LES PLANTES QUI GUERISSENT
  5. CAMOMILLE ROMAINE (Anthemis nobilis)
         
 

5. CAMOMILLE ROMAINE

(Anthemis nobilis)

 

– Cette composée se rencontre dans beaucoup de nos champs et dans les lieux incultes ; on la cultive souvent dans les jardins (où elle se double facilement et où elle vient sans difficulté) et dont les produits sont meilleurs que ceux des individus sauvages.

On utilise les capitules, que l’on choisit petits, grisâtres, non entièrement développés, et que l’on récolte en juin ou juillet. Il est indispensable de les sécher rapidement pour ne pas leur faire perdre leurs propriétés ; pour cela, l’étuve est à recommander, mais on peut aussi se contenter de les étaler au soleil sur une feuille de papier. On les conserve dans des boîtes bien closes, mises dans un endroit sec, frais et obscur : leur odeur aromatique persiste ainsi longtemps. On en fait, en infusion, une tisane à recommander dans les digestions pénibles, le manque d’appétit, les crampes d’estomac, les coliques causées par des gaz et la constipation.

 
 
       
    PLANCHE I  -5 CAMOMILLE
 
         
 

Son action stimulante la fait utiliser dans diverses maladies où l’on est abattu, notamment dans diverses fièvres qu’elle tend de plus en plus à faire décroître : comme le disait Trousseau, c’est le quinquina de l’antiquité. Pour l’infusion, employer 4 à 20 grammes des capitules pour un litre d’eau.

Caractères botaniques de la plante.

 

– Taille de 1 à 3 décimètres. Touffue. Rampante. Odeur forte et caractéristique. Tige d’un vert blanchâtre. Feuilles petites, très découpées, à divisions très petites et velues. Fleurs disposées en capitules. Involucre presque plan. Réceptacle très convexe. Fleurons jaunes et hermaphrodites, entourés de demi-fleurons blancs et femelles. Akène petit et verdâtre surmonté d’un petit bourrelet membraneux. Vivace. Dans les pieds cultivés, toutes les fleurs sont des demi-fleurons blancs.