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CAPITAINE Ferdinand FERBER, PIONNIER de l’AVIATION (1862-1909)
Texte : © 2010 Musée d’histoire militaire CPA, collection LPM 1900
Né à Lyon en 1862, polytechnicien à vingt ans, Ferdinand Ferber choisit de faire carrière dans l’artillerie. Capitaine en 1893, il est à Lyon pour la mise en place de l’artillerie dans les forts de la deuxième ceinture. Il est en 1897 professeur à l’Ecole d’Application de l’Artillerie de Fontainebleau. C’est là qu’il découvre avec passion les expériences de vol de l’allemand Lilienthal : dès lors il consacrera tous ses loisirs et sa fortune à la conquête de l’air. Il construit d’abord plusieurs planeurs successifs. En 1901 Ferber est muté au 19° RA de Nice, où il poursuit ses essais : se lançant du haut d’un échafaudage de 5 m sur son 4ème planeur, il effectue une glissade de 15 m.
Ferber entre en contact avec Chanute (1) et sur ses indications construit un 5ème planeur avec lequel il parcourt 25 puis 50 m.
Les moteurs disponibles ne sont pas encore assez puissants : Ferber construit à ses frais à Nice une grue de lancement, mais les essais ne sont pas concluants.
Il rencontre Chanute et est en contact avec les frères Wright, qui réussissent le premier vol avec moteur le 17 décembre 1903 en Caroline du nord.
(1) Un autre lyonnais méconnu, Louis Mouillard (1834-1897) avait aussi fait des essais en Algérie et publié en 1881 "L’empire de l’air / essai d’ornithologie appliquée à l’aviation". Il avait continué ses études et ses manuscrits (publiés seulement en 1923 sous le titre "Le vol sans battement") sont achetés en 1901/1902 par Octave Chanute (1832-1910), ingénieur français naturalisé américain, qui avait lui aussi fait faire des essais de vol plané. |
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Ferber fait paraître en 1904 un article dans la Revue d’Artillerie sur les progrès de l’aviation : il est alors détaché au service du Génie et muté au parc d’aérostation de Chalais-Meudon où il peut se consacrer à sa passion.
Il essaye le lancement sur plan incliné et il dote son aéroplane 6 d’un moteur de 6 CV. Ferber réussit un premier vol avec moteur le 27 mai 1905. |
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En difficulté avec sa hiérarchie, il demande un congé de 3 ans en 1906, année où son aéroplane 8 est détruit au sol par une tempête avant tout essai.
Il travaille pour la Société Antoinette, tout en mettant au point son Aéoplane 9 qui vole enfin en juillet 1908 sur le terrain d’Issy-les-Moulineaux.
Ce même mois, il publie un livre : "L’Aviation, ses débuts, son développement", où il prévoit en visionnaire les conséquences des progrès de l’aviation, aussi bien commerciales que militaires. En difficulté avec le ministère, il est réintégré dans les cadres et muté à Brest ; mais en 1909 il peut à nouveau obtenir un congé.
En attendant son aéroplane 10, il vole sur avion Voisin et participe à la grande semaine d’Aviation de Champagne (22-29 août) avec tous les pionniers, dont Blériot, qui un mois auparavant avait réussi la traversée de la Manche. |
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Mais malheureusement, le mois suivant, à la semaine aéronautique de Boulogne-sur-mer, il trouve la mort lors d’un accident à l’atterrissage.
Ce grand pionnier méconnu et victime des débuts de l’aviation est inhumé à Lyon (cimetière de Loyasse) ; une place du 9ème arrondissement porte son nom, ainsi qu’une rue à Caluire. |
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