HONNEUR A NOS OISEAUX DE FRANCE              3/5
   
         
 

 

 

BATHIAT

KIMMERLING

FARMAN


 
 
   
 
  BATHIAT
 
     
 
 
     
 

Texte issu du site

HISTOIRE DE L’AVIATION

Par Gérard HARTMANN 2001

 

L. BATHIAT 2 août 1877 - 1967

Président de l'Association « Les Vieilles Tiges »

 

Léon Bathiat est né le 2 août 1877 à Douai (Nord). Il débute dans les compétitions sportives  par le cyclisme sur piste alors qu’il a tout juste dix sept ans, en même temps que d’autres futurs aviateurs : les parisiens Henri et Maurice Farman, le mosellan Roger Sommer que ses supporters ont surnommé le « sanglier des Ardennes » , un homme du Nord comme lui, le petit Edmond Audemars et le bouillant Italien Alexandre Anzani

 

Le 4 juillet 1908, Bathiat voit voler Louis Blériot à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de- Seine) sur six kilomètres et il est conquis par ce nouveau sport ; il achète un aéroplane construit à Boulogne-Billancourt par l’ingénieur Fernandez et apprend à voler sur l’aérodrome Farman au sud de Reims en Champa- gne. Lors de la grande semaine aéronautique qui se tient à Bétheny au nord de Reims en août 1909, il présente son biplan Fernandez à moteur Antoinette 25 ch, mais Bathiat n’a jamais volé et il doit déclarer forfait. Alors qu’il poursuit encore ses roulages au sol, le journal L’Auto annonce que Léon Bathiat vole. Cherchant un pilote pour mettre au point son biplan Breguet I, Louis Breguet le recrute : « Venez chez moi, vous volez, j’ai vu ça dans L’Auto, donc vous piloterez mon biplan du premier coup

 

Chef-pilote chez Breguet En février 1910, Bathiat se présente au terrain de La Brayelle près de Douai dans le Nord où Breguet a établi une piste d’aviation et il s’installe aux commandes  de la machine. Après avoir écouté quelques conseils du constructeur concernant les commandes de vol, Bathiat réussit un décollage parfait. Il lui faut cependant une heure et demie avant d’atterrir : il ne l’a jamais fait et il a peur de casser la machine. Mais il réussit à poser le rapide biplan. Son second vol est excellent. Au troi- sième, il casse du bois ; l’aéroplane est remis en état dans la nuit. Au quatrième vol, Bathiat passe avec succès les épreuves exigées par les commissaires de l’Aéro-Club de France ; il reçoit le 21 juin 1910 le brevet de pilotage numéro 110. Il est aussitôt nommé chef pilote chez Breguet.  

 

Bathiat va rester chez Breguet plus d’un an, de juillet 1910 à décembre 1911, formant des dizaines de pilotes et contribuant à la renommée du constructeur de Douai. En août 1910, Bathiat effectue une dé- monstration très remarquée d’un biplan Breguet à ailes souples lors de l’épreuve du cir- cuit de l’est, une épreuve de 782 kilomètres disputée par des pilotes civils et militaires. En décembre 1910, Bathiat remporte le prix du Plus Grand Vent pour voler avec son biplan Breguet III par un vent de plus de 120 km/h ! En octobre 1911, deux pilotes Breguet for- més par Bathiat disputent les épreuves du concours militaire de Reims, toujours sur un biplan Breguet : René Moineau et Henri Bregi. Ils se classent respectivement second et quatrième.

Léon

 

A partir de 1920, Bathiat se consacre à l’association « Les Vieilles Tiges » dont il est l’un des fondateurs, avec d’autres pilotes ayant tenu le manche très longtemps : Joseph Frantz, Joseph Sadi-Lecointe, Paul Schnei- der et Jean-Claude Bernard. Il en est président de 1922 jusqu’à sa mort en 1967.

 
     
 

KIMMERLING
 
 
 
 
 
 
 
 

Texte issu de WIKIPEDIA

Albert Louis Kimmerling 22 juin 1882 - 9 juin 1912

 

Jeunesse sportive


Albert Kimmerling est né le 22 juin 1882 à Saint-Rambert-l'Île-Barbe, près de Lyon dans une famille de banquiers genevois bénéficiant de la double nationalité, il sera ainsi le premier pilote suisse. Après des études au lycée Ampère à Lyon, il se lance dans les études mécaniques. Passionné de courses automobiles et de hockey sur glace, il participera à des compétitions européennes au sein du Sporting Club de Lyon. Il sera ainsi artisan de la victoire du premier championnat de France en 19071.

 

En 1909, il débute une carrière d’ingénieur mécanicien chez Cottin & Desgouttes et rejoint rapidement en octobre Gabriel Voisin. En deux mois, il apprend à piloter avec Henri Farman et Léon Delagrange, est nommé pilote à Mourmelon.

 

Pionner de l’aviation


Le 14 décembre 1909, il rejoint Le Cap avec un biplan Voisin afin de réaliser des essais durant l’année 1910. Il inaugurera ainsi l’aéronautique en Afrique du Sud, réalisant le premier décollage2, de nombreux premiers vols, les premiers vols payants3, un des premiers essais d’hélice semi métallique.

 

De retour en France, il est engagé le 19 octobre 1910 chez Sommer comme pilote. Roger Sommer à cette époque travaille en lien avec l’armée 4.

 

Il participe au meeting d’ouverture du « champ d’aviation de Bron du 7 au 15 mai 1910 et s’investit dans la création de l’aéroport 5. On lui confie la fondation et direction de l’École nationale d’aviation de Bron6.

 

D’une grande renommée d’audace, il participe aux courses et meeting du monde aéronautique, contribue à la formation d’élèves pilotes et à l’essor de l’aéroport Bron-Lyon.

 

Il sera associé aux développements de l’aviation militaire, par le biais de la formation d’élèves-pilotes sur Sommer à Bron7 et prendra part aux grandes manœuvres des Ardennes.

 

Il s’écrase dans l’essai de transformation du monoplan Type E en biplace le 9 juin 1912 à Mourmelon8.

 

Son décès déterminera Roger Sommer à renoncer à l’aviation.

 

Inhumé au cimetière de Bursinel, sa tombe est orné d’une sculpture d’Henri Valette.

 
 

 

 
 
  FARMAN
 
     
 
 
     
 

Texte issu du site

Les 100 premiers aviateurs brevetés au monde et la naissance de l'aviation

Auteur : Émile J. Lassalle

 

Henry FARMAN  26 mai 1874 - 17 juillet 1958

 

HENRY FARMAN est titulaire du brevet N° 5 délivré par l'Aéro-Club de France.

 

Né le 26 mai 1874, à Paris. Ses parents sont les correspondants de grands journaux anglais. Il a deux frères, Maurice et Dick. Il est un des plus brillants élèves de l'École des Beaux-Arts ; cependant son destin l'oriente vers les carrières ouvertes aux nouvelles générations par les progrès de la science.

 

Magnifiquement doué physiquement, il brille d'un vif éclat dans toutes les compétitions sportives. En 1892, il est champion de France cycliste des 100 km sur route. En tandem, il forme une équipe fameuse avec son frère Maurice. En 1902, compétiteur des grandes épreuves automobiles, il se classe premier de sa catégorie, second du classement général sur Paris-Vienne. En 1904, il dépasse les 100 km à l'heure de moyenne.

 

Il aborde l'aviation en 1907. Sa bonne étoile le met en rapport avec un apôtre, Archdeacon, qui lui recommande de s'adresser aux frères Voisin. Ceux-ci en sont encore à la construction des premiers planeurs type Chanute et c'est sur une machine de ce genre que Farman s'essaie avec peu de succès à quitter terre sur les dunes de Berck-Plage.

 

Ayant obtenu de l'autorité militaire de faire des essais en permanence sur le champ de manoeuvre d'Issy-les-Moulineaux, Henry Farman passe commande aux frères Voisin de son premier appareil à moteur. Les premiers essais ont lieu en août 1907 : ils se révèlent infructueux. Farman se rend vite compte qu'il a tout à apprendre dans le maniement de cet engin tout nouveau et après un acharnement obstiné qui ne dure pas moins de 45 jours, il parvient enfin à arracher de terre, en octobre, sa machine.

 

Le 26 octobre, il surclasse le record de Santos-Dumont en parcourant 771 mètres en 52 secondes.

 

Il s'agit maintenant de faire virer l'appareil, manoeuvre considérée par beaucoup comme impossible. Sans ailerons ni gauchissement, Farman y parvient cependant en combinant l'action insuffisante du gouvernail par des déplacements du corps sur le siège. Le 13 janvier 1908 est une date immense dans les fastes de l'aviation : pour la première fois, un aéroplane a, devant témoins, parcouru un kilomètre en circuit fermé. Farman gagne le prix Deutsch de la Meurthe-Archdeacon. Et l'on peut dire que de ce jour l'aviation est née avec toutes ses possibilités actuelles.

 

Après une courte exhibition en Amérique, où il se heurte à l'incompréhension absolue des foules yankees, Farman va s'installer au camp de Chalons. C'est là qu'il va soutenir contre Wilbur Wright une lutte épique dont il finira par sortir vainqueur. Pour faciliter ses évolutions, il invente l'aileron tel qu'on le retrouve encore aujourd'hui, et le 30 octobre 1908, encore une date mémorable, il réalise le premier voyage aérien : Mourmelon-Reims.

 

S'étant séparé de Voisin, Farman devient constructeur et va voler de succès en succès avec l'appoint du moteur Gnome : il triomphe à Bétheny, tenant l'air plus de trois heures, à Berlin, à Blackpool et s'adjuge la coupe Michelin. Il forme de nouveaux élèves qui se couvrent de gloire et continue à voler en dilettante, tandis que l'entreprise des frères FARMAN prend un essor incomparable, créant les plus beaux échantillons de la flotte aérienne française militaire et commerciale.

 

Après la nationalisation des usines Farman, en 1937, Henry Farman se consacre à son violon d'Ingres, la peinture, mais sans abandonner l'aviation dont il suit avec intérêt l'évolution prodigieuse.

 

Il s'est éteint à Paris, le 17 juillet 1958, à l'âge de 84 ans, après avoir eu la joie d'assister aux fêtes de la commémoration du cinquantenaire de son vol historique du 13 janvier 1908 à Issy-les-Moulineaux.

 

Henry Farman était l'une des plus illustres figures de l'aviation française. Avec lui disparaissait un pionnier, un précurseur, un inventeur, un grand industriel dont le seul nom évoquait l'âge historique de la conquête de l'air.

 

Médaillé de l'aéronautique, médaillé de l'Académie des Sciences, il était commandeur de la Légion d'Honneur et le 13 janvier 1958 son élévation à la dignité de grand officier dans l'ordre de la Légion d'Honneur avait été proposée.