LES PLANTES QUI NOURRISSENT
  1. BLÉ (Triticum sativum)
         
  BLÉ (Triticum sativum)

 

– De toutes nos plantes alimentaires, la plus importante est de beaucoup le blé qui, par sa farine et le pain qu’elle sert à fabriquer, constitue la base de notre nourriture. Chaque année, nous en consommons plus de 110 millions d’hectolitres. En France, la production moyenne est de 15 à 16 ½ hectolitres par hectare, ce qui donne environ en tout 98 millions d’hectolitres. Nous sommes obligés, pour compléter la quantité nécessaire, de nous adresser à l’étranger, surtout à la Russie et, à un moindre degré, aux Etats-Unis et à la Roumanie.

 

En outre de son grain, le blé nous donne sa paille si employée pour l’alimentation des bestiaux. On distingue dans les blés de nombreuses variétés, dont les principales sont les suivantes :

 

1° les Blés ordinaires ou tendres, les plus répandus. Ceux du nord et du nord-ouest sont généralement dépourvus de ces longs poils qui forment la « barbe » . Ceux du midi et des montagnes sont choisis de préférence « barbus », parce qu’ils résistent mieux à l’action du vent et au bec des oiseaux. Les uns ont le grain blanc, d’autres le grain rouge. Les uns se sèment de manière à passer l’hiver (blés d’hiver), les autres ne sont semés qu’au printemps (blés d’été )

 
 
   
PLANTES QUI NOURISSENT

PLANCHE I  -1 BLÉ

 
       
     
 

2° les Blés poulards, à paille grosse, renflée aux nœuds, les épis très gros et barbus, les épillets très rapprochés, le grain court et renflé

 

3° les Blés durs, au grain allongé, pointu, de consistance cornée, habitués aux pays chauds

 

4° les Blés de Pologne, au grain allongé, dur, glacé, aux glumes énormes

 

5° les Epautres, à l’épi long, dont les épillets sont bien distants les uns des autres, au grain petit, aplati, à écorce fine, riche en amidon, à paille très creuse et très mince, particulièrement cultivables dans les terres maigres des pays de montagnes

 

6° les Amidonniers, dont les caractères sont les mêmes que ceux des Epautres, mais dont le grainest à navette, et dont l’abondance en amidon les faisait employer autrefois exclusivement dans l’amidonnerie

 

7° les Engrains, au grain très effilé, aplati aux deux bouts et que leur rusticité permet de cultiver dans les plus mauvaises localités des montagnes.

 

Le blé ne pousse bien que dans des sols assez consistants, sans être compacts, perméables et profonds. Il ne donne de bons rendements que dans les terres fertiles et exige notamment un peu de calcaire et beaucoup d’acide phosphorique.

Les grains de blés, moulus, donnent la farine et le son, celui-ci étant constitué par la peau du grain et de quelques bribes de farine qui y adhèrent. Avec 100 kilogrammes de grains, on obtient environ 70 kilogrammes de farine et 22 kilogrammes de son ; le reste se perd. Avec 100 kilogrammes de farine, on fabrique de 130 à 145 kilogrammes de pain, la différence des poids tenant à la quantité d’eau qu’on y ajoute. Les grains sont enveloppés dans l’épi, de petites feuilles sèches et plus ou moins barbulées qui constituent les balles : celles-ci peuvent être données en nourriture aux herbivores ; elles sont plus nutritives que la paille.