LES PLANTES QUI NOURRISSENT
 

28 GROSEILLIER À MAQUEREAU

(Ribes Uva-crispa)

         
 

GROSEILLIER À MAQUEREAU

(Ribes Uva-crispa)

 

Appelé aussi groseillier épineux.

 

– Il appartient à la même famille que l’espèce précédente ; ses tiges sont armées d’épines disposées par trois. Les fleurs sont solitaires, rouges, et donnent une baie (b) volumineuse, velue et à goût très acidulé.


Le groseillier épineux est peu cultivé en France, où il est facile de lui substituer, dans les jardins, des arbres de plus de valeur ; il est même à peu près inconnu dans le midi, dont le climat trop sec ne lui convient pas, mais il en est autrement en Angleterre, où sa culture est devenue une branche importante de l’industrie locale. Elle s’y fait sur une assez grande échelle, et nulle part on ne voit de plus nombreuses et de plus belles variétés de cet arbuste.

 

On pourrait presque dire que le groseillier épineux y remplace la vigne, attendu que son fruit, soumis au pressoir, donne une boisson alcoolique, une sorte de vin (goose-berry Wine) qui est loin d’être sans valeur ; néanmoins son principal usage est de servir à confectionner des tartes et autres pâtisseries de ménage très populaires en ce pays, et auxquelles on l’emploie même avant sa maturité.

 
 
     
PLANTES QUI NOURISSENT
PLANCHE IV  -27 GROSSEILIER
 
     
         
 

La culture en est soignée ; elle y est d’ailleurs favorisée par le climat frais et humide ; mais elle a un ennemi redoutable dans une petite chenille du groupe des phalènes, qui se multiplie, dans certaines années, au point de ne pas laisser une feuille sur les groseilliers, ce qui annihile la récolte et souvent même compromet la vie des arbustes. De même que les autres groseilliers, celui-ci se multiplie de graines, dont les plants sont élevés en pépinières et mis en place la seconde ou la troisième année ; mais on le multiplie davantage encore de drageons enracinés, qui reproduisent fidèlement leur variété. On l’élève soit en arbuste sur une seule tige, soit en buisson avec plusieurs tiges, quelquefois en palmette d’espalier ou de contre-espalier. On le soumet alors à une certaine taille, qui a surtout pour but de retrancher les branches superflues. Le groseillier ne fructifiant bien que dans les terrains un peu frais, il est avantageux de lui donner quelques arrosages dans le courant de l’été (Decaisne).

Cet arbuste doit son nom un peu bizarre à ce que ses baies, incomplètement mûres, servent souvent, grâce à leur acidité, à assaisonner les poissons appelés maquereaux.