ORIGINES DE NOS EXPRESSIONS
 

"Avoir maille à partir"...

         
 

Avoir maille à partir avec quelqu'un, avoir une maille à partager (le mot partir signifiait autrefois partager) ; et, au figuré, avoir des différends, des discussions sur des choses de la plus mince valeur.

 

La maille était une petite monnaie qui ne valait que la moitié d'un denier. Il y avait des mailles parisis, des mailles tournois, il y avait même des demi-mailles.

 

— On sait que la monnaie à laquelle on donnait le nom de tournois, parce qu'elle était battue à Tours, était plus faible d'un cinquième que celle de Paris. La différence de valeur a donné lieu à l'expression longtemps en usage de livre tournois : la livre parisis valant vingt-cinq sous, on désignait par livre tournois la livre de vingt sous, celle dont on se servait plus fréquemment dans les comptes et que représente aujourd'hui le franc. Le mot maille est resté aussi, avec le sens d'une chose de très-peu de valeur, dans la locution n'avoir ni sou ni maille, qui veut dire n'avoir aucun bien, aucunes ressources pécuniaires.

 

Ce nom de maille aurait pu venir de médaille, dont il eût été une sorte de diminutif barbare ; mais il a été donné, dit-on, à la petite pièce de monnaie qui avait cours sous les rois de la troisième race, parce que cette pièce n'était pas plus grande qu'un trou de filet ou qu'une boucle de cotte de mailles. — Selon Ménage, cette monnaie était ainsi appelée du vieux mot français maille, qui signifie figure carrée, parce que la maille avait cette forme. N'avoir ni denier ni maille signifiait autrefois n'avoir aucune sorte de monnaie, ni ronde ni carrée.

 
     
 

 
 

Maille en bronze


Vers 1300 et plus, on interdit aux chrétiens au nom de l’Évangile le prêt à intérêt, les Juifs eux sont autorisés. Cette loi est détournée par le versement de dons à l’ordre des Templiers ou des Lombards qui gèrent les capitaux de l’Europe. Il y a toujours une exception rien n’a changé de nos jours. C’est aussi la création d’une petite monnaie : la Maille, difficile à partir ( à faire des parts, à diviser puisqu’elle est l’unité de base ) d’où l’expression « avoir maille à partir » avoir des difficultés avec quelqu’un, quelque chose.