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Le 7 janvier 1785, Blanchard et son ami et mécène américain John Jeffries (en) traversent la Manche de Douvres à Guînes en 2 heures 25 minutes, à bord d’un ballon gonflé à l’hydrogène. Au cours de cette traversée, Blanchard et son compagnon avaient effectué environ un tiers de la traversée lorsque leur vaisseau se mit à descendre. Après que les deux aérostiers eurent jeté par-dessus bord tout ce dont ils disposaient, le ballon reprit de l’altitude jusqu’aux deux tiers lorsqu'il se remit à descendre. Blanchard et Jeffries durent, cette fois, jeter non seulement l’ancre et les cordages, mais également se déshabiller et jeter par-dessus bord une partie de leurs vêtements. La reprise d’altitude du ballon leur évita d’utiliser leur dernière ressource, qui aurait été de couper la nacelle. Alors qu’ils approchaient du rivage, l’aérostat s’éleva, décrivant un magnifique arc au-dessus de la terre avant d’aller se poser en forêt de Guines.
Cet exploit eut un retentissement dans toute l'Europe et Blanchard se rendit dans de nombreux pays pour effectuer des démonstrations de vol en ballon, ainsi que des essais en parachute avec des animaux.
Le 11 juillet 1785, il effectue sa douzième ascension de la Haye avec Monsieur d'Honincthun, officier dans la légion de Maillebois, en présence du prince d'Orange et de la princesse de la Haye.
Après avoir heurté une cheminée au départ, ils manquent de tomber dans le Bies-Bosch à six lieues de la ville ; Blanchard ouvre alors la soupape et va descendre à cent pas du bord de l'eau, dans une prairie dont le propriétaire exige dix ducats de dommages-intérêts. Les Hollandais les accueillent à la descente avec des fourches et des bâtons, brisent sa nacelle et emportent la gaze d'or et la toile qui l'entouraient. Ils arrivent sans autres accidents à Rotterdam.
La même année 1785, il effectue sa quatorzième ascension à Lille, au cours de laquelle il laisse tomber un chien en parachute, qui ne se fait aucun mal en atterrissant, sa quinzième à Francfort et sa seizième à Gand. Au cours de cette dernière, il courut de grands dangers. Ne pouvant résister à la froide température jusqu’à laquelle son ballon s’était élevé, il le creva, laissa tomber sa nacelle, s’accrocha aux cordes et réussit à atterrir sans se blesser.
Le 9 janvier 1793, il effectue sa quarante cinquième ascension à Philadelphie pour atterrir près de Woodbury (New Jersey). |
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Il réalise ainsi le premier voyage aérien aux États-Unis. Il va rester quatre ans sur place et parmi les témoins de l'un de ses vols, on comptera ce jour-là le premier Président des États-unis en fonction, George Washington, mais aussi les quatre autres futurs présidents respectivement John Adams, Thomas Jefferson, James Madison and James Monroe.
Lors de sa soixante-sixième ascension, le 20 février 1808, au château de Blois, près de La Haye, Blanchard est frappé d’apoplexie et, hors d’état d’entretenir le feu de son fourneau, il tombe de plus de soixante pieds de hauteur (un peu plus de 18m). Après avoir reçu de Louis Bonaparte, roi de Hollande, tous les secours qu’exigeait sa position, il est transporté en France. Il meurt un an plus tard à Paris, le 7 mars 1809, probablement des suites de ses blessures.
Sa seconde femme, Madeleine Sophie Armant, qui l’accompagnait depuis 1805, poursuivit les présentations de vol libre. Elle y laissera également la vie à Paris le 6 juillet 1819, son ballon s’étant enflammé |
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Tentative de traversée de la Manche
Pilâtre désirait réaliser la traversée de la Manche dans le sens France-Angleterre, moins aisé car contre les vents dominants. Dès le mois d'août 1784, encouragé par son voyage de Paris à Chantilly, il avait rencontré le physicien Pierre-Ange Romain pour l'étude d'un ballon capable de faire la traversée. Un contrat fut même signé pour que Romain construise le ballon et l'accompagne dans l'aventure.
Au courant qu'une tentative dans l'autre sens est en projet (tentative de Jean-Pierre Blanchard financé par son ami américain, John Jeffries (en)), Pilâtre de Rozier obtient assez facilement du gouvernement français une somme d'argent pour construire son ballon. Les deux frères Romain construisirent ce dernier à Paris. Comme la traversée avec une montgolfière était impossible du fait de l'autonomie réduite de ces dernières - la masse de paille à emmener eût été énorme - il fut décidé de construire un ballon mixte, à air chaud et à gaz, assez en avance pour son temps, qu'ils appelèrent « aéromontgolfière ». Soit une charlière sphérique, et, en dessous, une montgolfière de forme à peu près cylindrique, l'ensemble faisant 22 mètres de haut. |
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Le ballon fut terminé en octobre 1784, mais il ne fut acheminé à Boulogne-sur-Mer qu'en décembre, le voyage étant prévu au tout début janvier. Mais en hiver, les vents ne sont pas fréquemment favorables. Ils durent attendre, Pilâtre de Rozier faisant même un voyage en bateau à Douvres où il rencontra son concurrent.
Le 7 janvier 1785, un ballon à gaz (gonflé à l'hydrogène) et piloté par Jean-Pierre Blanchard et le duc de Jeffries traversa la Manche dans le sens Angleterre-France, le sens des vents dominants.
Pilâtre de Rozier les accueille à Calais et les accompagne même à Paris, renonçant à son projet. Probablement mal reçu par le contrôleur général des finances, de Calonne qui l'a financé et veut qu'il redore le prestige du roi, il repart et est à pied d'œuvre, à Boulogne-sur-Mer dès le 22 janvier. Pierre Romain et lui firent plusieurs tentatives qui s'avérèrent infructueuses. Les jours puis les mois commencèrent à passer, le ballon dut être réparé plusieurs fois. |
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Le 15 juin 1785, profitant de vents favorables, ils s'envolent. Mais un vent d'ouest les ramena vers la terre alors qu'ils s'étaient éloignés d'à peu près cinq kilomètres. À ce moment le ballon se dégonfla brusquement et ils s'écrasèrent au sol, à 300 m du rivage. Ils furent tués tous les deux, devenant les deux premières victimes de l'air. Les causes exactes de l'accident sont assez mal connues. Il ne semble pas qu'il y ait eu incendie. Il se pourrait que la soupape de la charlière actionnée pour la descente ait entrainé une déchirure du ballon à gaz, ce qui aurait pu provoquer la chute. |
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