est presque créée de toute pièce par les Français qui y font des aménagements considérables

 

Le site est médiocre pour la navigation, car la côte est basse, sableuse, avec des lagunes et une barre de vagues brisantes. Les navires doivent stationner au large en utilisant des embarcation locales, les chelingues, pour le transbordement des marchandises, mais la zone est favorable pour le  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

commerce car la proche embouchure d'une rivière permet de pénétrer aisément à l'intérieur du pays et les tisserands sont nombreux dans la région.

 

Les frictions avec les Hollandais, implantés dans la région depuis bien plus longtemps que les Français, et la mort de Martin en 1706, ralentissent le développement de la ville. Il faut attendre la fin des guerres de Louis XIV et l'arrivée de Pierre Lenoir en 1726 pour que les affaires reprennent. La ville est ensuite dirigée par Benoist Dumas en 1735 et plus tard par Joseph François Dupleix en 1742. C'est sous le mandat de ce dernier, et grâce à lui, que Pondichéry connaît son apogée. Grâce à ses victoires militaires contre les Britanniques, il étend le territoire autour de la ville et dans le sud de l'Inde, et a beaucoup d'influence dans les affaires des princes et souverains de la région.

 

 

 

La ville, qui se situe dans la tradition portugaise, combine port, factorerie et fort, et distingue entre la "ville blanche", bien dessinée, et la "ville noire". En bordure de mer, sur la dune la plus élevée, est édifié le fort, et de part et d'autre la "ville blanche". Les Français sont attachés à l'urbanisme. Un officier note en 1730 : "Cette ville a beaucoup gagné, jadis les gens du pays construisaient leurs maisons en bois ou en terre; M. (le gouverneur) Lenoir imposa de ne bâtir qu'en brique et de ne couvrir qu'en tuiles, et on construisit des maisons magnifiques et en quantité." La ville est rapidement réputée pour sa beauté, les bâtiments publics participant pour beaucoup à sa renommée. L'hôtel de la compagnie est un monument majestueux, rappelant les plus nobles édifices de la métropole, avec des toits en terrasse et des ailes en retour. Il en est de même de l'hôtel de la monnaie et des églises, en particulier celle des Jésuites.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'autre grande préoccupation des directeurs de la compagnie est la défense du comptoir. Ils obtiennent assez rapidement le droit d'entretenir des troupes sur le sol indien. Elles sont peu nombreuses, quelques centaines d'hommes, mais grossies de plusieurs milliers d'Indiens encadrées et armées à l'européenne, les Cipayes. De 1702 à 1704, ils font détruire l'ancien fort, puis en font construire un nouveau, réalisé sous la direction d'un ingénieur militaire et dont le plan est copié sur celui de Courtrai, aménagé quelques années plus tôt par Vauban. C'est un ouvrage défensif considérable, considéré par 

les militaires indiens comme la meilleure citadelle européenne dans le pays.

 

De plus, de 1724 à 1747, toute la ville est entourée d'une enceinte fortifiée, précédée de bastions garnis d'une forte artillerie. En 1748, pendant la Guerre de Succession d'Autriche Pondichéry, défendue avec brio par Dupleix résiste avec succès à un long siège anglais, terrestre et naval.

 

On ne connait pas avec précision l'importance de la population vivant à l'intérieur de l'enceinte. L'abbé Guyon, bien informé semble-t-il par le gouverneur Dumas écrit en 1740 : "Suivant le dénombrement qui en a été fait dans les dernières années, on a compté dans Pondichéry 120 000 habitants, Chrétiens,

 

Fichier:Tisseran indien mg 8559.jpg

Tisserand indien. Le commerce des "contonnades" vers l'Europe est un pilier essentiel de la prospérité de de Pondichéry

au XVIIIème siècle. 

Mahométants (Musulmans) ou Gentils (Hindous)." Les Européens sont fondamentalement minoritaires dans la ville, puisqu'ils ne seraient pas plus de 700 vers 1730. Le territoire dominé par les Français autour de la ville est formé au milieu du XVIIIème siècle de quatorze enclaves mal reliées entres elles car acquises au hasard des circonstances, mais totalisant une superficie de 29 000 hectares.

 

Quelques autres établissements sont sous la dépendance directe de Pondichéry. Karikal, au sud, à l'embouchure de la rivière Cavery, à une

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

                 HEBDOMADAIRE sauf Juillet & Août              N° 017 du08-01-2010
                                                                                         Parution tous les vendredi

 

 

 

 

 
 
 
  British Empire -Rattray Sikhs  
     
     
  British Empire -Cavalry  
     
   
  British Empire -Skinner Horse  
     
   
  British Empire -26th & 27th Cavalry  
     
   
  British Empire -6th & 8th Cavalry  
     
   
  British Empire -Mysore - Transport Corps & Lancers  
     
   
  British Empire -25th Cavalry (Frontier Force)  
     
   
 

British Empire -3rd Sappers & Miners

 
     
   
 

British Empire -Governor-General Bodyguar

 
     
   
 

British Empire -H.H. Maharaja

Sir Pratap Singh Bahadur - Major General

 
     
   
  British Empire -Imperial Service Troops  
     
   
  British Empire -Cavalry  
     
   
  British Empire -Carnatic Infantry  
     
   
  British Empire -Pioneer Regiments  
     
   
  British Empire -10th Duke of Cambridge Lancers  
 

 

 

 
     
   
   VINDEFONTAINE
  CC 11.21 BAIE DU COTENTIN
   
NOTRE-DAME DE LA SALETTE
     
 

Vindefontaine Notre-Dame de la Salette Grioupe de l'apparition. CPA collection LPM 1900

 
     
  LES SANCTUAIRES du Diocèse de COUTANCES & AVRANCHES

 

Sanctuaire à Notre Dame de la Salette

 

Esplanade sur laquelle des statues retracent les étapes de l'apparition de la Vierge Marie à deux enfants dans la montagne, sanctuaire fondé 1864 par l'abbé Godefroy, curé de la paroisse, pour célébrer l'apparition de la Vierge à deux jeunes bergers, Mélanie et Maximin, le 19 septembre 1846 au village de la Salette, à Corps-en-Isère.

 

Vindefontaine dans le pays du Bauptois en bordure des marais du Cotentin. Fontaine dans laquelle on peut se regarder (ondefontaine). D'autres parlent de deux missionnaires assoiffés qui, allant de Orglandes à Sainteny trouvèrent à se rafraîchir . Cette eau révéla aux hommes de Dieu son goût délectable proche de celui du vin. "Loué sois-tu Seigneur pour ce vin de fontaine !"

 

Vindefontaine fut jadis un des centres potiers de la Manche, on y fabriquait particulièrement des épis de faîtage, des pots dits "marquis" ou "cochons" pour le cidre et des bouteilles en terre pour contenir l'eau de vie.

 

 La Petite Salette

 

Son origine est simple, la Vierge n'y est pas apparue. Marie est apparue à 1000 Kms de là, à Corps en Isère au village de la Salette. Cette apparition eut lieu quatorze ans avant lourdes le 19 septembre 1846, et le peuple de Dieu y porta très vite un vif intérêt.

 

A Lourdes Marie dit: venez en procession, à Corps elle dit: "mes enfants, vous ferez passer le message à tout mon peuple" Elle ne dit pas de venir mais de porter les paroles. Très vite s'établiront des relais, Aujourd'hui plus de mille par le monde ; parmi eux, Vindefontaine où, Monsieur le curé, l'abbé Godefroy, dont la dépouille repose actuellement à l'intérieur de la chapelle, à la suite de son pèlerinage sur la montagne de l'apparition fit bâtir en 1864 un sanctuaire en l'honneur de Notre Dame de la Salette.

 

L'histoire et le message de la Salette

 

Septembre 1846, au village, Pierre Selme est à la recherche de main d'oeuvre pour garder ses vaches dans la montagne. Il trouve dans le pays deux enfants qui ne se connaissent pas: Maximin Giraud (11 ans) et Mélanie Calvat (15 ans) que leurs parents laissent partir pour le travail. Arrivés en montagne, l'angélus à sonné à la Salette, aussi s'installent-ils tous deux sur un banc de pierre près d'une fontaine pour prendre le repas de midi. Rassasiés ils se sont endormis et à leur réveil, ils recherchent leurs vaches., Ils sont alors troublés par la clarté de la fontaine'. Une dame est assise sur le banc, elle semble pleurer. "Garde ton bâton" dit l'un des enfants, "si cela est méchant on pourra se défendre." Les enfants sont saisis par cette présence "on dirait" disent-ils "une maman que ses enfants ont battue et qui s'est enfuie pour pleurer." La dame leur dit: "n'ayez pas peur, je viens vous conter une grande nouvelle."

 

 

     
 

Vindefontaine Pelerinage de la Salette 1908. CPA collection LPM 1900

 
     
 
 
 

Pèlerinage Notre Dame de la Salette à Vindefontaine septembre 2008

 
     
 
 
 

 Pèlerinage Notre Dame de la Salette à Vindefontaine septembre 1958


 
 
 

LA COIFFURE CHEZ TOUS LES PEUPLES

Série de 20 CPA de 1920 édité par le chocolat POULAIN

  INDE
     
 
 
 

 

 
   
 
LA COIFFURE DE L'ANTIQUITE A NOS JOURS
 
12 - INDE
     
 
 
 

 

 
   
  LES TRACTEURS A PAPA
  BOLINDER-MUNKTELL
         
 
 
     
 

Bolinder-Munktell est une ancienne société suédoise de construction de tracteurs agricoles, de moissonneuse-batteuse, de machines forestières, d'engins de génie civil et de véhicule chenillé en caoutchouc. Elle a été formée en 1932 par la fusion des entreprises Munktell (fabricant de tracteur) et Bolinder, son motoriste. Elle était basée à Eskilstuna. Son abréviation est communément BM. L'entreprise a fusionné avec Volvo en 1950

 

Le premier tracteur produit par Munktell fut le 30-40 (1913 - 1915)1. Il avait une masse de 8 300 kg et une puissance de 40 ch. Seulement 31 unités ont été produites. En 1916, le 20-24 est sorti. Avec ses 4 200 kg et une puissance de 24 ch, il était plus apte au travail et il a été produit jusqu'en 1920.

 

Le modèle 22 est sorti en 1921, beaucoup plus moderne que les modèles précédents, avec une transmission clos, comme le Fordson Modèle F et le tracteur finlandais Kullervo. Le 22 a été produit jusqu'en 1934. Le modèle 30 a été une version plus grande qui a été produite de 1928 à 1935. Le premier modèle à sortir après la fusion de Munktells et Bolinder en 1932 fut le Munktells 25, appelé par la suite BM 2.

 

L'entreprise a continué la production, jusqu'en 1953, des tracteurs à moteur à boule chaude, dans un souci d'économie de carburant. Contrairement à des fabricants comme SFV et Lantz, tous les moteurs semi-diesel de Munktell / Bolinder-Munktell étaient, à l'exception du 20-24, à deux cylindres1. La culasse des moteurs à boule chaude devaient être chauffées à la lampe à souder pour démarrer.

     
 

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'entreprise a adapté ses moteurs deux temps à boule chaude à combustion de gaz de bois et le BM 2 est devenu le GBM 2 ; GBMV-1 (1944 - 1945) était une version modernisée.

 

Mais il a fallu du temps pour que cela fonctionne, alors en attendant, un moteur à essence 6 cylindres produit par Volvo a été utilisé et le BM 2 avec ce moteur a été renommé BM 41.

 
 
         
 

Après la Seconde Guerre mondiale le modèle 10 sort, pourvu d'un moteur "à boule chaude", semi-diesel, deux cylindres, deux temps de 23 ch.

 

Dans les années 1950, BM abandonne le moteur à boule chaude et équipe ses modèles de moteurs diesel à injection directe : on voit apparaitre les modèles BM 230 (moteur deux cylindres, diesel, 33 ch), le BM 35 (moteur trois cylindres, diesel, 43 ch) et BM 55 (moteur quatre cylindres diesel, 57 ch), tous avec 5 vitesses avant non synchronisées, 1 marche arrière2. Mais le petit modèle 425 avait moteur à essence(quatre cylindres, 32 ch).

 

En 1950 Bolinder Munktell a été acheté par Volvo, mais a continué comme une filiale asses independant. Après la prise de contrôle par Volvo les produits Bolinder Munktell ont été vendu comme deux marque separates, Bolinder Munktell et Volvo, par par deux forces de vente séparée, Ca a continue jusque à la fin des années cinquante, lorsque le nom de marque BM Volvo a éte introduit.

 

En 1973, le nom a été changé à Volvo BM

 
     
 
 
     
 
 
         
   
 LES PLANTES QUI GUERISSENT
         
 
 
 

 

 

 

Les plantes qui guerissent

 

 

Henri Coupin
Docteur ès sciences
Préparateur de Botanique à la Sorbonne

Paris : Schleicher frères et Cie, 1904
       
 
 

 

 

 
         
 
 
 
         
 

PLANTES MEDICINALE PLANCHE I

 

        PLANTES MEDICINALE PLANCHE II   

 
         
 
 
 
         
 

 PLANTES MEDICINALE PLANCHE III

 

  PLANTES MEDICINALE PLANCHE IV

 
         
   
   
     
 
 
   
 
   
 
   
 
   
 
   
 
 

Cet été le Petit-Manchot vous emmène

découvrir les outils et ustensiles de jardinage indispensables à votre jardin, vous découvrirez ces outils, à quoi ils servent et leurs histoire

Des fiches pratiques de jardinage vous serons également proposer


LPM 1372: Index 

LPM 1373: Pelle-Fourche bêche-Houette

LPM 1374: Pioche

LPM 1375: Louchet-Griffe sarcleuse

LPM 1376: Fourche-Griffe à fleurs

LPM 1377: Bêche

                  -Comment bêcher

LPM 1378: Houe 

LPM 1379:  Pierre à aiguiser-Binette

LPM 1380: Arrosoir 

                 -Les modes d'arrosages 

LPM 1381: Râteau 

LPM 1382: Plantoir-Plantoir à bulbe

                 Transplantoir

LPM 1383: Rampe d'arrosage-Tourniquet

                  -Le rôle de l'eau

LPM 1384: Echenilloir

                  -Histoires d'echenilloire

LPM 1385: Extirpeur-Force à tondre 

                  Scie emmanchée-Ratissoire

LPM 1386: Cultivateur-Griffe-Traçoir

LPM 1387: Serfouette-Aérateur

                  Truelle à dépoter

LPM 1388: Scarificateur

LPM 1389: Taille haie-Cisaille

LPM 1390: Cracheur-Raccord de tuyaux

                  -Choix de l'eau

LPM 1391: Enrouleur de tuyaux

                  Arroseur oscillant

                  -Créer et entretenir sa pelouse

LPM 1392: Brise mottes-Buttoir

                  Rateau miniature-Echardonnoir

LPM 1393: Gouge à asperge

                  -Recolter les asperges

LPM 1394: Tondeuse à main-Epandeur d’engrais

                  Ramasse feuilles

                  -Les mauvaises herbes

LPM 1395: Mini pulvérisateur

                  Atomiseur à dos

                  Pulvérisateur à pression préalable

                  Pulvérisateur à pression entretenue

LPM 1396: Scie à bûches

                  -Utilisation et entretien

LPM 1397: Scie égoïne 

                  -Technique et entretien

                 Cisaille à grillage

LPM 1398: Greffoir

LPM 1399: -Le greffage 

LPM 1400: Hache-Faucille

LPM 1401: Faux

                  -Entretien de la faux

LPM 1402: Balai à gazon-Rouleau

                  -Passer le rouleau

LPM 1403: Gants de jardin

                  -Gazons fleuris

LPM 1404: Balai de jardin-Semoir polyvalent

                 Epandeur d'engrais

LPM 1405: Chapeau de soleil cloche-Sarcloir

                  Thermomètre-Pince à cactées

LPM 1406: -Allée en briques

LPM 1407: -Le potager familial

LPM 1408: Sécateur-Sécateur ergonomique

                  Sécateur de force

LPM 1409: -Allée gravillonnée

LPM 1410: Brouette

LPM 1411: -Dalles gazon en béton perforé

LPM 1412: Serpette-Croc

                  La fourche écologique

                  -Influence de la lune

LPM 1413: Battes à semis

LPM 1414: Petit couteau emmoufler

LPM 1415: Croissant

LPM 1416: Serpe

     
 
 
 
 
 
 
 
     
 LES PLANTES QUI NOURRISSENT
         
 
 

 

Les plantes qui nourissent

 

 

Henri Coupin
Docteur ès sciences
Préparateur de Botanique à la Sorbonne

Paris : Schleicher frères et Cie, 1904
 
     
         
 
 
 
         
 

  PLANTES QUI NOURISSENT

PLANCHE I

 

I. BLÉ

(Triticum sativum)

2. SEIGLE

(Secale cereale)

3. MAÏS (Zea maïs)

4. RIZ (Oryza sativa)

5. SARRASIN

(Fagopyrum sativum)

6. AVOINE (Avena sativa)

7. ORGE (Hordeum distichum)

8. MILLET

(Panicum miliaceum)

 

PLANTES QUI NOURISSENT

  PLANCHE II

 

9. POIS (Pisum sativum)

10. COLZA

(Brassica campestris, var. oleifera)

11. CAROTTE

(Daucus carotta)

12. CÉLERI (Apium graveolens)

13. PERSIL

(Petroselinum sativum)

14 HARICOT

(Phaseolus vulgaris).

15. LENTILLE

(Ervum lens)

 
         
 
 
 
         
 

 PLANTES QUI NOURISSENT

PLANCHE III

 

16. ASPERGES

(Asparagus officinalis)

17. RAIFORT

(Roripa rusticana)

18. CIVETTE

(Allium schœnoprasum)

19. EPINARD

(Spinacia oleracea)

20. POMME DE TERRE

(solanum tuberosum)

21. BETTERAVE

(Beta vulgaris)

 

PLANTES QUI NOURISSENT

PLANCHE IV

 

22. AIRELLE ROUGE, ou Herbe rouge

(Vaccinium vitis-idæa)

23. FRAISE

(Fragaria)

24. VIGNE. (Vitis vinifera)

25. HOUBLON (Humulus lupulus)

26. PRUNIER

(Prunus domestica)

27. GROSEILLIER A GRAPPES

(Ribes rubrum)

28 GROSEILLIER À MAQUEREAU

(Ribes Uva-crispa)

 
 

 

     
   
 LES PLANTES QUI TUENT
         
 
 

 

Les plantes qui tuent

 

 

Henri Coupin
Docteur ès sciences
Préparateur de Botanique à la Sorbonne

Paris : Schleicher frères et Cie, 1904
 
     
         
 
 
 
         
 

  PLANTES VENENEUSE PLANCHE I

 

1. CIGUË VIREUSE

2. PETITE CIGUË

3. BELLADONE

 

              PLANTES VENENEUSE PLANCHE II


4. MORELLE NOIRE

5. DOUCE-AMÈRE

6. GRANDE CIGUË

7. DAPHNÉ

8. PARISETTE

 
         
 
 
 
         
 

 PLANTES VENENEUSE PLANCHE III

 

9. COLCHIQUE

10. IF

11. LAITUE VIREUSE

12. DATURA

13. JUSQUIAME NOIRE

14. IVRAIE ENIVRANTE

 

             PLANTES VENENEUSE PLANCHE IV

 

15. ARUM

16. ACONIT NAPEL

17. DIGITALE

18. ACONIT JAUNE

19. EUPHORBE

20. ARISTOLOCHE

21. FAUSSE ORONGE OU

AMANITE TUE-MOUCHES