LES PLANTES QUI NOURRISSENT
  6. AVOINE (Avena sativa)
         
 

AVOINE (Avena sativa)

 

 – Cette céréale est facilement reconnaissable à ses épillets qui, au lieu d’être disposés en épis, sont attachés isolément et pendants à l’extrémité de petites tiges flexibles, de manière à former une panicule. On distingue surtout quatre variétés :

 

    -1° l’avoine noire de Brie, très estimée dans les environs de Paris, à panicule forte, bien garnie de fleurs ; les deux grains du même épillet sont souvent le même volume, ce qui fait qu’elle est encore désignée sous le nom d’avoine double ou fourchue. Les avoines de Houdan, de Beauce, de Soissons, sont des sous-variétés ;

 

    -2° les avoines grise ou noire de Bretagne sont des variétés d’hiver ; elles se sèment à l’automne ; elles sont très cultivées en Bretagne, dans le Maine et la Beauce (avoine d’hiver de Beauce) ;

 

    -3° Avoine blanche de Géorgie : c’est le type de toutes les avoines à grains blancs, à panicules lâches, ce sont des avoines de printemps. L’avoine blanche de Russie s’y rattache, de même les variétés dites avoine jaune de Flandre, avoine des Salines ;

 

    -4° Avoine orientale de Hongrie, facilement reconnaissable aux pédoncules très courts de la panicule, rangés du même côté, formant une sorte de grappe, d’où elle a tirée son nom d’avoine à grappes ou d’avoine unilatérale.

 
 
   
PLANTES QUI NOURISSENT
PLANCHE I  -6 AVOINE
 
   
 
       
 

 

 
 

C’est une céréale des pays tempérés ; elle supporte aussi bien les grands froids que les grandes chaleurs. Elle est peu exigeante sur la nature du sol et, à part un labour, pousse presque sans culture.

 

On sème les avoines d’hiver en septembre et les avoines de printemps en février ; ces dernières sont les meilleures. « Avoine de février remplit le grenier », disent les paysans.

L’avoine en grains est la meilleure nourriture pour les chevaux qu’elle excite. Elle réussit bien aux moutons à l’engrais, aux agneaux nouvellement sevrés, aux vaches dont elle augmente le lait, aux oiseaux de basse-cour qui engraissent rapidement.

Le grain, broyé au moulin, donne le gruau d’avoine, dont, en Normandie et en Bretagne, on fait des potages de digestion facile.

Les balles de l’avoine servent à rembourrer les matelas et les oreillers des enfants.