METIERS D' AUTREFOIS ILLUSTRES
         
 

 

 

 

 

 

 

Bourreau

Douairière

Marchand de peaux de lapins

Marchand de mort au rat

Cafetiers

Le marchand de coco

Le pharmacologiste

Le marchand de parapluie

Le pâtissier

Le marchand d'habits

 
         
   
  METIERS D' AUTREFOIS ILLUSTRES                 -1/10
   BOUREAU
         
 

Le bourreau

 

En France du Moyen Âge à l'Ancien Régime, chaque province, chaque bailliage, voire chaque ville, disposait d'un exécuteur des basses oeuvres et des hautes oeuvres qui portait le nom de bourreau. Ainsi, les modes d'exécution, les hautes oeuvres, et les techniques utilisées différaient d'une région à l'autre.

 

Les conditions de vie des « exécuteurs des hautes œuvres » (comme ils étaient parfois nommés) n'étaient guère enviables.

 

À la fois craint et méprisé, le bourreau était souvent contraint de résider en dehors des villes, vivant en paria et exerçant fréquemment des métiers en rapport avec les cadavres et la mort (équarrisseur, croque-mort, fossoyeur, etc.).

 

Toutefois, ils jouissaient des revenus de certaines taxes -ainsi du droit de havage et de la possibilité de revendre tout ou partie des corps des suppliciés (plus ou moins légalement) à des médecins, alchimistes et autres sorcières.

 

 
     

 CPA collection LPM 1900

 
         
 

En France, cette condition peu enviable restera ancrée dans les mentalités jusqu’au tout début du XXe siècle. En effet, sous la présidence d’Armand Fallières, l’absence d’exécutions pendant trois ans (entre 1906 et 1909) pendant lesquels les risques d’abolition de la peine capitale furent sérieuses, ceci allant à l’encontre de l’opinion publique d’alors, rendront finalement les bourreaux très populaires.

 

Face à cet ostracisme forcé, de véritables dynasties de bourreaux purent ainsi voir le jour (comme les Sanson, les Férey, les Deibler, les Rogis, les Pierrepoint, les Reichhart, etc…).

 

Cependant, dans certains pays, comme au Royaume-Uni ou au Canada, on désignait parfois le bourreau parmi les membres d'une paroisse, même si cela n'était pas son métier d'origine. Dans certaines villes anglaises, au Moyen Âge, la charge d'exécuteur revenait même spécifiquement aux jeunes mariés.