HEBDOMADAIRE Parution le Samedi                        N° 302 du 04-06-2016

     
 
 

Jacques Callot, né à Nancy en 1592 et mort à Nancy le 24 mars 1635, est un dessinateur et graveur lorrain, dont l'œuvre la plus connue aujourd'hui est une série de dix-huit eaux-fortes intitulée Les Grandes Misères de la guerre, évoquant les ravages de la Guerre de Trente Ans qui se déroulait alors en Europe.

 

Il est considéré comme l'un des maîtres de l'eau-forte. Son style se caractérise par la netteté du trait et la profondeur de l'encrage, qui permettent de conserver une parfaite lisibilité à ses eaux-fortes, malgré le fréquent foisonnement des scènes et des personnages, sur des gravures de surface souvent restreinte.

 

On doit à Callot plusieurs innovations qui permirent le plein développement de cet art, en particulier l'utilisation du « vernis dur ». C'est Abraham Bosse qui diffusa ces innovations, en publiant en 1645 le premier traité jamais publié sur la gravure des eaux-fortes, traité qui sera largement traduit en Europe.

 
     
 

1622 : Les Gueux (ou Baroni). Nancy, il grave cette série fort connue de 25 planches (dont la planche de titre), de 14 × 9 cm environ, représentant des personnages très vivants, qui démontrent pleinement les vertus de la « taille unique ».

 
     
     
     
 
 
 

Les gueux 18, La mère et ses trois enfants

 
     
     
     
 
 
     
     
     
   
     
     
     
   
     
     
     
   
     
     
     
   
 

Les Gueux 25, La Vieille aux Chats

 
     
     
     
   
 

Les Gueux 8, les deux mendiantes debout 

 
     
     
     
   
     
     
     
   
  Les gueux 11, Le mendiant au rosaire  
     
     
     
     
     
     
     
   
     
 

 

 

 
     

 LES CHEVALIERS DE SAINT-MICHEL

     
 François II d'Allonville d'Oysonville

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François II d'Allonville d'Oysonville est né en 1529 au château d’Oysonville et mort en 1615.

 

Sieur d'Oysonville et de Vertron. Vertron est un fief appartenant à la famille d'Allonville depuis le XIe siècle. Outre le hameau de Vertron, il est composé de ceux des Entonnoirs, des Brissets, des Étangs, dans la paroisse de Montacher. Les d'Allonville perçoivent 100 livres sur les droits seigneuriaux, afferment les bois, étangs et les terres. Ils touchent aussi les dîmes et les champarts. Cette terre leur rapporte 2684 livres tous les ans jusqu'à la Révolution. Il est chevalier de l’Ordre du Roy, comme certains de ses ancêtres. Par lettres datées du 26 septembre 1570, le roi Charles IX de France donne avis au sieur d’Oysonville que les chevaliers de son ordre l’ont élu en leur compagnie et lui mande qu’il a envoyé au sieur de Clervaux le collier dudit ordre pour lui présenter. François II joue un rôle assez important dans les Guerres d'Italie, en particulier la Dixième guerre d’Italie (1552-1556) et la Onzième guerre d’Italie (1556-1559), sous Henri II (1547-1559), et il est connu aussi comme l'un des chefs catholiques pendant les guerres de religion. François II d'Allonville d'Oysonville est un partisan de la Ligue qui va se rallier à Henri IV. Il est député de la noblesse d’Étampes aux États généraux de 1560 à Orléans, et aux États généraux de 1588-1589 à Blois. Gentilhomme de la chambre du Roi. Il a l’honneur de recevoir plusieurs fois Henri IV dans le château de sa famille à Oysonville. Henri IV aimait beaucoup ce seigneur. François II d'Allonville épouse d'abord, par contrat du 19 octobre 1559, à Étampes, Jeanne du Monceau (1540-11 novembre 1560 château d'Oysonville), dame d'Oysonville. Elle la fille de François du Monceau, seigneur de Saint-Cyr et de Fontainebleau en partie, chevalier de l’Ordre du Roy, lieutenant de la compagnie des cent gentilshommes de la maison du roi. Sa mère Antoinette de Courtenay est fille de Jehan de Courtenay, sieur de Blenau. Sa dalle funéraire de Jeanne du Monceau est en l'église d'Oysonville. Veuf, François II d'Allonville d'Oysonville se remarie, par contrat du 14 mai 1564, avec Jeanne de Billy (1545-14 avril 1620), dame de Vertron, fille de Louis de Billy, seigneur de Prunay, gouverneur pour le roi de la ville de Guise, chevalier de l’Ordre du Roy, et de Marie de Brichanteau. Elle est la sœur de Geoffroy de Billy évêque-duc de Laon (1598-1612) et pair ecclésiastique de France, qui traduit du latin et de l'espagnol en français quelques ouvrages de dévotion et de l’écrivain et écclésiastique Jacques de Billy de Prunay. La dalle funéraire de ses beaux-parents Louis de Billy et Marie de Brichanteau est en l'église de Saint-Denis de Prunay.

 

 

Plan du chasteau et du village d'Alonville en beauce a une lieüe et demie de Chartres en 1696 : dessin de Louis Boudan, Inventaire des dessins exécutés pour Roger de Gaignières et conservés aux départements des Estampes et des Manuscrits, Paris, 1891, vol. 2, n. 5203, Bailleau-l'Évêque (Eure-et-Loir / France) -- Château d'Allonville, Genre iconographique : Paysages -- XVIIe siècle.


Veuf, François II d'Allonville d'Oysonville se remarie, par contrat du 14 mai 1564, avec Jeanne de Billy (1545 – 14 avril 1620), dame de Vertron, fille de Louis de Billy, seigneur de Prunay, gouverneur pour le roi de la ville de Guise, chevalier de l’Ordre du Roy, et de Marie de Brichanteau. Elle est la sœur de Geoffroy de Billy évêque-duc de Laon (1598-1612) et pair ecclésiastique de France, qui traduit du latin et de l'espagnol en français quelques ouvrages de dévotion et de l’écrivain et écclésiastique Jacques de Billy de Prunay. Geoffroy de Billy est aussi député aux états-généraux de Blois de 1576 à 1577 et de 1588 à 1589 et participe à la conférence de Suresnes. La dalle funéraire de ses beaux-parents Louis de Billy et Marie de Brichanteau est en l'église de Saint-Denis de Prunay-le-Gillon. François II d'Allonville et Jeanne de Billy sont les oncle et tante de Benjamin de Brichanteau, évêque-duc de Laon (1612-1619) et pair ecclésiastique de France et de Philibert de Brichanteau évêque-duc de Laon (1620-1652 et pair ecclésiastique de France.


François et Jeanne de Billy ont les enfants suivants:

 

 
  • -Geoffroy d'Allonville d'Oysonville (1565-1599). Né au château d'Oysonville, il commande une compagnie de chevau-légers et porte le titre de baron d'Oysonville. Il se met au service de l’empereur Rodolphe II, et meurt en 1599 dans une bataille en Hongrie, contre les turcs Ottomans

  • -Jacques d'Allonville d'Oysonville (né en 1568)

  • -Claude d'Allonville d'Oysonville (1569-1602), né au château d'Oysonville est seigneur de Mauregard, Il se met au service de l’empereur Rodolphe II, et meurt en 1602 dans une bataille en Hongrie, contre les turcs Ottomans. Certainement en juin 1602 et lors de la victoire du Saint-Empire qui lui permet d’annexer la Transylvanie.

  • -Jeanne d'Allonville (1572-1636) succède indirectement à sa tante, Marguerite de Billy, morte en 1596, comme abbesse de l'abbaye du Mont-Sainte-Catherine de Provins

  • -Claude d'Allonville (1573- ?), sieur de Mauregard à la mort de son frère

  • -Étienne d'Allonville, seigneur d'Ezeaux, près d'Étampes.

  • -Pierre d'Allonville est seigneur de Vertron.

  • -Louise d'Allonville d'Oysonville se marie avec Jean Hurault de l'Hospital (1576-1636).

  • -Françoise d'Allonville se marie avec Jacques Lenfant.

  • -Odette d'Allonville, religieuse à Pont-Sainte-Maxence.

  • -Anne d'Allonville (1580-1645), abbesse des Cordelières au Mont Sainte-Catherine les Provins, à la mort de sa sœur, Jeanne d'Allonville, en 1636.

   

Château d’Oysonville Collection CPA LPM 1900

   
   

 LES CHEVALIERS DE SAINT-MICHEL

     

 Antoine d'Allonville du Plessis-Saint-Benoist

 Jehan II d'Allonville de Louville

 Louis II de Beaumont-Bressuire ou Louis de Beaumont

 Jehan II d'Allonville de Réclainville

 

Antoine d'Allonville du Plessis-Saint-Benoist

 

(1538-1598), premier écuyer du connétable Charles de Bourbon, gentilhomme ordi-naire de la maison du roi.

 

Jehan II d'Allonville de Louville

 

(1423-1511), chambellan, conseiller du roi, commissaire des maréchaux de France, commissaire du Roy à faire les monstres et les revues des ordonnances.


Louis II de Beaumont-Bressuire ou Louis de Beaumont, appelé également Louis de Beaumont-la-Forest, (1407-1477), chevalier  et seigneur de Bressuire, seigneur de La Forest, du Plessis-Macé, de Missé, de Commequiers, sénéchal  du Poitou  et chambellan  de Louis XI. Il était le frère d'André de Beaumont, grand-maître des arbalétriers  de France.


 

Jehan II d'Allonville de Réclainville

 

Jehan II d'Allonville de Réclainville, né en 1526 dans le pays chartrain et mort vers 1599, est un chevalier de l'ordre du roi, gouverneur de Chartres, puis de Blois, mais aussi député aux États généraux de 1593 des ligueurs nobles des pays du Centre.

     

Ennemi à la fois des huguenots, et des ligueurs, Jehan II d'Al-lonville de Réclainville est, dans ces temps difficiles, souvent et utilement employés par Henri III et Catherine de Médicis

 

Jehan II d'Allonville de Réclainville est un membre de la Fa-mille d'Allonville. Il est le fils de Nicolas II d'Allonville de Ré-clainville (1500-1553), écuyer et seigneur de Réclainville et du Grand Coudray (de 1532 à 1553).


Jehan II d'Allonville est seigneur de Réclainville, du Grand Coudray (1572-1599), de Bierville et de Maisonneuve, dans la Beauce. Il est tout d'abord lieutenant à la compagnie de gen-darmes de M. de Fontaine-la-Guyon, puis chevalier de l'Ordre du roi, un des cent gentilshommes de la chambre.

 

 En 1568, Charles IX, dont il possède la confiance, le charge d'assister le sieur d'Eguilly au gouvernement de Chartres. Sa prudente intrépidité contribue puissamment au salut de cette place importante, lorsqu'elle est attaquée par les huguenots, puis il est, toujours en 1568, gouverneur à Chartres en l’absence du marquis François d'Escoubleau de Sourdis.

 

Lieutenant ou remplaçant du gouverneur de Chartres

 

Jehan II d'Allonville de Réclainville est nommé, en 1582, gouverneur intérimaire de Chartres, pendant l'absence de Fran-çois d'Escoubleau de Sourdis, envoyé en Italie. En 1584, il est toujours gouverneur

 

Bataille de Dreux en 1562.

 

Le roi se défie du gouverneur intérimaire de Chartres, qu'il pense entièrement dévoué à la politique des Guise ; sous prétexte que la garnison n'est pas suffisante pour garder une place aussi grande et aussi menacée, il dépêche, le 3 novem-bre 1587, avec sa compagnie, M. de Pougny, de la famille d'Angennes, chevalier de l'ordre du roi, et capitaine de 50 lances des ordonnances.

 

Henri III veut que ce seigneur partage le commandement avec Réclainville. Mais ce dernier ne consent pas à souscrire à un pareil partage. Sur son invitation, la Chambre municipale de Chartres fait observer à Henri III, qu'il est à craindre que deux gouverneurs égaux en dignité ne soient pas d'accord ensemble et qu'il semble plus convenable de laisser Jehan II d'Allonville de Réclainville seul en possession de la charge, en raison de la grande concorde qui existe entre lui et les habitants.

 

Le roi n'insiste pas, mais pour reléguer Réclainville au second rang, il donne ordre à François d'Escoubleau de Sourdis, gouverneur titulaire, d'aller regagner sur-le-champ son poste. La défiance du roi se manifeste à la même époque en nommant le lieutenant-général François Chouayne, en méprisant l’avis des éche-vins, qu’il craint manipulés pas Réclainville

 

Sans doute Jehan II d'Allonville de Réclainville est déjà acquis aux ligueurs, puisqu'on le voit refuser au roi d'user de son influ-ence et de faire élire aux États généraux de 1588-1589, Jacques d'Angennes, sieur de Maintenon, dont le frère est protestant. Le sieur de Maintenon était capitaine des gardes du roi sous Charles IX. Réclainville est en famille ou ami avec une bonne partie des nobles beaucerons, donc il connaît bien leur état d’esprit. Il dit au roi qu'un député aux États devant tenir pour la religion catholique contre la nouvelle, il n'y avait pas apparence qu'il se portât pour les catholiques, puisqu'il supportait les huguenots ; que voilà pourquoi l'on ne pouvait faire choix de sa personne pour député aux États

 

Gouverneur de Chartres (1588)

 

Le Conseil du roi envoie Réclainville prévenir les ducs de Gui-se, mais ce gentilhomme beauceron étant bègue manque de l’éloquen-ce pour convaincre ces princes. Après l'assassinat des ducs de Guise (23 décembre 1588), soit qu'il est indigné du crime commis, soit, comme l'insinuera Pierre Victor Palma Cayet, soit qu'il veuille comme d'autres lieutenants-gouver-neurs profiter de l'occasion pour supplanter son chef, Jehan II d'Allonville de Réclainville jure et fait jurer la sainte union à la ville de Chartres, dont il devient gouverneur. Il décide d’orga-niser la place forte contre les troupes réunies des deux rois de France et de Navarre.

 

Sur la demande des Chartrains, il reçoit du duc de Mayenne, Charles de Mayenne le gouvernement de la ville. Son premier acte, bien que ligueur, est de sauver un défenseur du roi, François d'Escoubleau de Sourdis que le duc de Mayenne voulait faire décapiter, puis il oblige le reste des habitants à jurer l'union.

 

Réclainville fait aussi chasser les huguenots de la ville, en fait emprisonner quelques-uns, et se prépare à défendre énergi-quement la place contre les troupes d'Henri III.

 

Le 16 mars, M. de Réclainville adresse à tous les nobles et gentilshommes du pays une circulaire pour les inviter à venir jurer l’Union.

 

Le gouverneur est autorisé, en cas d'affaires délicates, à ne convoquer au conseil que douze personnes (17 avril et 18 avril).

 

Le 20 juillet 1589, rend un arrêt contre Jehan II d'Allonville de Réclainville et sa famille, comme coupables de lèse-majesté.

 

Quand Henri III est assassiné, Jean d'Allonville refuse de re-connaître Henri de Béarn comme roi de France.

 

Sous les ordres de Georges Babou de La Bourdaisière (1590)

 

Cependant, Jehan II d'Allonville de Réclainville trouve à Chartres des ligueurs qui l'accusent de tiédeur et même de trahison. On prétend qu'il a, par négligence, laissé prendre un lieutenant que lui envoyait Mayenne. On lui reproche d'avoir relâché François d'Escoubleau de Sourdis et le baron de Courville auquel il a refusé les pleins pouvoirs soulève le peuple. Il y a contre lui des émeutes, il est même emprisonné par les plus extrémistes des ligueurs, le 15 septembre 1589.

 

Il refuse de reprendre le poste de gouverneur et le cède à Georges Babou de La Bourdaisière. Car, selon Réclainville, il ne peut dompter les mutins sans une forte garnison, ni la recevoir sans incommoder les bourgeois. Son gendre et ses enfants emprisonnés dans la grosse tour sont libérés

 

Le siège de Chartres (1591)

 

Henri IV essaie de négocier avec Charles de Mayenne et Réclainville. Celui-ci lui fait porter le message suivant : Mes ancêtres n'ont servi que des rois catholiques, je suivrai leur exemple. Je serais infidèle à ma religion si je reconnaissais pour souverain un prince non catholique

 

En février 1591, Henri IV met le siège devant Chartres. Henri IV arrive devant Chartres le 15 février 1591.

 

Les troupes régulières et les six compagnies de la milice bourgeoise forment un effectif de 3 500 hommes de pied et de 300 chevaux, environ. Mais toute la population, accrue d'un grand nombre de paysans réfugiés, travaille aux fortifications et aux brèches.

 

Le 2 février, Réclainville, commandant au rempart de la porte Saint-Jean, est blessé d'une pierre que la boule d'une artillerie lui fait voler contre la tête, dont il fust longtemps entre les mains des barbiers, mays enfin grâces à Dieu il en guérit

 

La ville se rend en avril 1591, et d'Allonville est un de ceux qui protestent contre cette capitulation sans conditions accepta-bles. Engagé par serment avec ses autres défenseurs à mourir pour leur religion, disant que : la couronne de France n'appartenait qu'à un roi catholique; que s'il (Henri IV) avait eu cette qualité, on lui aurait porté les clefs de la ville, comme au légitime prince. Jean d'Allonville décide donc de refuser de signer.

 

Le siège de Chartres

 

Gouverneur de Blois (1592)

 

D’Allonville est gouverneur de Blois, pour la Ligue. Henri IV essaie de l'acheter : Aujourd'hui, répond-il, le roi est catholi-que, je lui dois obéissance et service de sujet, comme j'ai dû le lui refuser avant sa conversion. Ce service n'est pas de nature à être ni vendu, ni acheté. C'est la paraphrase assez laborieuse du mot célèbre de Lhuillier, le prévôt des marchands de Paris, au gouverneur Brissac : Rendre et non pas vendre.

 

La ville de Blois n'a jamais été ligueuse, et Henri IV y entre avec apparat, cinq mois avant son abjuration, le 19 février 1593. Henri IV abjure solennellement le protestantisme, le 25 juillet 1593 en la basilique Saint-Denis.

 

Député de la noblesse aux États généraux de 1593

 

La nouvelle de la convocation des États de la Ligue à Paris, sous la présidence du duc de Mayenne, Charles de Mayenne, fait revenir Henri IV à Chartres, le 13 décembre 1592, avec ses principaux conseillers. Le but avoué de l'assemblée ligueuse est de procéder à l'élection d'un roi catholique

 

Le 19 janvier 1593, Jehan II d'Allonville de Réclainville, qui est encore gouverneur de Blois est désigné député aux États géné-raux de 1593 de la Ligue nobiliaire des pays du Centre : An-jou, Tou-raine, Maine, pays Chartrain etc. des nobles qui s'étaient réfugiés à Orléans. Son cousin, François II d'Allonville d'Oysonville, avait déjà été député de la noblesse aux précé-dentes convocation des États généraux. Il est admis aux États. le 25 mai 1593. Entre sa désignation et son admission, la ville de Blois s’est ralliée à Henri IV 


La fin de sa vie

 

La fin de la vie de Jehan II d'Allonville de Réclainville est plus calme. Il se retire au milieu de ses terres. Il jouit d'une haute considération dans le royaume acquise par de longs services. Il termine sa carrière dans un âge très avancé

 

Sa descendance

 

Jehan II d'Allonville se marie par contrat du 5 novembre 1560 à Marie de Mesmes (1540-1631), fille de Philippe, seigneur de Ma-rolles et Madeleine Bertholle. Marie est née au château de Marol-les. Elle survivra de longues années après le décès de son mari et elle sera inhumée le 6 avril 1631 dans l'église de Gommerville, devant l'autel Saint-Claude et Saint-Fiacre.

 

Jehan II d'Allonville de Réclainville et Marie de Mesmes ont trois enfants :

 

    - Louis d'Allonville de Réclainville (1561-1617), chevalier, seigneur de Réclainville, vivant en 1615.

    - Charlotte d’Allonville (1562-1590), se marie avec Jehan de Gombert, conseiller à la Cour du Parlement de Paris.

    - Adrien d’Allonville, (1567-1617), fils cadet, écuyer, seigneur de Bierville, en 1597. Il se marie avec Madeleine de Maillard.


   
  DANS LES AIRS                                     19
 

BALLON POSTE 1870

         
   
         
 

Au cours de la guerre de 1870, Paris s'est retrouvée encerclée.

 

Des ballons à gaz, avec nacelle, ont été utilisés pour transporter notamment le courrier civil ou militaire, et des passagers, ainsi que des pigeons voyageurs. Ils étaient gonflés avec du gaz d'éclairage hautement inflammable. Les départs se faisaient de jour comme de nuit, essuyant les tirs de barrage des troupes prussiennes.

 

Nadar constitue de son propre chef la « Compagnie des Aérostiers Militaires » avec des bénévoles dont Camille Legrand (dit « Dartois ») et Claude-Jules Duruof dont le but est la construction de ballons militaires pour les mettre à la disposition du gouvernement. Leur première volonté était d'utiliser des ballons captifs (attachés au sol) pour l'observation des mouvements de l'ennemi. Germain Rampont, directeur général des Postes, se range à l'idée d'organiser des communications avec l'extérieur de Paris. Ils établissent un campement sur la place Saint-Pierre, au pied de la butte Montmartre, où naît la poste aérienne du siège.

 

Cette première fabrication en série d'aéronefs, marque le début de l'industrie aéronautique. Les trains ne circulant plus, deux ateliers de construction de ballons sont installés dans les gares de chemin de fer réquisitionnées : les frères Godard à la gare d'Austerlitz et Camille Dartois et Gabriel Yon, associés de Nadar, à la gare du Nord. Ils fabriquent des ballons captifs permettant de surveiller l’ennemi, d’établir des relevés des positions et des ballons libres permettant d’acheminer du courrier et des passagers hors de la ville assiégée. Nadar baptise ses ballons : « le George-Sand », « l’Armand-Barbès », « le Louis-Blanc », etc.

 

Le 23 septembre 1870, Le Neptune, et Duruof à son bord, décolle puis franchit les lignes ennemies.

 
         
 

Deux décrets du 27 septembre 1870 de l'Administration des Postes du Gouvernement de la Défense Nationale autorisent officiellement l'expédition du courrier par voie d'aérostats, applicables dès le lendemain. Ces deux décrets marquent la naissance de la Poste aérienne1. L'administration imposait d'écrire sur du papier très mince et de plier la lettre en la cachetant de façon à ce qu'il ne soit pas nécessaire d'utiliser d'enveloppe. Les plis ne devaient pas excéder 3 ou 4 grammes.

 

Rapidement, faute d'aéronautes disponibles dans Paris, on recruta des marins et des gymnastes volontaires. Ceux-ci n'ayant aucune expérience, on les forma d'une manière expéditive, leur apprenant au sol les rudiments de l'aérostation.

 

Cela ne fut pas sans conséquence quant à la qualité de la navigation et des atterrissages, avec en conséquence plusieurs blessés et des disparitions. L'installation d'un anticyclone sur le Nord-Est de l'Europe à partir de la fin novembre, poussant les ballons vers l'Ouest portés par des vents forts du Nord-Est et apportant sur Paris un temps très froid avec des records de températures négatives à l'époque, est la principale cause des pertes dans l'océan Atlantique.

   
         
 

Germain Rampont rationalise la fabrication des ballons postaux : ils devaient cuber 2 000 mètres, être en percaline à l'huile de lin, les nacelles en osier devaient avoir 1,30 m de large et 1,50 m de haut ; les sacs postaux, les sacs de lest et les cages de pigeons voyageurs pouvaient être suspendus à l'extérieur pour faciliter les mouvements lors des manœuvres.

 

Sollicité pour trouver une riposte, l'industriel allemand Krupp construisit plusieurs mousquets anti-ballons. Ce furent les premiers canons antiaériens. Ils furent peu efficaces, en raison de l'altitude prise par les ballons. Seul le ballon Daguerre fut mitraillé le 12 novembre 1870 : ses deux passagers furent faits prisonniers. Les prussiens renvoyèrent les pigeons vers Paris avec de faux messages, faisant état de prétendues défaites des armées françaises, mais les dépêches étaient signées du nom d'un secrétaire du gouvernement qui était resté à Paris.

 

Pour éviter la détection des ballons par les observateurs prussiens, ce qui pouvait aboutir à leur capture, on décida de partir de nuit à partir du 18 novembre. Cela rendait les vols encore plus dangereux, car il était impossible de connaître la direction initiale prise par le ballon.

 

Les frères Albert Tissandier (1839 - 1906) et Gaston Tissandier (1843 - 1899) tentèrent de faire le voyage retour par le même moyen avec le ballon Jean Bart, et organisèrent plusieurs points de départ des villes non occupées par les troupes prussiennes avec l'aide d'aérostiers ayant fait eux aussi une sortie. Les tentatives, avant que les troupes prussiennes n'étendent leur zone d'occupation, furent des échecs.

 
     
   
     
   
  DANS LES AIRS                                     29
 

PILCHER 1898

     
 

 
         
 

Percy Sinclair Pilcher est un inventeur britannique et un pionnier de l'aviation né le 16 janvier 1866 et mort le 2 octobre 1899 lors d'un crash alors qu'il pilotait un planeur.

 

Pilcher fonda une entreprise avec Walter Gordon Wilson, qui devint un ingénieur mécanicien à succès et crédité par la Commission Royale des Prix aux Inventeurs de 1919 en tant que co-inventeur du char d'assaut, conjointement à Sir William Tritton

 
         
 

En 1900, des épreuves d'aérostation sont organisées à Paris.

 

Les courses de ballons deviennent le sport à la mode et constituent même l'Événement des Jeux olympiques d'été de 1900.

 

Le comité d'organisation souhaite donner une grande importance à ces épreuves, en souvenir du rôle joué par les ballons lors du siège de Paris : 15 épreuves organisées du 17 juin au 9 octobre, auxquelles participent 46 ballons pour 156 vols au total.

 

Parmi les faits marquants durant les épreuves, la tempête du 17 juin au soir faillit coûter la vie à plusieurs aéronautes.

 

Durant ces épreuves, records d’altitude avec 8 558 m (Jacques Balsan qui reste dans les airs plus de 35h) et de distance avec 1 925 km (Henry de La Vaulx et Castillon de Saint-Victor qui posent leur ballon près de Kiev).

 

 

   
     
   
  ORIGINES DE NOS EXPRESSIONS
 

"Allô"...

         
 

Origine de l'expression : Utilisant ce mot au téléphone, invention très moderne, il semblerait logique de le dater du 20ème siècle. Perdu !

 

Son origine est médiévale

 

Certains pensent que Allô serait une déformation de " Allons ! "... Expression populaire pour entamer une conversation. D'autres pensent qu'il s'agit d'une déformation de l'expression : " AU LOUP ! ", avertissant d'un danger

 

Mais de nombreux linguistes certifient que c'est une déformation de l'expression : " HALLOO ! ".

 

Il semblerait qu'à l'époque de Guillaume le Conquérant, les bergers du Leicestershire s'appelaient en lançant un cri : " HALLOO ! ". Certains émettent l'hypothèse que ce cri servait à faire regrouper les moutons....

 

 

Guillaume le Conquérant