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LESSAY ANGOVILLE-SUR-AY LESSAY |
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Lessay Courant 2015, les communes de Lessay et de Angoville-sur-Ay décident de créer une commune nouvelle baptisée « Lessay » qui doit voir le jour le 1er janvier 2016. L'arrêté préfectoral fixant les conditions a été publié le 28 septembre 2015 |
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GOUVILLE SUR MER BOISROGER GOUVILLE-SUR-MER |
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Gouville-sur-Mer Courant 2015, les communes de Gouville-sur-Mer et de Boisroger décident créer une commune nouvelle baptisée « Gouville-sur-Mer» qui doit voir le jour le 1er janvier 2016. L'arrêté préfectoral fixant les conditions a été publié le 4 novembre 2015 |
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ORVAL SUR SIENNE MONTCHATON ORVAL |
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Orval-sur-Sienne La commune est créée le 1er janvier 2016 par un arrêté préfectoral du 25 novembre 2015, par la fusion de deux communes, sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Montchaton et Orval deviennent des communes déléguées et Orval est le chef-lieu de la commune nouvelle. |
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QUETTREVILLE-SUR-SIENNE HYENVILLE QUETTREVILLE-SUR-SIENNE |
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Quettreville-sur-Sienne En 2016, la commune s'associe à Hyenville pour former une commune nouvelle nommée Quettreville-sur-Sienne |
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PAYS DE COUTANCES |
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Le Pays de Coutances regroupe 110 communes
Il regroupe les intercommunalités suivantes :
Communauté du Bocage coutançais : 42 communes Communauté de communes du canton de Lessay: 13 communes Communauté de communes du canton de Montmartin-sur-Mer: 12 communes Communauté de communes du canton de Saint-Malo-de-la-Lande: 13 communes Communauté de communes de La Haye-du-Puits: 18 communes Communauté de communes de Sèves et Taute: 12 communes
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COUTANCES -1
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COUTANCES -2
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Le Mont Tombe projet | ||||||||||||
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Frère mineur observant Prédicateur et controversiste Aumônier de la Ligue catholique Théologien et auteur abondant.
François Feuardent, né le 1er décembre 1539 à Coutances et mort le 19 janvier 1610 à Bayeux, est un religieux de l’Ordre de Saint-François et docteur de l’Université de Paris, professeur et orateur de la Ligue français.
Feuardent entra, après avoir étudié à Paris, chez les cordeliers. Professeur de rhétorique au collège Mazarin, ses prédications furent fort suivies dans les principales villes de France où il se plaisait à aller combattre les hérétiques et à enseigner la foi. Tour à tour professeur et orateur, Feuardent se distingua surtout par son zèle contre les calvinistes qu’il attaqua avec feu car sa parole était vive et colorée.
Feuardent fut, avec l’évêque de Senlis, Guillaume Rose et le théologien Jean Boucher, parmi les plus éminents prédicateurs dans la cause de la Ligue.
Feuardent fut par ailleurs un écrivain actif, ajoutant à sa réputation par plusieurs travaux érudits, par une édition annotée de saint Irénée, par des commentaires sur l’Ecriture et surtout par de fougueux ouvrages de controverse. On peut juger du ton de ces livres d’après les seuls titres. Ainsi c’est la Theomachia calvinistica, ou Entremangerie des protestants. Cette vive polémique mit Feuardent en relief ; les annotateurs de Duverdier assurent qu’il est a « très distingué du commun des écrivains de son siècle. » Bayle au contraire trouve son style : « sans gravité et semé de quolibets. »
On connaît également de Feuardent des Réponses modestes aux aphorismes de maître Jehan Brouault, jadis prieur de Sainteny, et à présent, puisqu’il lui plaît, ministre de Carentan, médecin, peintre, poète, astrologue, philosophe académique, alchimique, mathématicien, géographe, musicien organiste, sergent, tabellion, joueur de flûte, de viole, de reliée, de tambourin, de la harpe, du manicordion, de la mandate et d’autres instruments qu’il sait bien en réponse à l’ouvrage en aphorismes contre la présence réelle par le ministre de la religion réformée à Carentan, Jean Brouault, qui y répliqua par un autre livre qu’il intitula : Réplique aux illusions et fumées de frère François Feuardent, ouvrage peu étendu, qui contient cependant des faits curieux sur l’histoire littéraire de la Basse-Normandie, pendant la fin du XVIe siècle. On y voit ainsi qu’en l’année 1580, on tenta d’établir une académie à Carentan et que l’évêque de Coutances, Arthur de Cossé, autorisa cet établissement littéraire. À la conversion d’Henri IV, il se retira à Bayeux.
Bibliographie
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TEXTE ISSU DE -Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, René Gautier (dir.) -Wikimanche
LISTE DES EVEQUES DE COUTANCES | ||||||||
Vitrail de saint Éreptiole dans la cathédrale de Coutances
Vitrail de Geoffroi de Montbray à la cathédrale de Coutances. Photo @ Giogo |
430-473 saint Éreptiole 473-500 saint Exupère 500-512 saint Léontien 512-523 saint Possesseur 525-565 saint Laud 566-600 saint Romphaire 600-610 saint Ulphobert 610-640 saint Lupicin 640-650 saint Cairibon 650-660 saint Waldomar 660-674 saint Huldéric 674-690 saint Fromond saint Wilbert ou Aldebert (?) saint Salomon saint Agathée Livin (?) Wilfride (?) Josué (?) Léon (?) Angulon (?) ou Anglon (?) Hubert (?) 820-840 Willard 840-862 Erloin ou Herluin 866-880 Sigenand ou Séginand 880-886 Liste 886- ? Ragenard Herlebod ou Herlebaud Agebert (?) 913 Thierry Herbert (?) saint Algeronde Gillebert (?) ~989-1025 Hugues Ier (Hugo) ~1025-~1026 Herbert II (Herbertus) 1026-1048 Robert Ier (Robertus) 1049-1093 Geoffroi de Montbray (Gaufredus) 1093-1110 Raoul (Radulfus) 1114-1123 Roger (Rogerius) 1124-1131 Richard Ier de Brix (Ricardus) 1132-1151 Algare (Algarus) 1151-1179 Richard de Bohon 1184-1202 Guillaume de Tournebu 1202-1208 Vivien de l'Estang 1208-1238 Hugues de Morville 1245-1245 Gilon 1246-1248 Gilles de Caen 1251-1274 Jean d'Essay 1282-1291 Eustache le Cordelier 1291-1315 Robert II d'Harcourt 1315-1345 Guillaume II de Thieuville 1346-1370 Louis Herpin d'Erquery 1371-1386 Sylvestre de la Cervelle 1386-1386 Nicolas Ier de Tholon 1387-1408 Guillaume III de Crèvecœur 1408-1413 Gilles II Deschamps 1413-1418 Jean de Marle 1418-1424 Pandolphe de Malatesta 1424-1439 Philebert de Montjeu 1439-1444 Gilles de Duremort 1444-1453 Jean de Castiglione 1453-1470 Richard de Longueil 1470-1470 Maffei 1470-1476 Benoît de Montferrand 1476-1477 Julien de la Rovère 1477-1478 Galéas de la Rovère 1478-1510 Geoffroy Herbert 1510-1519 Adrien Gouffier de Boissy 1519-1520 Bernard Dovizzi 1525-1529 René de Brèche de la Trémoille 1530-1548 Philippe de Cossé 1549-1551 Payen Le Sueur d'Esquetot 1552-1560 Étienne Martel de Basqueville 1560-1587 Arthur de Cossé 1587-1588 Lancelot de Matignon 1588-1620 Nicolas II de Briroy 1621-1621 Guillaume Leblanc 1621-1621 Jacques de Carbonnel 1622-1625 Nicolas III Bourgoing 1627-1646 Léonor Ier de Matignon 1646-1658 Claude Auvry 1658-1665 Eustache Le Clerc de Lesseville 1666-1720 Charles de Loménie de Brienne 1721-1757 Léonor II de Matignon 1757-1764 Jacques Le Fèvre du Quesnoy 1764-1791 Ange François de Talaru de Chalmazel 1791-1802 François Bécherel 1802-1807 Claude Rousseau 1808-1835 Pierre Dupont de Poursat 1836-1852 Louis Robiou de La Tréhonnais 1853-1854 Jacques Daniel | |||||||
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Saint Éreptiole, né à Coutances, fait ses études à Rouen.
Premier évêque du diocèse, il est nommé par Sylvestre, l’archevêque de Rouen. Il évangélise les païens locaux, christianise un diocèse encore sous l’influence des druides. et y fait construire une première église en bois.
On le dit aussi premier constructeur d’une église cathédrale du diocèse.
Vers l'an 436, Saint Éreptiole fonde l'asile de la maison de Dieu. Cet asile est bâti en bordure de la Bucaille à Cherbourg. Cette maison, dédiée à la générosité publique, perdure jusqu'en 1053. | |||||||||||||||||
Saint Léontien serait le fondateur de l'évêché. On retrouve une souscription de sa main apposée aux actes du premier concile d'Orléans qui se tient en 511. Elle est ainsi conçue : Leontianus episcopus ecclesiœ Çonstantinœ suhscripsi . Ces quelques mots nous apprennent que la ville épiscopale a changé de nom ; de Cosedia en celui de Constantinoe.
Le prêtre Aroastre, collaborateur de Léontien,est d'après les textes anciens, le fondateur du monastère de Scissy.
Léontien meurt peu après le concile d'Orléans. | |||||||||||||||||
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Saint Lô, également écrit saint Laud, décédé en 565, fut évêque de Coutances de 525 à 549.
Des origines vagues
Certains auteurs ont vu en lui un chancelier du roi Childebert, mais il est plus que probable qu'il soit né dans la région de Briovère (la vieille vie latine le dit natif du pagus Constantiensis), plus précisément à Courcy, à une date inconnue. Ce qui est certain, c'est qu'il est le premier évêque ne portant pas un nom gallo-romain. D'autres auteurs avancent qu'il pourrait être originaire des îles britanniques, plus précisément de l'île de Cardigan au pays de Galles, il serait alors Llewdad, fils d'Alain, membre de la communauté de saint Iltut et doyen du collège de Saint-Padern.
Un évêque juvénile
Comme l’affirme la tradition, le cinquième des quatre-vingt-treize évêques du diocèse de Coutances a-t-il été élu sur le siège épiscopal à l’âge de douze ans ? | Courcy - Saint Lô guérissant une femme aveugle
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Quatorze siècles après, on se pose toujours la question qui, avouons-le, n’a guère d’importance. De même, on se demande encore s’il est bien exact que, le jour de sa consécration, le futur saint Lô accomplit son premier miracle en guérissant une femme aveugle...
Celui qui a laissé son nom au futur chef-lieu de la Manche et qu’on fête le 22 septembre semble avoir joué un rôle dans l’évangélisation du Cotentin. C’est probablement lui qui a organisé le diocèse dans les limites qu’il connut jusqu’à la Révolution.
On sait avec plus de certitude qu’il assiste à plusieurs conciles d’Orléans, et notamment à celui de 533 qui interdit aux hommes d’épouser leur belle-mère. Peu avant sa mort en 565, Lô fait construire un barrage sur la Vire pour prévenir les incursions des pirates qui, bien avant l’arrivée des Vikings, ravageaient déjà la contrée.
On sait que l’orthographe de notre saint départemental varie selon les latitudes. A Angers, où ses reliques furent déposées en 1008, il est invoqué sous le vocable de Lô. Ces reliques (une première vertèbre du cou et les deux palettes des genoux) revinrent à Saint-Lô en 1679. On les enchâssa alors dans un buste d’argent qui fut profané pendant la Révolution. En janvier 1794, des sans-culottes du cru l’expédièrent à Paris où il fut fondu et converti en pièces de monnaie ! Mais les reliques elles-mêmes purent être sauvées de la destruction par deux prêtres. Une destruction à laquelle elles échappèrent encore de justesse, grâce au chanoine de Chivré, archiprêtre de Saint-Lô, lors du bombardement de la ville en juin 1944.
Ordination
Saint Lô est ordonné évêque en 525 à Coutances. Lors de la cérémonie, il appose ses mains sur la tête d'un aveugle sous la porte de la cathédrale. Un miracle a lieu et l'aveugle retrouve la vue. Cette porte est depuis appelée la porte Saint-Lô.
Paroisses de la Manche dédiées à saint Lô
-Foucarville -Saint-Lô -Saint-Lô-d'Ourville -Saint-Louet-sur-Sienne -Sénoville
On trouve également d'autres lieux dédiés à saint Lô dans le Calvados (Saint-Lault-sur-Authie, Saint-Louet-sur-Seulles), dans le Maine-et-Loire et la Somme. |
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Saint Romphaire, décédé v. 600, Quatrième évêque de Coutances au VIe siècle, successeur de saint Lô en 565, saint Romphaire était originaire de Grande-Bretagne. Il fut plus populaire que son prédécesseur.
Redoutant sans doute la domination saxonne, il s'enfuit en Gaule. L'embarcation de Saint Romphaire est jetée par une tempête sur les rochers de Barfleur. Le jeune homme y voit une indication providentielle à demeurer dans la contrée pour y passer sa vie de cénobite. La guérison miraculeuse de trois malades lui vaut une grande popularité. Saint Laud le fait venir à Coutances. Il lui confère les ordres, puis le renvoie dans le nord de la presqu'île sur les instances des habitants de Barfleur. Il y reste jusqu'en 566 date à laquelle il succède à Saint Laud sur le siège épiscopal.
Son séjour à Coutances, très court, permet néanmoins aux habitants de la ville de l'apprécier, ainsi que sa science. Mécontents de voir saint Laud quitter Coutances pour Briovère, les Coutançais proposent au roi le prêtre célèbre par ses miracles, sa science et sa piété. Il réside toujours à Coutances. |
Saint Romphaire en l'église Saint-Nicolas (Barfleur) photo @ Larayevire | ||||||||||||||||||||||||||||
Saint Romphaire brave plusieurs fois les rois francs et ne craint pas de faire acte d'indépendance et de courage.
La commune de Saint-Romphaire porte son nom en son honneur.
Le clocher de l'église de Gatteville-le-Phare porte son nom, tout comme un rocher situé derrière l'église de Barfleur. Un autre rocher est appelé le pas de saint Romphaire et une autre roche porte l'empreinte de la chaîne du bateau du Saint. | |||||||||||||||||||||||||||||
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Saint Fromond ou saint Frémond, né à Brévands au VIIe siècle, décédé en 690, évêque de Coutances de 674 à 690.
Épris de l'amour de la vie cénobitique, il jette les fondements d'un monastère qui depuis porte son nom. Il en devient le premier supérieur lorsqu'il est appelé à l'évêché de Coutances.
Saint Fromond mène pendant de longues années une vie d’ermite au Ham où il fonde un monastère de filles en 678
Le temps de sa mort et la manière dont il meurt nous sont inconnus. Il est inhumé dans son abbaye.
Célébré le 24 octobre, il est vénéré à Cerisy, Saint-Fromond et Brévands où une statue de pierre du XVe siècle porte les initiales « SF » sur son socle[ | |||||||||||||||||||||||||||||
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Sigenand est évêque Coutances de 866 à 880.
En 868, il assiste au concile tenu à Pitres puis en 876 à un concile de Pontion et en 877, à une grande assemblée convoquée à Paris.
Sigenand suit la cour dans ses déplacements et c'est ainsi qu'il va à Rome en 875 avec le roi Charles-le-Chauve quand celui-ci reçoit la couronne impériale des mains du souverain-pontife Jean VIII. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Liste, décédé en 886 à Saint-Lô, est une personnalité religieuse de la Manche.
Il est évêque de Coutances de 880 à 886.
En 890, Liste se retire à Saint-Lô car des Normands ravagent le diocèse de Coutances. Les Normands prennent la ville et l'évêque périt dans le sac ou bien termine ses jours pendant le siège ; ces deux cas partagent les historiens | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Saint Algeronde, décédé en 890 à Saint-Lô
En 890, il est évêque de Coutances quand il est massacré par des Normands au pied de l'autel de l'église de Saint-Lô alors qu'il y célèbre la messe. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Thierry ou encore Théodoric.
En 913, Thierry, évêque de Coutances , reçoit de la libéralité du duc Robert Ier et de l'archevêque, l'église Saint-Sauveur de la ville de Rouen, pour y faire ses fonctions épiscopales et y siéger comme en sa cathédrale.
Après avoir été réintégré dans ses fonctions par le duc, Thierry décède. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Hugues Ier décédé à Rouen en 1025.
Il est promu à l'évêché de Coutances en l'an 989. Pendant son épiscopat, l'église de Coutances se relève peu à peu de ses ruines. Richard Ier s'occupe du rétablissement de la religion et fait faire quelques réparations à l'antique cathédrale. Il recherche les anciennes propriétés de l'église et les remet entre les mains de l'évêque. Hugues Ier préfère son habitation de Rouen et il en fait même agrandir l'église. Il est inhumé dans le chœur de son église de Rouen ainsi que ses quatre prédécesseurs. | |||||||||||||||||||||||
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Herbert II évêque de Coutances de 1025 à 1026, année au cours de laquelle il permute son siège épiscopal avec Robert, évêque de Lisieux.
Au cours de son épiscopat, il fixe sa demeure à Saint-Lô délaissant Rouen.
Il commence à Coutances de grands et importants travaux qui seront poursuivis par ses successeurs. | |||||||||||||||||||||||
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Pierre Bouet, Monique Dosdat, "Les évêques normands de 985 à 1150", Les évêques normands du XIe siècle, Actes du colloque de Cerisy-la-Salle 1993
Robert Ier (~1026-1048), également connu sous la forme latinisée Robertus
Dans les premières années du Xe siècle, par crainte des Vikings, l'évêque de Coutances se replie sur Rouen.
Robert est le premier évêque à réintégrer Coutances.
Il occupe le siège épiscopal par un échange contraire aux lois canoniques : en effet, vers 1025/1026, son prédécesseur Herbert, qui avait quitté Rouen pour venir s'établir à Saint-Lô vers 1025, échange son évêché avec Robert, alors évêque de Lisieux (~1022-~1025). Dans un premier temps, ce dernier réside lui aussi à Saint-Lô, mais contribue à la rénovation de la cité de Coutances.
Tout est à refaire notamment la cathédrale elle-même. Robert en entreprend la construction, sans grands moyens, sauf ceux que lui accorde la duchesse Gonnor qui vient poser la première pierre.
Pendant son bref épiscopat, l'évêque Herbert avait supprimé les prébendes de ses chanoines, pour les inciter à acquérir davantage d'instruction. Leurs efforts ne sont point récompensés, car Robert, en homme d'église avisé, conserve les terres pour lui-même, et les distribue à sa famille. | |||||||||||||||||||||||
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Geoffroi de Montbray ou Geoffroi de Coutances, mort à Coutances le 2 février 1093
Geoffroi de Montbray Bâtisseur de cathédrale
L’historien André Dupont présente Geoffroi de Montbray comme l’un des plus grands évêques du diocèse de Coutances.
Issu d'une illustre famille de barons normands du Cotentin et natif de la paroisse de Montbray, Geoffroi de Montbray est un baron anglo-normand.
Ce prélat du XIe siècle est aussi une des grandes figures historiques de la Manche. Sa vie est à la fois celle d’un aventurier, d’un homme d’église et d’un bâtisseur.
Un de se frères lui achète l'évêché de Coutances et est consacré à Rouen le 12 mars 1049 par monseigneur Mauger.
De son œuvre, on retient d’abord le relèvement de la cathédrale de Coutances qui avait été ruinée par les envahisseurs scandinaves. Il ne s’agit bien sûr pas de la cathédrale actuelle mais de l’édifice roman dont il subsiste d’ailleurs de nombreux vestiges.
Pour financer les gigantesques travaux entrepris par son prédécesseur Robert, Geoffroi de Montbray n’hésite pas à aller chercher des subsides auprès des barons normands d’Italie du Sud. Il en revient, dit-on, avec un énorme trésor qui lui sert aussi à doter le diocèse d’un patrimoine foncier considérable. La dédicace de la nouvelle cathédrale a lieu en 1056 en présence du duc Guillaume dont il devient un des plus fidèles compagnons. Robert Wace parle de lui dans sa chronique de Normandie, dans les vers 12 491 et suivants.
Dix ans plus tard, il est à ses côtés à la bataille d’Hastings. Avant le combat, il confesse les guerriers et célèbre la messe. Il réside ensuite en Angleterre durant plusieurs années et ne revient s’installer dans son diocèse qu’en 1091. Peu après son retour, un tremblement de terre cause de graves dommages à sa cathédrale. Il fait venir des artisans anglais pour les réparer. Les historiens s’accordent aussi à reconnaitre que cet homme riche et puissant mène une vie austère et presque ascétique qui lui vaut une réputation de sainteté.
C'est lui qui achève l'église abbatiale Sainte-Croix (Saint-Lô). | ||||||||||||||
Raoul, mort à Coutances en 1110
Archidiacre de Coutances ; il est le digne successeur de Geoffroi de Montbray ayant gouverné le diocèse en qualité de vicaire général, pendant l'absence de l'évêque.
Il est sacré à Rouen en avril 1093. | ||||||||||||||
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Roger, décédé en 1123
Roger devient évêque de Coutances vers 1114, après une vacance de plusieurs années du siège épiscopal, consécutive à la mort de Raoul en 1110.
Marié avant cette nomination, on suppose qu'il appartient à l'une des premières familles de Normandie, car il perd son fils, déjà chapelain du roi Henri Ier, son frère et trois neveux dans le naufrage de la Blanche-Nef, où périt la fleur de la noblesse normande en 1120. Ironiquement, c'est Roger lui-même qui, d'après Orderic Vital, avait béni le navire dont il assiste impuissant au naufrage.
Il assiste au concile de Rouen en 1118, où il refuse avec ses confrères en raison de la division du Duché, d'aider financièrement le pape Gelaso V, chassé de Rome, puis au concile de Reims en 1119 où il appelle en vain à la paix.
Il fait restaurer complètement la chapelle Sainte-Marie sise au sein du château de Saint-Lô dont l'évêque de Coutances est le seigneur. Celle-ci laissera sa place plus tard à l'église Notre-Dame-de-Saint-Lô. | ||||||||||||||||||||
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Richard Ier de Brix, décédé en 1131 à Coutances
Richard de Brix est issu d'une famille noble qui donna des rois à l'Écosse, dont le premier fut Robert de Bruce.
En 1124, il succède à Roger sur la chaire épiscopale de Coutances. Cette même année, il consacre l'église de l'abbaye de Savigny.
En 1129, il assiste au concile de Rouen qui est présidé par Mathieu, évêque d'Albe et légat du pape.
En 1131, il visite le corps de Saint-Laud dont on assure que de nombreux miracles avait révélé le tombeau. Son corps paraît intact bien que décédé six cents ans plus tôt.
Cette même année, il décède et est inhumé à la cathédrale de Coutances dans la chapelle Saint-Sébastien. | ||||||||||||||||||||
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Algare, décédé le 7 novembre 1151 à Rouen
Algare était très proche de saint Malachie, évêque d'Armagh (Irlande). Plusieurs écrivains disent qu'Algare faisait partie du clergé de la ville de Londres lorsqu'il fut élu à l'évéché de Coutances.
En 1134, Algare se rend au concile de Pise, avec plusieurs des évêques de la province. Sur le chemin du retour en Lombardie, ils tombent entre les mains de voleurs. Ils sont dépouillés et retenus, mais ont la vie sauve.
En 1140, Algare assiste, en compagnie d'un grand nombre d'évêques et d'abbés, à la translation des reliques de saint Denis et de ses compagnons. Le roi Louis VII honore cette cérémonie de sa présence.
L'abbaye de Saint-Lô de Rouen obtient de cet évêque des soins particuliers et de grands secours. Algare s'occupe pareillement de l'abbaye du Vœu que l'impératrice Mathilde fonde vers 1145 à Cherbourg.
Algare serait inhumé à Coutances, dans la cathédrale, sous l'autel de la chapelle Saint-Mathurin, dite aussi chapelle Saint-Éloy. | ||||||||||||||||||||
Richard de Bohon, décédé le 1er juin 1179, est une personnalité religieuse de la Manche.
Richard III, issu de la famille de Bohon, alliée à la famille ducale de Normandie, est archidiacre de Lisieux (Calvados) lorsqu'il devient en 1151, évêque de Coutances, en remplacement d'Algare.
En 1152, il consacre l'église de l'abbaye de Montebourg. Henri, duc de Normandie et roi d'Angleterre, y assiste en compagnie de tous ses barons.
Richard de Bohon entretient d'étroits rapports avec Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry à cause des différends de celui-ci avec Henri II. | ||||||||||||||||||||
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Guillaume de Tournebu, né au château de Tournebu vers 1140, mort en 1202
Issu de la noblesse normande, il entre dans les ordres. Chanoine puis doyen de l'église de Bayeux, il est nommé évêque de Coutances en 1182.
Il assiste aux conciles d'Évreux, relatif à la Croisade de 1188, et de Rouen, en 1189. Il est l'un des juges en 1190, d'un conflit de juridiction entre Gaultier, archevêque de Rouen, et Guillaume, sénéchal de Normandie. En 1179, il avait déjà été désigné par le pape Alexandre III, avec Martin, abbé de Cerisy, pour concilier un différend entre Élisabeth, abbesse de Préaux, et Jean, curé de Villy, dans le doyenné de Villers, relatif aux dîmes de cette paroisse.
Il bénit l'église prieurale Saint-Thomas-de-Cantorbéry de La Bloutière.
Il meurt en 1202 et est inhumé dans la chapelle de Saint-Pierre de la cathédrale de Coutances.
Il est loué pour sa piété et la qualité de son ministre. Il a laissé un Règlement pour tout le clergé de son diocèse. | ||||||||||||||||||||
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Vivien de L'Estang, mort à Coutances le 15 février 1208
Évêque de Coutances de 1202 à 1208, il est le successeur de Guillaume de Tournebu.
Dès 1202, il signe l'acte de consécration d'une nouvelle église de l'abbaye de Saint-Lô.
Il donne aussi la permission aux moines du prieuré de Beaulieu dans le diocèse de Rouen de se choisir un prieur dans le prieuré de Saint-Lô, qui est leur maison-mère ; cet arrangement est passé entre lui et Gaultier de Coutances, archevêque de Rouen.
En 1207, il assiste avec les évêques de Lisieux et de Sées à l'assemblée des états de Normandie qui se tient à Rouen. | ||||||||||||||||||||
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Robert d'Harcourt, mort le 7 mars 1315 à Paris. Robert d'Harcourt est issu d'une illustre et ancienne famille de Normandie. Il est fils de Jean, seigneur de Harcourt, et d'Adélaïde de Beaumont, et le frère de Guy, évêque de Lisieux.
Robert d'Harcourt est d'abord archidiacre de Coutances. Il est chanoine régulier de l'abbaye de Saint-Victor à Paris et sire de Saint-Sauveur-le-Vicomte. Robert d'Harcourt est baron de Saint-Sauveur, conseiller de Philippe III le Hardi et de Philippe IV le Bel. Il est élu évêque de Coutances en 1291. Vers 1291 il est un des fondateurs du collège d'Harcourt à Paris. En 1305 il prend part avec plusieurs autres prélats à la translation du chef de saint Louis dans la Sainte-Chapelle de Paris. | ||||||||||||||||||||
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Guillaume de Thieuville, v. 1277 à Coutances et mort le 31 octobre 1345 à Ménil-Garnier. Guillaume est fils de Raoul de Thieuville et d'Isabelle de Beaufay. Il est un neveu de Raoul de Thieuville, évêque d'Avranches est un proche parent de Robert d'Harcourt, évêque de Coutances.
Guillaume de Thieuville est chanoine et archidiacre de l'église de Coutances et est élu évêque de Coutances en 1315. L'évêque fait faire des grandes restaurations au palais épiscopale et une galerie extérieure à la cathédrale. Il transfère à son église le chapitre de la chapelle ducale de Cherbourg.
À côté de notamment Pierre Bertrand, évêque d'Autun et Pierre Roger, archevêque de Sens et futur pape Clément VI, il a une dispute avec Pierre de Cugnières, avocat du roi, sur les juridictions laïque et ecclésiastique. Guillaume de Thieuville est baptisé du sobriquet Pierre-du-Coignet par allusion à une petite statue au nez de laquelle les enfants vont éteindre les cierges. C'est l'église qui va gagner la cause. | ||||||||||||||||||||
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Louis Herpin d'Erquery, né à Beauvais et mort le 31 octobre 1370 au prieuré de Saint-Laut de Rouen. Il est fils de Raoul Herpin, grand panetier de France.
Louis Herpin est chanoine de Paris, conseiller du roi et son premier aumônier. Il est pourvu du diocèse de Coutances par le roi en 1346. À cause de l'état d'anarchie en Normandie après l'invasion des anglais, il ne vient que deux fois à Coutances. Il réside à Saint-Laut de Rouen. | ||||||||||||||||||||
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Sylvestre de La Cervelle, né à Saint-James-de-Beuvron et mort le 3 septembre 1386.
Sylvestre est fils de Jacques de La Cervelle et de Jeanne Despins.
Sylvestre de La Cervelle est promu évêque de Coutances par Grégoire XI, sur la présentation du roi de France, en 1371. Il prend une part active à la guerre des Harcourt, appuyés des anglais, et le roi de France et assiste au siège du château de Saint-Sauveur-le-Vicomte, avec le célèbre Bertrand Duguesclin, son parent. Pendant cette période le diocèse est ravagé par la peste. La Cervelle fait faire de grandes réparations à la cathédrale de Coutances. | ||||||||||||||||||||
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Gillain ou Gilles (de Caen), probablement originaire de Caen et mort le 1er décembre 1248
Après la mort d'Hugues de Morville, le siège de Coutances reste vacant pendant 8 ans. De cette époque date l'église actuelle de Saint-Nicolas de Coutances. Gilles, cordelier, pénitencier de Grégoire IX, est promu à l'évêché de Coutances en 1246. Il meurt deux ans après. | ||||||||||||||||||||
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Jean d'Essay, ou d'Essey, décédé en 1274
Selon René Toustain de Billy, Jean d'Essey serait issu de la famille d'Essey qui avait un fief à Varenguebec (Manche). Archidiacre du Cotentin lors des deux épiscopats précédents, il est élu évêque par le chapitre en 1250. Le prélat est surtout connu pour avoir fait rédiger un pouillé, Le livre noir de l'évêché de Coutances, une statistique complète des biens du diocèse, dès 1251.
Vers 1260, Jean d'Essey entre en conflit avec son chapitre. L'animosité réciproque culmine dans l'interdit porté sur la cathédrale par le chapitre et auquel l'évêque passera outre. Les 32 points de divergence feront l'objet d'un arbitrage.
Jean d'Essey est un contemporain de Thomas Hélye, décédé en 1257 qui jouit déjà de la réputation de bienheureux quelques années après sa mort. | ||||||||||||||||||||
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Eustache Le Cordelier, mort le 7 août 1291. Il serait un neveu d'Eudes Rigaud, archevêque de Rouen.
Après la mort de Jean d'Essay en 1274 le siège de Coutances reste vacant jusqu'à 1282, lorsque Eustache, un cordelier de Rouen, est nommé évêque. Frère Eustache est gardien des cordeliers à Rouen et chapelain du pape. | ||||||||||||||||||||
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Nicolas de Toulon ou de Tholon, né dans le Charolais et mort le 20 décembre 1400, est un prélat français, évêque de Coutances puis d'Autun à la fin du XIVe siècle.
Fils d'un pauvre meunier de Toulon-sur-Arroux, il fit ses études à Autun puis à Paris au collège d'Harcourt. Il est appelé l'évêque au geai blanc : ayant dit enfant à sa mère qu'il deviendrait évêque, cette dernière lui aurait alors promis sans y croire un geai blanc s'il y parvenait. Il est toujours représenté avec sa mitre et l'oiseau. Une petite rue de Toulon-sur-Arroux porte toujours le nom de "Rue du geai blanc".
Il devient chapelain, chanoine et chantre d'Autun, puis conseiller au parlement de Bourgogne et chancelier de Bourgogne. Il est nommé évêque de Coutances en 1386 puis d'Autun en 1387. Il le restera jusqu'à sa mort en 1400. Il fait construire une chapelle dans son église et y installe une fondation avec quatre chapelains, sous le vocable des apôtres saint-Pierre et saint-Paul. | ||||||||||||||||||||
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Guillaume de Crèvecœur ou Crépicordier, né à Crèvecœur et mort le 20 avril 1408 à l'abbaye de Beaupré, est un prélat français du XIVe siècle et du début du XVe siècle . Il est un fils de Jean III, dit Flamens, seigneur de Crèvecœur, et de Jeanne d'Argies.
Sur proposition du duc de Bourgogne, Philippe le Hardi, dont il est aumônier, Guillaume de Crèvecœur est élu évêque de Coutances en 1386.
Quoique l'épiscopat de Guillaume de Crevecœur est d'environ 22 ans, il n'a pas beaucoup résidé dans son diocèse, soit qu'il demeure à la cour du duc de Bourgogne ou à son abbaye de Beaupré au diocèse de Beauvais.
Guillaume de Crevecœur travaille beaucoup à l'extinction du grand schisme et il se trouve à plusieurs conciles et autres assemblées tenues à Paris pour ce sujet. | ||||||||||||||||||||
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Gilles Deschamps, aussi Gilles des Champs et Egidius Campenis (né à Rouen vers 1350 et mort à Rouen le 5 mars 1413) est un professeur de théologie et cardinal français du XVe siècle.
Le théologien Jean Gerson et le cardinal Pierre d'Ailly étudièrent avec lui au collège de Navarre. Deschamps est chanoine à Rouen et négocie à faire abdiquer l'antipape Benoît XIII. Il est confesseur et aumônier du roi Charles VI de France. Deschamps est nommé évêque de Coutances en 1408. Il participe au concile de Pise en 1409, comme ambassadeur du roi de France et évêque de Coutances.
Premier chapelain du roi, l'antipape Jean XXIII le crée cardinal lors du consistoire du 6 juin 1411. Il est donc considéré comme un pseudo-cardinal comme le fut Pierre d'Ailly. | ||||||||||||||||||||
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Jean de Marle, mort le 12 juin 1418. Il est le fils du chancelier Henri le Corgne de Marle et de Mathilde Lebardiier.
Jean de Marle est protonotaire apostolique et est nommé évêque de Coutances en 1413. L'évêque est du parti du duc d'Orléans et des anglais, mais il est plus souvent à Paris que dans son diocèse. Villiers de l'Isle-Adam devenu maître de Paris pour le duc de Bourgogne, les hommes du parti opposé sont jetés au prison, notamment l'évêque de Coutances et son père et les évêques de Bayeux, Évreux, Senlis et Saintes. Ils sont par la suite massacrés par le peuple | ||||||||||||||||||||
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Pandolphe de Malatesta (Pandolfo Malatesta) (né à Rimini et mort en 1441 à Ferrare) est un évêque italien du XVe siècle, qui fut notamment évêque de Brescia et de de Coutances. Il appartient à une famille importante de Rimini, et est le fils de Charles, plénipotentiaire de Grégoire XII au concile de Constance.
Pandolphe est chanoine et archidiacre de Bologne et référendaire apostolique. Il et est présent au concile de Constance . En 1416-1418 il est administrateur du diocèse de Brescia et en 1418 il est nommé évêque de Coutances. Le nouveau évêque prête serment au roi anglais Henri V, qui occupe alors la Normandie. Ses diocèsains regrettent ce serment et manifestent leur mecontentement à Pandolphe, qui quitte Coutances et fait gouverner le diocèse par des grand-vicaires. Pandolphe est transféré à Patras en 1424, mais se trouve plus tard à Rimini, d'où il est chassé avec sa famille par Clément VIII. | |||||||||||||||||||||||
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Philibert de Montjeu, ou de Montgu et de Montjoyeux, né v. 1374 et mort 1439
Philibert de Montjeu est chanoine d'Amiens et est pourvu par le pape Martin V évêque d'Amiens, mais le chapitre nomme Jean de Harcourt et de Montjeu devient évêque de Coutances en 1424. Il a un part très actif dans le concile de Bâle et devinet premier président de l'assemblée. | |||||||||||||||||||||||
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Gilles de Duremont, né à Rouen et mort le 29 juillet 1444 au prieuré de Saint-Laut de Rouen
Gilles de Duremont est professeur émérite de théologie du Sorbonne, abbé de Fécamp, de Beaupré et de Beaubec. Protégé des anglais il est porté par eux au siège de Coutances en 1439. Il est un des juges, qui condamnent au feu Jeanne d'Arc. Gilles de Duremont réside surtoût au prieuré de Saint-Laut de Rouen. | |||||||||||||||||||||||
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Giovanni Castiglione, surnommé le cardinal de Pavie (né en 1420 à Milan en Lombardie, Italie, alors dans le duché de Milan, et mort à Macerata le 14 avril 1460) est un cardinal italien du XVe siècle. D'autres cardinaux de l'illustre famille milanaise sont Goffredo Castiglione (1227), élu pape Célestin IV, Branda Castiglione (1411), Francesco Abbondio Castiglioni (1565) et Giovanni Castiglione (1801).
Giovanni Castiglione est protonotaire apostolique et secrétaire apostolique du pape Eugène IV. Il est nommé évêque de Coutances en 1444 et transféré à Pavie en 1453. Castiglione est légat apostolique en Angleterre et légat des papes Nicolas V et Calixte III en Allemagne, pour promouvoir la guerre contre les turcs.
Le pape Calixte III le crée cardinal lors du consistoire du 17 décembre 1456, sur demande du duc de Milan.
Le cardinal Castiglione participe au conclave de 1458, lors duquel Pie II est élu pape. Le nouveau pape le nomme légat a latere dans les Marches d'Ancône. | |||||||||||||||||||||||
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Richard Olivier de Longueil, surnommé le cardinal de Coutances ou d'Eu (né le 18 décembre 1406 au château de Jonques en Normandie, et mort à Sutri le 19 août 1470) est un cardinal français du XVe siècle.
Richard Olivier de Longueil est protonotaire apostolique, président de la Chambre des comptes, chantre de Lisieux, chanoine de Rouen et archidiacre d'Eu. Il est nommé évêque de Coutances en 1453 et fait partie de la commission papale, qui réhabilite Jeanne d'Arc en 1456.
Il est chef du Conseil royal sous Charles VII (145.-1461)
Le pape Calixte III le crée cardinal lors du consistoire du 17 décembre 1456, sur demande du roi de France. Le cardinal de Longueil ne participe pas au conclave de 1458, lors duquel Pie II est élu pape. Pie II l'envoie en France pour restaurer le prestige de la papauté en France et il suit une atténuation par le roi de la Pragmatique Sanction de Bourges. Il participe au conclave de 1464, lors duquel Paul II est élu. Le nouveau pape le nomme archiprêtre de la basilique du Latran où il monte la statue de Saint-Pierre. Il est nommé légat apostolique en Pérouse et abbé commendataire de l'abbaye de Saint-Gildas de Rhuys, de l'abbaye de la Trinité de Vendôme, de l'abbaye Saint-Corneille et de l'abbaye Notre-Dame d'Ambronay. | |||||||||||||||||||||||
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Bernard Dovizzi, né le 2 août 1470 à Bibienne (Italie) et décédé en novembre 1520 à Rome
Il naît au sein d'une famille noble mais pauvre de biens. Il fait ses études à Florence. Laurent de Médicis en fait son secrétaire et lui confie l'éducation de son fils qui devient cardinal à quatorze ans et plus tard souverain pontife sous le nom de Léon X.
Devenu cardinal, il est envoyé en France pur conclure une croisade contre le Turcs. C'est au cours de ce voyage qu'il prend un arrangement avec André Gouffier de Boissy pour l'évêché de Coutances et en devient l'administrateur perpétuel.
Après sa légation, il quitte la France sans jamais avoir vu son église.
Il décède à la table du souverain pontife Léon X. | |||||||||||||||||||||||
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René de Brèche de la Trémoille, décédé le 19 novembre 1529 à Flavigny (Côte d'Or)
Le 18 novembre 1525, le diocèse de Coutances apprend qu'un évêque administrateur lui est assigné. Ce jour-là, un procureur vient prendre possession du diocèse au nom de René de Brèche de la Trémoille, religieux de l'ordre de Saint Benoit, abbé de Flavigny, premier aumônier du roi.
Il ne vient à Coutances que le 6 octobre 1527. Il quitte le diocèse après avoir fait deux ordinations : l'une le 21 décembre et l'autre le 7 mars de l'année suivante.
Après sa mort, il est inhumé vis-à-vis de la porte du chœur de l'abbaye de Flavigny. | |||||||||||||||||||||||
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Philippe de Cossé, né en 1509 et décédé en 1548
Évêque de Coutances de 1530 à 1548, il n'a jamais résidé dans son évêché.
De 1547 à 1548, il est grand aumônier du roi Henri II. | |||||||||||||||||||||||
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Payen Le Sueur d'Esquetot, décédé à Paris le 24 décembre 1551
Alors chanoine de Rouen et garde des sceaux de la chancellerie de Normandie, il est nommé évêque de Coutances le 16 mars 1549. Il ne siège qu'à compter du 7 mai 1550.
A peine commencée la visite de son diocèse, il est appelé en septembre 1550 à Rouen pour les obsèques du cardinal archévêque Georges d'Amboise II. À l'issue de la cérémonie qui dure deux jours, Payen Le Sueur se rend à Paris où il reste le reste de l'année.
En 1551, il vient quelques mois dans son diocèse et s'en retourne à Paris où il s'éteint. | |||||||||||||||||||||||
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Étienne Martel, seigneur de Basqueville, décédé à Saint-Jouvin le 26 mai 1560.
Il devient évêque de Coutances le 3 décembre 1552 mais n'y vient qu'à compter du 18 octobre 1558.
La suffragance fut assurée par Pierre Pinchon, évêque de Porphyre, alors grand-chantre de la cathédrale. Effrayé par le tristement célèbre Coligny et les piques de ses huguenots, il quitte le diocèse après y avoir séjourné sept mois pendant lequel il fit deux ordinations et tint un synode. Étienne Martel se retire dans ses abbayes de Sainte Mélaine et de Saint Jouvin où il décède | |||||||||||||||||||||||
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Benoît de Montferrand, décédé en 1491
Il est abbé de Saint-Antoine de Vienne en Dauphiné lorsqu'il est nommé évêque de Coutances par le souverain pontife Paul II. Mal dans son abbaye, le pape l'éloigne afin que l'ordre et la paix reviennent dans cette abbaye.
Benoît de Montferrand arrive à Coutances en fin d'année 1470 mais le chapitre refuse de le recevoir. Le premier acte de son administration sera d'excommunier le chapitre. Il n'obtiendra pas raison et sera toujours en conflit avec ce dernier. Même le roi de France Louis XI refuse de le reconnaître comme évêque, car il n'avait pas été reçu dans son église. Le roi demanda à Paul II de l'éloigner et de le remplacer par Jean Boucard évêque d'Avranches mais en vain.
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Julien della Rovere ou Julien de la Rovère, né à Albisola (Italie) le 5 décembre 1443 et décédé à Rome (Italie) le 21 février 1513
Issu d’une famille patricienne de Ligurie, ennemie des Borgia, et il est un des nombreux neveux du pape Sixte IV qui s’empresse de le nommer cardinal. Julien Della Rovere se taille vite une grande réputation « d’homme terrible », fin politique émule de Machiavel et homme de guerre ambitieux. En 1484, il fait élire Innocent VIII puis, quand le tristement célèbre Alexandre Borgia accède au trône de Saint-Pierre, il s’exile pendant plus de dix ans.
Déjà évêque de Carpentras et archevêque d'Avignon, il obtient le 15 juillet 1476, le siège de l'épiscopat de Coutances en commende, en échange du diocèse de Lausanne. Il se démet de son diocèse en faveur de son neveu Galéas de la Rovère en 1477 afin de recevoir l'évêché de Mende, de plus grand rapport. | |||||||||||||||||||||||
Julien Della Rovere est à son tour élu pape le 1er novembre 1503, intronisé le 26 novembre sous le nom de Jules II, après le règne éphémère de Pie III. Sous sa tiare, Rome a droit à un « pontificat armé », pour reprendre l’expression de Daniel-Rops. Il s’efforce en effet de réunifier l’Italie sous l’autorité pontificale en nouant des alliances assez tortueuses, par exemple avec Louis XII pour conquérir Venise. C’est lui aussi qui convoque le dix-huitième concile de Latran en 1512 et qui lance la croisade contre les Turcs | |||||||||||||||||||||||
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Galéas de la Rovère, évêque de Coutances.
Petit-neveu du pape Sixte IV par sa mère Mariole, nièce du souverain pontife, il est le neveu de Julien de la Rovère. Ce dernier se démet de la charge d'évêque de Coutances en 1477 en faveur de Galéas de la Rovère, qui est pourvu dès l'année suivante de celui d'Agen. | |||||||||||||||||||||||
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Geoffroy Herbert, né à Paris et décédé dans son château de Courcy près d'Argentan (Orne) le 1er février 1510
Nommé évêque de Mende (Lozère), il échange son siège avec Julien de la Rovère, évêque de Coutances depuis 1476. Il est sacré le 17 décembre 1478. Il prend réellement possession de son diocèse le 31 décembre 1479. Ses premières préoccupations sont pour le rétablissement de la discipline ecclésiastique.
Le 22 juin 1480, Geoffroy Herbert comparaît à la barre de la Cour de Louis XI pour répondre de sa conduite. Il est immédiatement emprisonné dans la cour carrée de la Conciergerie. Il est élargi le 22 décembre suivant, son innocence reconnue. Mais le roi, qui a à satisfaire quelque vengeance à son encontre, ne voulant pas le relâcher en son honneur, le fait accuser de sorcellerie, très exactement d'être un « évocateur de diables en latin, grec et punique ». Il est relaxé.
À l'avènement de Charles VIII, Geoffroy devient l'un de ses conseillers.
Il est président de l'Échiquier de Normandie.
En 1494, il pose la première pierre de la réédification de l'église Saint-Pierre (Coutances). Il encourage la construction du palais de justice de Rouen, fait construire le château épiscopal de Saint-Ébremond-de-Bonfossé, réédifier le manoir épiscopal de Saint-Lô et bâtir le chœur à double déambulatoire de l'église Notre-Dame de Saint-Lô.
Il fut, selon Paul Le Cacheux, « le premier évêque moderne de Coutances ».
Il est le frère de Louis Herbert, évêque d'Avranches de 1510 à 1526. | |||||||||||||||||||||||
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Arthur de Cossé, mort à Saint-Planchers le 7 octobre 1587
Il est évêque de Coutances et abbé de Lessay et du Mont-Saint-Michel.
La crosse et l’âne
Issu de la prestigieuse maison de Cossé-Brissac, Arthur de Cossé est le fils naturel du maréchal de France Charles Ier, comte de Brissac.
Évêque de Coutances pendant les guerres de religion, il garde un très mauvais souvenir de l’arrivée des protestants dans la cité épiscopale en 1562.
Le 10 août de cette année-là, quelque deux cents huguenots mettent la cathédrale de Coutances à sac et promènent le pauvre évêque, assis à l’envers sur un âne, à travers les rues de la ville. Le prélat parvient à échapper à la populace et, déguisé en meunier, trouve refuge à Granville. Comme son oncle Philippe de Cossé qui n'a jamais mis les pieds à Coutances, il a été un fort médiocre administrateur de son diocèse.
Il est également abbé de Lessay, et abbé du Mont-Saint-Michel (1570-1587).
C’est lui qui a vendu la baronnie de Saint-Lô aux Matignon. Il meurt à Saint-Planchers où il a vécu la plupart du temps. | |||||||||||||||||||||||
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Lancelot de Matignon, décédé le 1er janvier 1588
Troisième fils de Jacques II de Matignon qui reçoit d'Henri III, sa vie durant, la provision de l'évêché de Coutances, Lancelot de Matignon, seigneur de Lonray, devient évêque de Coutances le 21 décembre 1587 et abbé de Lessay. Lors de sa nomination, il est abbé commendataire de l'abbaye du Vœu à Cherbourg depuis 1583.
D'une grande piété, Lancelot part dès sa nomination en pèlerinage à Rome sur les tombeaux des apôtres et recevoir l'onction des mains du pape. La mort l'arrête dès ses premiers pas de pèlerin car il décède le 1er janvier 1588.
N'ayant pas été sacré, Lancelot de Matignon peut ne pas être compté au nombre des évêques de Coutances. | |||||||||||||||||||||||
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Nicolas de Briroy, né en 1526 à Fierville-les-Mines et décédé le 22 mars 1620 à Coutances
À l'âge de 14 ans, il est nommé curé de Fierville. Il est chanoine de Coutances en 1570. Il est vicaire-général et archidiacre du Bauptois en 1575.
À la mort de Lancelot de Matignon, le roi fait parvenir à son père un brevet blanc afin qu'il nomme le nouvel évêque de Coutances. Le 29 octobre 1588, il désigne alors le grand vicaire Nicolas de Briroy comme évêque.
Après les guerres de religion, il réorganise le diocèse. Le 29 juin 1617, il pose la première pierre du couvent des Capucins à Coutances.
Après sa mort, il est inhumé dans le chœur de la cathédrale de Coutances. | |||||||||||||||||||||||
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Guillaume Leblanc, décédé en 1620.
À la mort de Nicolas II de Briroy, Guillaume Leblanc est nommé à l'évêché de Coutances.
Il ne verra jamais Coutances, il meurt au mois d'octobre 1620, sans avoir été sacré. | |||||||||||||||||||||||
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Jacques de Carbonnel, décédé en 1636.
Comte de Canisy, fils de René, marquis du même lieu ; petit-fils par sa mère du célèbre Jacques de Matignon, Jacques de Carbonnel est nommé évêque à la place de Guillaume Leblanc.
À peine nommé, Jacques de Carbonnel renonce à l'état d'ecclésiastique pour embrasser le métier des armes. Avec l'agrément du roi, il est renté sur les revenus de l'évêché jusqu'à sa mort. | |||||||||||||||||||||||
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Léonor Goyon de Matignon, premier du nom, né le 31 mai 1604 à Saint-Lô et mort le 14 février 1680 à l'hôtel Matignon à Paris
Léonor Goyon de Matignon descend de la Maison de Goyon, seigneurs de Matignon, une famille de la noblesse bretonne et normande dont l'origine remonte au XIIe siècle. Plusieurs de ses membres se distingueront au service de l'Église catholique ou de la Couronne de France.
Léonor Goyon de Matignon est le cinquième enfant de Charles de Goyon de Matignon (1564-1648) et d'Éléonore d'Orléans (1573 † 1639) - fille de Léonor, duc de Longueville, et de Marie de Bourbon (1533-1601).
Comme beaucoup de fils cadet de famille aristocratiques, le jeune Léonor Goyon de Matignon à le choix entre la carrière des armes ou la prêtrise. Il opte pour cette seconde voix. Il est abbé commendataire de l'abbaye de Lessay et de l'abbaye de Thorigny. En 1627, il est désigné évêque de Coutances. Il reste dix-neuf ans sur le siège épiscopale de cette ville avant d'être nommé évêque-comte de Lisieux en 1646, à la mort de Philippe Cospéan.
Le 31 décembre 1661, à Paris, il est reçu chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit, lors de la troisième promotion du règne de Louis XIV. Il sera par la suite fait commandeur des Ordres du Roi.
En 1679 et 1680, il habite à Paris, paroisse Saint-Sulpice, dans l'Hôtel Matignon où il meurt le 14 février 1680. Son portrait est peint par Beaubrun. | |||||||||||||||||||||||
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Léonor de Goyon de Matignon, né vers 1677 et mort le 29 mars 1757
Léonor Goyon de Matignon descend de la Maison de Goyon, seigneurs de Matignon, une famille de la noblesse bretonne et normande dont l'origine remonte au XIIe siècle. Plusieurs de ses membres se distingueront au service de l'Église catholique ou de la Couronne de France. Il est fils de Charles-Auguste de Matignon, maréchal de France, et de Marie-Élisabeth Berthelot et est un petit-neveu de Léonor Goyon Ier de Matignon , évêque de Coutances.
Léonor devient docteur de Sorbonne. Il est évêque de Coutances de 1721 à 1757 et abbé de l'abbaye de Lessay. | |||||||||||||||||||||||
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Jacques Le Febvre du Quesnoy Né au château du Quesnoy, il est le frère d'Hervé du Quesnoy († 1777), chevalier de Malte, bailli de la Morée, général de l'ordre de Malte1.
Nommé évêque de Coutances le 24 avril 1757, il est consacré le 21 août dans l'église d'Acquigny.
Il entreprend d'embellir Saint-Sauveur1. Avec sa fortune personnelle, il reconstruit le palais épiscopal de Coutances.
Il donne au curé de Cherbourg, scellée du sceau et des armes et contresignée Quesnel, la permission en date du 23 octobre 1760 de procéder au baptême de Marie Agathe, esclave noire.
Mort à l'abbaye, il est inhumé dans le chœur de l'abbatiale. Ses cendres sont déplacés en 1810, sur décision de l'évêque Dupont de Poursat, dans la chapelle Saint-Pierre Saint-Paul de l'église paroissiale | |||||||||||||||||||||||
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François Bécherel (8 mars 1732 – 25 juin 1815), évêque de la Manche puis évêque de Valence. Il est député du clergé aux États généraux et baron de l'Empire.
François Bécherel est né le 8 mars 1732 à Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche) dans une famille de notables normands. Il est le fils de Julien Bécherel (1710-1776), négociant et syndic de la corporation des drapiers de Saint Hilaire du Harcouët, et de Jeanne Le Nicolais de La Huppe.
Il est ordonné prêtre en 1756 puis devient curé de Saint-Loup, dans le diocèse de Coutances. Le 26 mars 1789 il est élu député du clergé aux États généraux par le bailliage de Coutances. Il y siège jusqu'au 20 septembre 1791, dans les rangs du parti avancé, participe peu aux discussions, mais suit l'exemple des ecclésiastiques qui prêtent les serments prescrits par l'Assemblée.
Il prête serment à la Constitution civile du clergé et devient évêque constitutionnel de la Manche le 20 mars 1791.
Il s'efface ensuite pendant la période révolutionnaire, et ne reparait qu'en 1802 après le Concordat. Il devient alors évêque concordataire de Valence.
Après la victoire d'Austerlitz, il publie un mandement qui eut de l'écho et dans lequel il célèbre la gloire et les vertus de Napoléon.
Au retour des Bourbon il exhorte les habitants de son diocèse à l'union et à la concorde, leur donnant des conseils de prudence et leur demandant d'accepter les faits accomplis et d'oublier le passé.
Il est mort dans son diocèse de Valence pendant les Cent-Jours le 25 juin 1815.
Il a laissé la réputation d'un prélat charitable et pieux.
Distinctions
Le 5 juillet 1804, il est fait chevalier de la Légion d'honneur puis il est créé baron Bécherel et de l'Empire avec transmission à l'un de ses neveux par lettres patentes du 18 juin 1809. | |||||||||||||||||||||||
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Pierre Dupont de Poursat ou Dupont-Poursat (Chabanais (Charente limousine), 3 juin 1761 – Coutances (Manche), 17 septembre 1835
Évêque de Coutances, il était le frère des généraux d'Empire Dupont de Chaumont et Dupont de l'Étang, ainsi que le grand-oncle maternel de Sadi Carnot (1837-1894), président de la République française (1887-1894).
Pierre Dupont-Poursat naquit à Chabanais, diocèse d'Angoulême, le 3 juin 1761, au sein d'« une famille riche et honorable1 ». Après avoir fait de bonnes études dans les collèges de Magnac-Laval et d'Harcourt, il fit sa licence de théologie au séminaire des Trente-Trois.
Il est ordonné prêtre avant la Révolution française, et prête le serment exigé par la Constitution civile du clergé. Il devient directeur du séminaire de Saint-Louis (1791-17921).
Retiré au sein de sa famille, à Chabanais, il traversa la Révolution exempt de persécutions, grâce à la protection de ses frères, les généraux Dupont, qui commandaient les armées de la République.
En 1802, il fut nommé grand-vicaire du nouvel évêque d'Angoulême, Dominique Lacombe, ci-devant évêque constitutionnel de la Gironde. « Il parait qu'il n'en porta que le nom : appelé à prêter son concours à un autre grand-vicaire, pris parmi les prêtres assermentés, […] telle position ne lui plut pas, et il se tint à l'écart ; mais sans protester : ce en quoi il eut tort, car ce titre seul devait lui être infiniment nuisible, dans l'opinion publique[réf. à confirmer]1. »
En 1807, la protection de ses frères lui permit d'être nommé, sur proposition de Napoléon Ier, à l'évêché de Trèves, en remplacement de Mgr Charles Mannay (transféré à Coutantes), puis à Coulantes, en remplacement de ce même prélat, qui préféra rester à Trêves. Mgr Dupont-Poursat est donc nommé le 7 mai 1807 à la tête du nouveau diocèse de Coutances, formé en 1802 par réunion de l'ancien diocèse de Coutances et de l'ancien diocèse d'Avranches. Préconisé le « III des nones d'août1 » (le 3 août 1807), sa consécration épiscopale a lieu dans la cathédrale de Coutances le 6 janvier 1808. Il est ordonné évêque par Claude François Marie Primat, archevêque de Toulouse assisté de Claude André (évêque de Quimper) et Fabien-Sébastien Imberties (évêque d'Autun).
Évêque de Coutances
Son prédécesseur, malgré la meilleure volonté et des moyens personnels aussi grands, lui laissait bien des choses à faire ! Son épiscopat devait être long, mais il fut rempli. Sa première occupation fut de parcourir son vaste diocèse, pour apprendre à le connaître, et « pour y distribuer partout les dons du Saint-Esprit1 », par le moyen du sacrement de confirmation.
Sa seconde pensée fut pour le temporel de son église : refondre partout l'administration des fabriques, apprendre aux marguilliers les formes et l'usage d'une comptabilité régulière, les contraindre à une sévère exactitude ; rendre au culte sa décence extérieure, et pour cela, obliger les fabriques à se fournir les meubles, les vases, les ornements nécessaires, fut le travail opiniâtre de plusieurs années. Assez heureux pour rencontrer dans les bureaux de la préfecture, qui était encore à Coutances à cette époque, un prêtre bien au fait de la comptabilité, et des formes de l'administration nouvelle, il en fit son secrétaire, et ce secrétaire lui aida puissamment ; il se nommait M. Ozouf.
La visite de son diocèse, dont il parcourut annuellement un arrondissement, tant que l'âge lui en donna le pouvoir, et les menus détails de l'administration occupèrent, depuis le commencement jusqu'à la fin, l'épiscopat de cet évêque, dont le caractère « doux et pacifique1 » sut se soumettre aux nécessités des circonstances, et parfois en tirer un parti avantageux.
Napoléon Ier le créa baron de l'Empire en 1810, et lui remit, en 1811, il reçut la décoration de la Légion d'honneur.
« Il était bien avec l'Empire, il fut bien avec la Restauration. La révolution de Juillet lui déplut », cependant il conserva la paix, et maintint son diocèse en paix. Napoléon lui accorda en 1808 le titre de baron de l'Empire. Convoqué en 1811 au concile de Paris, Dupont résista aux insinuations du pouvoir : il n'était ni dans ses goûts ni dans ses moyens de résister à force ouverte, mais il se tut ; « c'était beaucoup déjà que d'oser ne pas approuver les volontés schismatiques du dominateur ».
On peut voir la preuve de son respect pour le pouvoir dans la circulaire suivante, qu'il adressa le 13 avril 1815, pendant les Cent-Jours, aux curés de son diocèse.
« J'apprends avec peine que quelques-uns de MM. les curés du diocèse se sont permis dans l'exercice de leurs fonctions de manifester des opinions politiques contraires au gouvernement existant. Cette conduite très répréhensible a été signalée à l'autorité supérieure ; et elle aurait déjà attiré sur ceux qui l'ont tenue, des mesures de rigueur et une punition sévère, si l'indulgence à l'égard des coupables n'eût fait espérer que de semblables fautes ne se renouvelleraient plus... Vous trouvez, dans les immortelles Épîtres de St.-Paul, tout ce que la sagesse éternelle prescrit à cet égard pour le maintien des gouvernements dont Dieu est le premier auteur. La soumission, l'exactitude à acquitter les impôts et les charges publiques, les prières pour la prospérité de l'État, voilà ce que Dieu exige de tous les sujets à l'égard des princes qui gouvernent. Que toute personne, dit St.-Paul, soit soumise aux puissances supérieures ! car il n'est point de puissance qui ne vienne de Dieu; et toutes celles qui sont, existent par son ordre : résister au pouvoir, c'est résister à l'ordre de Dieu.»
En 1817, sollicité par le gouvernement de donner sa démission du siège de Coutances, il prit le biais d'écrire au Souverain Pontife pour le consulter, et il reçut en réponse un bref honorable, qui lui commandait de ne pas la donner.
Uni de sentiments avec les autres membres de l'épiscopat français, toutes leurs démarches furent communes à ce prélat. Avec eux, il réclama contre l'ordonnance royale qui vint en 1828 jeter le trouble dans les petits séminaires ; avec eux, il condamna ensuite les doctrines philosophiques de M. de La Menais, desquelles il était personnellement adversaire ; avec le plus grand nombre, il se soumit sans opposition aux exigences du pouvoir sorti de la révolution de Juillet; et « il n'était pas trop mal avec lui ». En 1833, il reçut dans ses appartements la visite de Louis-Philippe Ier, lors de son passage par Coutances.
Il vit pendant son épiscopat le diocèse de Coutances s'élever à un point de prospérité qui laissait de beaucoup en arrière presque tous les autres diocèses de France. Le clergé devint si nombreux, que, dans les dernières années, le nombre fut un embarras ; les maisons religieuses semblèrent sortir de terre : l'on vit naître le couvent des Trappistes de Bricquebec, ceux des Augustines de Carentan, de Valognes, de Vindefontaine, de Coutances ; des Ursulines, d'Avranches et de Mortain ; des Trinitaires de Saint-James ; des dames du Bon-Sauveur, de Saint-Laud ; des Bénédictines, de Valognes ; des Carmélites de la même ville, qui vinrent d'Angleterre s'établir d'abord à Thorigny ; et plus de vingt maisons de Dames du Sacré-Cœur, Dames de la Providence, Sœurs de la Miséricorde, Frères Ignorantins, etc. Le séminaire atteignit presque le chiffre de trois cents élèves, les collèges, les petits séminaires regorgèrent d'étudiants.
Plein de zèle pour le maintien de la discipline cléricale et l'instruction du peuple, Pierre Dupont-Poursat rétablit auprès de sa personne l'officialité, la chantrerie, l'archidiaconat, et il procura à ses prêtres un grand nombre de retraites ecclésiastiques. En 1823, il rétablit les conférences : la révolution de Juillet les ayant interrompues, il les établit de nouveau en 1835. En 1825, il publia un Cérémonial3 et un Nouveau Catéchisme4 ; en 1828, un nouveau corps de Statuts5 ; en 1829, un Nouveau bréviaire.
L'administration du prélat fut ordinairement paternelle et pleine de mansuétude. Les prêtres furent rarement forcés d'accepter des places contre leur gré, ou de quitter celles qui étaient à leur convenance ; le plus souvent on s'efforçait de ne pas les éloigner de leur lieu natal. Ordinairement les réclamations des paroisses en faveur du prêtre de leur choix étaient exaucées. Il s'entoura d'hommes éminents par leur science et leurs talents, ou « excellents par la bonté de leur cœur1 ».
Les longs mandements qui parurent sous son épiscopat ne sont pas de lui. Il disait bien et brièvement : sa diction portait le cachet d'une onction qui lui était particulière. Cependant il n'était pas orateur : son style doux et onctueux, accompagné d'une voix faible et d'une déclamation vulgaire, ne faisait plus nul effet dans sa bouche.
De grandes dépenses
L'évêque s'imposa pour la plupart de ces divers établissements de grands sacrifices, et pour plusieurs il sollicita la charité publique, qui lui était familier, et il obtenait ordinairement d'abondantes aumônes : ainsi, il fit faire par le diocèse des quêtes pour ses séminaires ; puis, quand fut amortie l'ardeur des quêtes, il taxa ses amis, ses chanoines, ses prètres, et parvint, en changeant de moyens, à maintenir ces maisons favorites dans l'aisance et la prospérité. Les maisons dont on peut plus spécialement le regarder comme fondateur, sont le petit séminaire de Mortain, le petit-séminaire de Sottevast, et celui de Coutances, qui le remplaça ; enfin, la société des missions diocésaines.
« Les missionnaires lui coutèrent de soixante à soixante-dix mille francs ; le grand séminaire, à peu près seize mille francs; les trois petits-séminaires, une cinquantaine de mille francs. On a connu ces chiffres par des notes trouvées après sa mort mais nul ne saurait dire ce que lui ont coûté les Trappistes de Bricquebec, les frères des Écoles chrétiennes, les hôpitaux, les prisons, les incendiés, beaucoup d'élèves du sanctuaire, de prêtres nécessiteux, la mission qu'il donna en 1821 à sa ville épiscopale, et qui moduisit les plus heureux effets. »
« Sa cathédrale, l'une des plus magnifiques du royaume lui doit les plus grands embellissements : la grille et les portes du chœur, un superbe ostensoir, son plus riche tapis, des ornements d'un grand prix, des vases sacrés, toutes ses libéralités ont dépassé la somme de trois cent mille francs. Dans cette somme ne sont pas comprises les aumônes quotidiennes qu'il faisait aux pauvres de Coutances, et dont le total serait considérable1. »
On disait que Pierre Dupont-Poursat avait de son patrimoine une douzaine de milliers de livres de rente ; sous l'Empire, son traitement était de dix mille francs ; sous la Restauration, il fut élevé à quinze mille, plus une subvention de quatre mille, que le département de la Manche y ajouta ; mais cette subvention lui fut retirée en 1828, par le conseil général, en punition de l'ordonnance qui, en forçant les aspirants à l'état ecclésiastique d'aller faire leur rhétorique et leur philosophie dans un petit-séminairc, ruinait les collèges. La révolution de Juillet, lui rognant cinq autres mille francs sur son traitement, le ramena à dix mille francs comme il était d'abord.
L'homme vu par ses contemporains
D'un caractère plein de douceur et d'aménité, d'un esprit tourné à la finesse et aux saillies ingénieuses, il eût fait les délices de la société, s'il eût voulu fréquenter les cercles ; mais il préférait le calme de son palais, il s'y livrait à la prière et à l'étude ; aussi le monde ne le connut pas, et le crut même d'un petit esprit. Il usait avec ses prêtres d'une certaine dignité, d'une certaine réserve, qui les tenait dans le respect ; son air froid, son regard sournois, empêchaient qu'on ne prît aucune liberté avec lui.
L'évêque se levait régulièrement à quatre heures. Il disait la messe tous les jours, il se confessait toutes les semaines. Souvent il interrompait son sommeil, pour aller, pendant le silence des nuits, passer de longs moments dans sa chapelle. Sa table était pauvre ; pendant le carême, il se privait de vin et de tabac. Sa maison ne se composait que de quatre domestiques, y compris M. Esca, son frère de lait et son homme de confiance.
Le fait de son vicariat d'Angoulême lui fit grand tort dans le diocèse de Coutances, car on crut jusqu'à la fin qu'il s'était allié par des serments à l'église constitutionnelle, de sorte que les jureurs le regardaient comme « souillé de la même tache qu'eux-mêmes ; et les insermentés, comme un révolutionnaire converti à la mitre. » On fut bien aise d'entendre son panégyriste, M. l'abbé Poret, dire qu'il n'avait jamais partagé les erreurs de l'église schismatique.
Le 16 avril 1830, Pierre Dupont-Poursat éprouva une violente attaque de paralysie, qui troubla pour longtemps ses facultés intellectuelles. Les dernières traces de cette maladie étaient à peu près effacées lorsque, le 22 juin 1835, il fut atteint d'une hydropisie de poitrine, qui devait le conduire au tombeau. Le 14 septembre, il leva pour la dernière fois sur son diocèse sa main bénissante ; le 17, à 7 heures et demie du matin, il cessa de vivre. Il était âgé de 75 ans. Son inhumation, différée jusqu'au 8 octobre suivant, fut faite par Mgr Jean-Charles-Richard Dancel, évêque de Bayeux, ancien curé de Valognes et ami intime de ce prélat en présence d'un concours de plus de mille prêtres, et de plusieurs milliers de laïques, accourus de tous les points du diocèse.
Il est inhumé dans la cathédrale en avant de la grille d'entrée du chœur (sous l'actuel autel central), sous un tombeau de marbre noir, chargé de ses armes et d'une simple inscription : Petrus Dupont-Poursat, ep[iscop]us Constantiae - 1807 - 1835.
Quelques jours avant l'inhumation, le chapitre prit sur lui une démarche à laquelle le diocèse applaudit : ce fut d'envoyer à Paris une députation pour obtenir la mitre à M. Lesplu-Dupré, vicaire-général capitulaire et ancien vicaire de l'évêque ; mais la députation arriva trop tardivement, car avant qu'elle fût à Paris ; dès le lendemain de l'inhumation, l'on apprit que la cour avait fait son choix, et que c'était M. Louis-Jean-Julien Louis Robiou de La Tréhonnais, curé de Saint-Étienne de Rennes, qui avait obtenu la faveur du Roi.
Dans son testament, il légua son rochet, son anneau pastoral et son domaine du Mas-Chaumont à sa nièce, Claire Grâce Dupont de Savignat, mère du président Carnot6.
Titre
Baron Dupont de Poursat et de l'Empire (lettres patentes du 24 février 1809, Paris7). Poursat était le nom d'une propriété des Dupont située sur la paroisse de Chabrac6. | |||||||||||||||||
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Louis Jean Julien Robiou de la Tréhonnais, né à Combourg le 7 janvier 17841, mort à Rennes le 20 novembre 18702
Ordonné prêtre le 11 juin 1808, sacré évêque de Coutances le 6 mars 1836 en la chapelle des carmélites de Paris, il démissionne le 7 décembre 1852 et se retire à Rennes. Il est enterré en la chapelle de la Circata de la cathédrale Notre-Dame de Coutances.
Armes
Coupé: au 1 au mantel d'or chargé de trois burelles ondées de gueules; au 2 de sable plain. | |||||||||||||||||
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Jacques-Louis Daniel, né le 13 janvier 1794 à Contrières et mort le 4 juillet 1862 à Coutances
Après avoir effectué ses humanités et ses études dans le diocèse de Coutances, Daniel y reçut l’ordination le 5 juin 1819 et fut longtemps recteur de l’académie de Caen et membre du conseil supérieur et inspecteur général de l’instruction publique.
Nommé évêque de Coutances-et-Avranches par décret impérial du 9 décembre 1852, il fut retenu le 7 janvier 1853, préconisé le 7 mars et consacré à Coutances le 12 juin suivant. Il resta en fonctions jusqu’à sa mort en 1862.
Armes
Dans un écusson oval, un évêque de profil, assis, la main gauche appuyée sur une ancre de sable, tendant la main droite à deux enfants qui s'approchent de lui; une étoile rayonnante en chef. | |||||||||||||||||
LES BLASONS DE LA MANCHE | ||
Le Chefresne
La création du blason est l'œuvre de Jean-François Binon, adoptée par délibération du conseil municipal du 30 juin 2006.
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Colomby
D'argent aux trois losanges de gueules surmontées de trois mouchetures d'hermine de sable rangées en chef
Ce blason est emprunté aux armoiries de la famille Le Capon (éteinte), anciens seigneurs du Breuil, à Colomby. |
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Coutances (sous-préfecture, évêché)
D'azur à trois colonnes d'argent posées en pal, au chef cousu de gueules chargé d'un léopard d'or, armé et lampassé d'azur
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Coutances Hôtel de ville début 1900, CPA collection LPM 1900 | ||||||||||||
Arnaud Faguer, né à Coutances en 1885 et mort à Vassy en 1977, est un notaire français.
Avant 1935, aucun notaire n’avait été professeur de droit. La profession était en quelque sorte fermée sur elle-même, car la doctrine proposait souvent des réformes hostiles à la profession de notaire (accroissement de la responsabilité notariale, suppression du statut de premier clerc, etc.).
Attiré par l’enseignement, Faguer présenta une candidature à la faculté d’Assas en 1931, mais sa candidature fut rejetée. C’est Jonathan Ollivier, un de ses rares amis professeurs de droit, qui le présenta à la faculté de Rennes, où il enseigna la déontologie notariale jusqu’en 1959.
Depuis l’ordonnance du 2 novembre 1945 organisant les statuts de la profession, le notaire a une compétence nationale. Arnaud Faguer prôna officiellement cette compétence à dater du 15 avril 1933, date à laquelle il envoya une lettre ouverte à Eugène Penancier, Ministre de la Justice de l’époque. Ce n’est donc qu’en 1945 que le ministre Pierre-Henri Teitgen appliqua cette réforme. Dès lors, tout notaire a le droit d’étendre sa clientèle sur tout la France et de signer les actes dans tous les départements français |
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Desvallées, Marie (1590 – 1656).
“La sainte de Coutances” appartient au grand siècle de la sorcellerie. Elle est née en 1590 dans un petit village de Basse Normandie de parents pauvres. Selon son propre récit, elle fut demandée en mariage à 19 ans, refusa et dès lors fut victime d’un “sort” jeté sur elle par une sorcière.
Elle connut à partir de là de grands tourments, et elle adopta un comportement étrange. Son entourage et l’évêque de Coutances lui-même finirent par se convaincre qu’elle était possédée du démon. On l’exorcisa en vain. On la conduisit à Rouen auprès de l’archevêque pour des exorcismes plus solennels : en vain.
Le 8 décembre 1615, elle vécut une expérience intérieure décisive : elle accepta un “échange de volonté avec son Dieu”. | ||||||||||||
A partir de ce don, il lui fut impossible de communier, et cela pendant 33 ans, malgré son désir et tous les efforts déployés pour l’y aider. Vers cette époque, elle vint s’installer à Coutances. Elle devait y passer de longues années comme servante auprès de deux prêtres. Elle se savait “possédée” et elle l’acceptait de son mieux. Humiliée, angoissée, souvent rebutée par les gens, qu’elle effrayait, elle se disait “cet état, je ne l’ai pas voulu”. Quelle était donc la nature de ce mal ? Nous l’ignorons. Les documents qui la concernent – d’amples écrits de saint Jean Eudes et quelques témoignages recueillis au cours de procès – ne suffisent sans doute pas pour élaborer une interprétation critique de son cas. A son époque, dans le contexte de la polémique avec les protestants, mettre en doute la réalité d’une possession pouvait être interprété comme un manque de foi. | ||||||||||||
Elle connut dans sa vie douloureuse deux épisodes particulièrement atroces : elle les appelle “l’Enfer” (1617 – 1619) et “le Mal de douze ans” (1622 – 1634).
Elle vécut alors des abîmes de désespoirs et de détresse, proférant parfois d’horribles blasphèmes, se frappant violemment, tentant de se suicider… Pendant de longues périodes, elle mangeait à peine et était la proie de peurs paniques. Elle refusait toutes consolations et réconforts. En 1641, l’évêque de Coutances demanda au père Jean Eudes, venu prêcher en mission, de la prendre en main. Celui-ci l’exorcisa de nouveau en grec. | ||||||||||||
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Dès lors, il se considéra comme responsable d’elle, qui était de dix ans son aînée. L’un et l’autre considérèrent cette rencontre comme une grâce, et ce fut le début d’une longue fidélité.
Ses dernières années furent plus paisibles. Elle mourut, assistée de Jean Eudes, le 25 février 1656 dans la maison de l’abbé Pottier, rue Basse. Elle fut inhumée par le curé de l’église Saint-Nicolas, en la chapelle Saint-Joseph. Son étrange destinée et le climat de secret autour d’elle inquiétèrent diverses personnes. A cause d’elle, même longtemps après qu’elle eut quitté ce monde, Jean Eudes fut l’objet de violentes attaques. | | |||||||||||
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Il défendit toujours son souvenir, comme le bien majeur qu’il ne pouvait trahir. Les Eudistes (les prêtres du séminaire) avaient souhaité enterrer Marie Desvallées dans leur église. Après une requête positive au Parlement de Rouen, son corps fut exhumé le 4 novembre 1656, dans le plus grand secret, et transporté en la chapelle du séminaire. Le 5 août 1919, elle fut de nouveau exhumée puis transportée en la cathédrale. Elle repose depuis cette date dans un petit caveau situé entre l’autel de la chapelle du Puits et la chapelle Saint-Jean. | ||||||||||||
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Coutances La cathédrale de Coutances, CPA collection LPM 1960 | ||||||||||||
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