| 9. COLCHIQUE (Colchicum autumnale). – Cette Liliacée, aussi connue sous le nom de tue-chien, est commune dans les prairies humides. Toutes ses parties, sans exception sont vénéneuses et leur dessiccation n’enlève pas leurs propriétés nocives, au moins dans leur totalité. Ces parties sont d’ailleurs plus ou moins toxiques suivant l’époque. Les empoisonnements de l’homme par le colchique sont rares et toujours dus à l’intervention d’une main criminelle. Il n’en est pas de même chez les animaux qui les broutent : de tels empoisonnements s’observent surtout, en France, de fin avril à fin mai et du 15 septembre à fin octobre. Son action ne se fait sentir qu’un temps relativement long après son ingestion et, à ce moment, il est trop tard pour agir parce que le poison a déjà pénétré dans le sang : les vomissements provoqués, généralement utilisés dans les empoisonnements sont ici inefficaces. Même quand l’empoisonnement n’est pas mortel, les animaux sont longs à se remettre, douze à quatorze jours au moins et, pendant ce temps, sont constipés et n’ont pas de lait. Quant à la mort, elle arrive de la sixième à la seizième heure après le début des symptômes, lesquels débutent par une abondante salivation et se terminent par un anéantissement complet et un arrêt de la respiration. | | PLANCHE III 9. Colchiche | |
| Caractères botaniques du Colchique. – En hiver, il se compose seulement d’un oignon profondément enfermé dans le sol. Au premier printemps, il en sort une longue fleur rosée ou violacée, dont l’effet, dans les prairies, est vraiment singulier. Un peu plus tard, la fleur disparaît pour faire place au fruit (b), tandis que les feuilles se développent et enveloppent presque entièrement celui-ci tout en s’épanouissant en lanières vert foncé et à nervures parallèles. Le principe actif est un alcaloïde, la colchicine. | |