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Paris Gare Saint-Lazare de 1853 |
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La ligne de Paris à Cherbourg se compose de deux sections principales. La première, de Paris à Caen, avait été concédée en 1846. Mais sous le coup de la crise financière qui survint en 1847, et qui rendit impossible la réunion des capitaux indispensables, la Compagnie concessionnaire dut renoncer à son oeuvre.
Les événements de 1848 n'avancèrent pas beaucoup les choses. Ce ne fut qu'en 1852, sous la vive impulsion donnée à l'industrie par le rétablissement de l'ordre, qu'on reprit les projetsde la ligne de Caen, prolongée jusqu'à Cherbourg.
Cette ligne fut, cette même année, concédée à une compagnie formée dans le sein de la Compagnie de Rouen. Mais, en 1855, lors de la fusion des grandes compagnies, la concession de Cherbourg se trouva réunie à celles de Rouen, du Havre, de Dieppe, de Saint-Germain et de la Bretagne, qui constituent le réseau des Chemins de fer de l'Ouest.
Dès-lors, la Compagnie de l'Ouest, poursuivant les plans et les travaux ébauchés par la Compagnie de Cherbourg, déploya pour la construction de cette importante voie ferrée, et au milieu des difficultés générales, une activité qui lui fait le plus grand honneur, et dont le pays lui doit tenir compte. |
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Caen la gare de 1856 |
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La section de Paris à Caen, commencée en 1853, a été achévée en 1856. Celle de Cherbourg a été inaugurée le 4 août avec une solennité imposante par l'Empereur et l'Impératrice, en personne. Une escadre mouillée dans la rade a salué LL. MM. de tous ses canons ; la ville de Cherbourg, à cette occasion, a lancé un vaisseau de ligne et fait entrer la mer dans le bassin à flot de son port militaire, creusé dans le roc même, oeuvre de géants, que Napoléon Ier avait projetée et que le règne de Napoléon III aura vu réalisée.
Le chemin de Cherbourg dessert 38 stations ; il relie à Paris neuf villes principales et un nombre double de grands centres industrieux et agricoles ; il conduit enfin, en traversant les contrées les plus riches peut-être de la France, ses mères nourricières, si l'on peut ainsi dire, à l'un de nos principaux établissements maritimes, au seul port de guerre que nous ayons sur la Manche : mais quel port que celui-là, dont les abords sont inexpugnables, dont les bassins, hors de la portée des canons du plus long tir, peuvent contenir une flotte entière ! Les services que le chemin de fer de Paris à Cherbourg est appelé à rendre sont immenses. Nous essaierons d'en donner un aperçu, chemin faisant, sur son parcours que nous allons suivre, station par station. |
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Cherbourg la gare de 1856 |
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