LES PLANTES QUI NOURRISSENT
  12.  CÉLERI (Apium graveolens)
         
 

CÉLERI (Apium graveolens)

 

– Cette ombellifère est cultivée pour les côtes de ses feuilles employées comme condiment ; la variété appelée céleri-rave donne une racine épaisse (b) employée au même usage.

 

Les jardiniers de Paris, qui ont intérêt à hâter leurs cultures, sèment le céleri dès le mois de février, sur couche, mais à l’air libre. Dans le courant d’avril, ils repiquent le plan en pleine terre, à 0 m. 30 de distance en tous sens. Dans les jardins des particuliers, on sème plus habituellement en mars sur côtière ou sur une planche tournée au midi. La graine doit être peu recouverte.

 

On terreaute le semis, on le piétine et, à moins que le temps ne soit à la pluie, on le bassine à la pomme de l’arrosoir. On fait encore des semis de céleri en avril et mai ; on peut même semer en juin et plus tard dans le midi, mais alors sur des planches abritées ; éviter le soleil. Le céleri aime les terres profondes, fertiles et bien engraissées, mais ce qu’il aime par-dessus tout, c’est d’être fréquemment et abondamment arrosé.

 
 
       
   
PLANTES QUI NOURISSENT

PLANCHE II  -12 CELERI

 
       
   
 

Deux méthodes sont en usage pour faire blanchir le céleri. Celle des maraîchers parisiens consiste à l’envelopper entièrement de grande litière ; mais ce procédé ne s’applique guère qu’au céleri de première saison qui, blanchi de cette manière, est bon à récolter en juillet et août. La méthode ordinaire et à peu près partout usitée, consiste à enterrer le céleri, après en avoir lié les feuilles avec un lien de paille. On peut l’enterrer sur place, comme on le fait à Meaux, et dans quelques autres localités, en accumulant de la terre sur la planche occupée par le céleri, jusqu’à ce que ce dernier soit complètement recouvert : c’est peut-être la meilleure méthode. Dans d’autres endroits, on plante le céleri dans des fosses de 0 m. 20 de profondeur, et au moment de le faire blanchir, on rejette dans la fosse la terre qu’on en avait enlevée. Un moyen plus simple et plus généralement adopté, consiste à planter le céleri en lignes et à le butter comme les cardons et les artichauts. Il ne faut guère que quinze jours au céleri pour blanchir, et on doit se hâter de le livrer à la consommation lorsqu’il est à point, sans quoi il ne tarderait pas à pourrir. Le céleri-rave (b) se sème à Paris en février, sur couche, mais à l’air libre dans la deuxième quinzaine d’avril ou quelques jours plus tard ; on repique le plant en pépinière, pour le mettre en place dans la seconde quinzaine de juin. La récolte des racines se fait en septembre, octobre et novembre, suivant leur degré d’avancement.

 

Les jardiniers sont dans l’usage de retrancher quelques-unes des grandes feuilles de la plante, ainsi que les racines latérales, puis de la butter pour favoriser le développement du tubercule. Cette racine se mange cuite, quelquefois crue en salade et coupée par tranches (J. Decaisne).

Il y a plusieurs variétés de céleris-raves ; la variété commune de Paris est la meilleure.