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Les poissons sont d’avril, tout le monde le sait. Mais ils sont aussi dans nos dictons d’autrefois. Petit rappel de ces maximes qui mettaient le poisson à toutes les sauces…
CPA collection LPM ILLUSTRATEUR JEAN PARIS 1910 | ||||||
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« Si les mois ne sont errés, le poisson ne mangerez »
Si les mois n’ont pas la lettre r dans leur nom, on mangera moins de poisson.
C’est effectivement de septembre à avril que le poisson est le plus abondant. À partir d’avril commence la période de frai, pendant laquelle le poisson, même s’il est là, mort bien moins à l’hameçon du pêcheur.
« Entre Pâques et rogations, fi de poisson et d’oignon »
« Poisson de mer, santé de fer » | | |||||
Un dicton bien rythmé | ||||||
« En Carême, saumon et sermon sont de saison »
Pendant les quarante jours du Carême, il faut manger maigre. Cette prescription alimentaire, se référant aux quarante jours de jeûne du Christ dans le désert avant la Passion, était respectée de façon absolue jusqu’à la Révolution. On mangeait donc du poisson, faute de viande. Quant au saumon, il n’avait alors rien d’extraordinaire ; c’était l’un des poissons les plus communs de nos rivières, au point qu’on le donnait en abondance aux domestiques et ouvriers agricoles lors des battages et qu’on ne l’aurait, jusqu’à l’entre-deux-guerres encore, donné pour rien au monde à un repas de mariage ou de cérémonie. Pas assez chic…
« Après le poisson, lait est poison »
On disait aussi qu’il ne fallait pas mélanger du poisson et des laitages dans un même repas. | ||||||
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« Un invité est comme le poisson : après trois jours, il pue »
« L’hôtel et le poisson en trois jours sont poisons »
« Le poisson qui naît dans l’eau doit mourir dans l’huile »
Les dictons d’autrefois déconseillaient le court-bouillon… | | |||||
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« La carpe saute : de l’eau sans faute »
« À la Sainte-Catherine, les sardines tournent l’échine »
À la Saint-Blaise, elles reparaissent » : voici un dicton né de l’observation. La sardine quitte nos côtes vers la fin du mois de novembre (la Sainte-Catherine est le 25 novembre) et y revient début février (la Saint-Blaise tombe le 3). | | |||||
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« À l’épine fleurie, adieu alose ma mie »
qui quitte nos rivières vers avril-mai, période de floraison de l’aubépine.
« Vent du Nord, poisson dans tous les ports »
vérifier la véracité auprès des vieux loups de mer. « À la Saint-Nicolas, si les truites qui fraient suivent le milieu de la rivière, l’hiver sera sec ; si elles suivent le bord, l’hiver sera humide. »
Quand le poisson rythme l’année…
« Quand le frai de la truite commence de bonne heure, c’est un signe d’hiver prématuré ». | | |||||
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