LA GRANDE ARMEE | ||
Cavalerie
On distingue la cavalerie légère, la cavalerie de ligne et la cavalerie lourde. Un régiment de cavalerie avait un effectif de 800 à 1200 hommes mais suite aux pertes des combats, les effectifs pouvaient parfois être réduits de 30 %. Un régiment comprenait généralement 3 ou 4 escadrons; exceptionnellement 6 voire 8. Chaque escadron était composé de deux compagnies commandées chacune par un capitaine. Le capitaine le plus ancien exerçait, en cumul, la fonction de commandant d'escadron. Chaque compagnie avait un effectif de 3 officiers, 4 sous-officiers, 4 brigadiers, 74 cavaliers et une trompette. Ces chiffres variaient légèrement en fonction du type d'unité. | ||
La cavalerie légère | ||
La cavalerie légère napoléonienne comprend les Hussards, les Chasseurs à Cheval et les Chevau-Légers Lanciers. La cavalerie légère de la garde comprenait le Régiment de Chevaux-légers Lanciers de la Garde appelés Lanciers rouges et le Régiment de Chasseurs à Cheval de la Garde. Au sein de ce dernier régiment se trouvait l'Escadron de Mameluks, fort de 250 cavaliers ramenés de l'expédition d'Égypte et qui portaient un uniforme pittoresque.
En 1813 furent créés trois régiments d'Eclaireurs de la Garde impériale.
Les chevaux de la cavalerie légère avaient une taile de 149 à 153 cm. La robe des chevaux correspondait à l'escadron : noir pour le 1e (escadron d'élite), bai pour le 2e, alezan pour le 3e, gris pour le 4e)
"La cavalerie au temps des chevaux", par le Colonel DuGué MacCarthy, Editions presse-audiovisuelle, 1989 Extrait
"La cavalerie légère doit éclairer l'armée fort au loin... Elle doit être soutenue et protégée spécialement par la cavalerie de ligne (Les dragons). | ||
Elle est nécessaire à l'avant-garde, à l'arrière-garde, sur les flancs de l'armée. Elle ne peut donc pas être rattachée à un corps particulier d'infanterie pour en suivre les mouvements... Il faut donc qu'elle soit organisée en brigade, divisions pour qu'elle puisse manoeuvrer."
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"Le devoir d'une avant-garde ou d'une arriére-garde ne consiste pas à avancer ou à reculer, mais à manoeuvrer. Il faut qu'elle soit composée d'une bonne cavalerie légère, soutenue par une réserve de cavalerie de ligne, d'excellents bataillons d'infanterie et de bonnes batteries d'artilleries..."
Suivent ces recommandations qui montrent à quel point Napoléon avait bien compris qu'elles étaient les conditions du succès d'une bonne cavalerie légère :
"Les escadrons de cavalerie légère en campagne, ne passeront jamais une nuit dans une ville, un village ou une ferme ; ils seront constamment bivouaqués et passeront la nuit sellés et bridés au bivouac qu'ils auront pris après la nuit close (changeant à cet effet celui qu'ils occupaient avant le coucher du soleil) et lequel ils auront reconnu le jour autant que faire se pourra. Les chevaux ne seront pansés que par tiers... Tout officier de cavalerie légère qui aura été surpris par l'ennemi pour avoir passé la nuit dans une ville, un village, un château ou une ferme, ou pour avoir conservé la nuit le bivouac du jour, sera passible du conseil de guerre."
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